Une démocratie teintée à l’encre de Chine

Un des états membres de l’Asean va connatre dans les prochains mois de nouvelles élections législatives et la campagne électorale d’ailleurs semble commencée depuis près d’un an.

Le pouvoir politique concerné (exécutif plus législatif) ayant supprimé le principal parti d’opposition qui risquait de remettre en cause sa toute puissance, voit celui-ci (au moins ses anciens leaders et partisans) encourager maintenant le boycott de ces élections. Les militants  de cet ancien parti d’opposition mécontents devraient-ils s’abstenir ?

Or, pour éviter les fraudes lors des scrutins, depuis 25 ans, la commission électorale avait pérennisé l’utilisation d’une encre indélébile encouragée en cela par les Nations-Unies et l’Union Européenne. Une encre-témoin fabriquée en Chine. Le votant trempe son doigt dans l’encrier.

Encre durable durant une plusieurs jours pour qui se lave les mains…

Aussi, chaque électeur se présentant dans un bureau de vote le jour du scrutin se doit-il de présenter son doigt au moment du vote. De sorte qu’il lui est impossible de voter deux fois ou d’essayer de voter dans deux lieux différents. La technique est bonne et a fait ses preuves.

Problème cette année 2018 dans ce petit royaume en raison des consignes poussant à l’abstention : au lendemain des élections, les autorités au pouvoir pourront déceler ceux qui ont voté et ceux qui se seront abstenus et qui seront alors considérés comme des suppôts de l’opposition !?

Tant pis pour les autres.

Aussi dit-on, en ce moment, le trafic d’encre de Chine se répand-il (sous la chemise) de façon à ce que certains électeurs puissent tremper un doigt innocent (une sorte de fraude démocratique ?) pour faire croire qu’ils ont voté. L’avantage serait même d’éviter de payer fin juillet très cher leur abstention lorsqu’ils se présenteront aux regards inquisiteurs…

Le doigt du déshonneur ?

 

 

Un doigt d’honneur ?

La Malaisie perd son train rapide !

La nouvelle Malaisie récemment sortie des urnes perd rapidement son projet chinois de TGV !

Le tout nouveau Premier Ministre Malaisien Mohamad Mahathir vient d’annoncer son intention de suspendre le projet de train  » à grande vitesse  » reliant la capitale Kuala Lumpur à Singapour. La durée du transport actuellement de cinq heures devait être réduite à 90 minutes.

Il s’agit d’un petit tremblement de terre régional, voire continental, puisque tout bougeait ces derniers temps de Pékin à Singapour, en passant par la Thaïlande, sur des projets faramineux coûtant des centaines de millions de dollars…

La principale raison du nouveau Premier Ministre est évidemment de réduire les dépenses programmées par le gouvernement précédent. Cependant connaissant la campagne électorale qui a précédé son élection il est permis de penser qu’il s’agit aussi pour Mahathir de mettre un frein délibéré à l’ambition chinoise et à ses multiples projets dans la péninsule malaise.

Des négociations vont certainement s’entamer rapidement de tous côtés, d’abord avec Singapour pour le bon voisinage, mais aussi avec les autres compagnies ferroviaires concernées, pour une mise en service il est vrai prévue pour 2026 !

Mais y compris des contacts avec le Japon dont la suprématie économique et technique d’il y a vingt ans est sans cesse remise en cause par l’ambition commerciale chinoise actuelle et ses routes de la Soir tout azimuts.

Au train où vont les choses, la Malaise va renégocier  » à grande vitesse  » des pans entiers de sa relation avec la Chine, voilà tout.

 

JMDF

 

 

 

 

 

Bangkok construit sa nouvelle gare

 

Si vous connaissez HUALAMPONG qui est l’un des plus jolis anciens (si rares !) bâtiments de Bangkok, datant du début du vingtième siècle (1916), il va falloir retenir le site de BANG SUE, une petite gare, assez connue, non loin du célèbre marché du dimanche Chachuchak, par où passaient absolument tous les trains sortant de la Gare Centrale de Hualampong (Quartier de Pathumwan) pour aller vers le Nord, et même vers le Sud…

L’ancienne gare d’aiguillage va en effet céder cette année la place à un bâtiment ultra moderne.

Le site est en plein « train » de développement rapide et ambitieux ! Projet de construction de la nouvelle gare ferroviaire de la Capitale thaïlandaise.

« Bang Sue » sera capable d’accueillir les trains à grande vitesse que le gouvernement continue de négocier avec les banques japonaises et chinoises. La nouvelle gare accueillera aussi tous les passagers de plus en plus nombreux, notamment les touristes étrangers qui visitent le pays par ce moyen de transport. Il faut reconnaître que le réseau ferroviaire aujourd’hui reste dépassé, désuet, lent et dangereux sur les lignes provinciales.

Dans un an, la construction de cette immense gare sera terminée.

Un HUB ? Un nouveau centre névralgique de Bangkok qui permettra de transformer la gare de Hualampong en Musée et de libérer quelques passages à niveaux de centre ville connus pour aggraver les embouteillages et l’asphyxie routière des quartiers reliant les voies commerciales des grands magasins aux sites touristiques et au Palais Royal.

Un grand pas pour le nouveau Bangkok.

JMDF

La bonne marche des Pagodes en Asie ; une question d’argent ?

Photo du jour Bangkok Post 24/05/18

Le Bouddhisme fut pendant des siècles le centre majeur de l’éducation des peuples. Cela change depuis peu de manière inquiétante. Les moines (bonze !) semblent soit coupés du monde, soit au contraire plongés dans ce nouveau monde pour mieux en profiter hors des règles les plus élémentaires ?

Comment ces bonzes dits vénérables peuvent-ils enseigner ? Les croyants deviennent de fidèles croyants. Convaincus et aveugles. Peu à peu, se met en place une véritable religion. Non plus une simple philosophie.

Cette religion, reconnue « religion d’État » dans bien des pays, ne cesse de faire parler d’elle ces derniers temps en Asie mais aussi dans les pays occidentaux où elle apparait de plus en plus comme la religion « à la mode ». N’est-elle pas donnée en exemple face à des religions monothéistes qui ne trouvent plus le moyen de séduire les pratiquants occidentaux traditionnels ?

Le bouddhisme séduit trop souvent alors parce qu’il se présente comme une philosophie, et pas une religion, au moment même où justement il apparait, il devient une religion dans les lieux où il est né !

Or, l’image du Bouddhisme est souvent écornée par des pratiques et des scandales, pour peu qu’on fréquente en Asie les Pagodes et qu’on observe les moines et leurs dépenses parfois extravagantes, sans souci du respect des dogmes et des règles. Comment des moines de tous âges peuvent-ils posséder plusieurs comptes en banque et se trouver dans les files d’attente prioritaires dans les agences bancaires ? Comment se fait-il qu’il sont presque présents dans tous les avions et souvent en « Business » Class ?

Hormis le fait que les pratiquants  deviennent parfois combatifs comme au Myanmar (contre les minorités musulmanes !), hormis le fait que de multiples scandales sexuels ont été dénoncés à Bangkok ces dernières années, que le leader Vénérable du plus grand temple thaïlandais a été accusé entre autres délits de détournements de fonds, hormis que des Pagodes cambodgiennes se rénovent à outrance et deviennent prétentieuses à l’image de leurs généreux donateurs, il faut reconnaître que les dérapages sont partout liés à l’argent et à un manque d’organisation et de contrôle.

Dans un pays comparable à la France, il y a 40 000 pagodes en Thaïlande. Or, en France, la rénovation des églises coûte aujourd’hui si cher que beaucoup d’édifices religieux doivent fermer ou se transformer en lieu de commerce ou de divertissement. Après le fermeture des cinémas de quartier, est venu le temps des lieux de culte désertés.

Pas étonnant que la Junte militaire au pouvoir à Bangkok tente de réformer le bouddhisme du Royaume et de changer les habitudes des moines et des pratiquants.

La pratique de la recherche individuelle du Karma par la générosité des donations des particuliers garantit le financement des Pagodes et des moines, sans nécessité de faire appel à un « denier du Culte » ! Néanmoins, le tourisme se développant dans tous les pays bouddhistes de l’ASEAN des méthodes de marketing ont fait leur apparition sous diverses formes : des conférences à Yangoon, la vente intérieure des amulettes (des marchés, des antiquaires, des brocanteurs, des bonimenteurs …) et autres images sacrées à Bangkok, des cérémonies de donations à Phnom Penh (katthens !), des statues et diverses sculptures  de plus en plus chères un peu partout… une architecture plus tournée vers la performance que vers la beauté religieuse.

Et même des « déesses » chinoises qui arrivent semble-t’il par bateaux pour séduire les fidèles du Grand Véhicule en manque de féminisme. Un vrai succès qui ne choque pas tout le monde … au contraire.

Le gouvernement thaïlandais semble vouloir ralentir les donations aux temples alors qu’au Cambodge celles-ce restent encouragées par les clans au pouvoir et les rénovations vont bon train. Les riches montrent l’exemple, mais souvent l’exemple de leur propre richesse. Qui est dupe ? Les pauvres et les innocents, bien sûr.

Qui est perdant ? – les paysans.

Cette richesse en Asie exploite les pauvres, tellement crédules et toujours superstitieux,  qui donnent seulement leur confiance, leur soupe et leur riz à la quête de chaque matin pour des bonzes heureux de … manger à ne rien faire ou étudier gratuitement ! Ce qui justifie les téléphones portables et autres matériels sophistiqués de plus en plus « à la mode ». Les bonzes sont branchés gratuitement.

Le Wifi dans les pagodes ?

La commercialisation de la religion ne manque pas de faire penser à un Jésus chassant les marchands du temple ou à un communisme vietnamien limitant la liberté de conscience ou à l’odieux Pol Pot fermant les pagodes et tuant les bonzes. On est loin des immolations par conviction religieuse ou politique…

Le résultat n’est pas beau.

En fait, le problème apparent ou les problèmes récurrents proviennent de l’absence de gestion financière des Pagodes. Pas réellement de transparence. L’argent sale peut circuler. Il n’y a que de la générosité. Un regard du « Comité de la Pagode », groupe civil de dévots locaux et d’Achars, le plus souvent « in-averti », permet l’obscurantisme et les dérives dans toute l’Asie du Sud-Est bouddhiste.

Le danger est visible. Le bouddhisme est sur la mauvaise pente. Certains gouvernements l’ont compris et commencent à s’activer avec des nominations et des budgets ad hoc. Mais n’est-ce pas un autre danger lorsque l’on connait déjà les dérives politiques visibles des membres puissants de ces pays de l’Asie du Sud-Est. Des fonds secrets pour les Pagodes ?

Pour une fois, je me demande si les Chinois ne seraient pas meilleurs que les autres dans ce domaine. Grave…

 

Photo Bangkok post – JMDF

La goyère, spécialité de Valenciennes

La tarte au Maroilles est connue dans tout le Nord de la France mais à Valenciennes, Capitale du Hainaut, c’est la spécialité locale qui porte le joli nom de « goyère valenciennoise ».

Comme l’on peut trouver dans les supermarchés des Hauts-de-France de vulgaires tartes au Maroilles à réchauffer le plus souvent avec de simples lamelles de fromage, fondues à la va-vite, sur une base de tarte.

Comme bien des marchés forains de la région et même parfois sur les marchés de la Ville de Valenciennes présentent comme goyères de simples tartes également,qui ne méritent pas leur nom,

Voici la recette exclusive de la véritable goyère valenciennoise :

Préparer une pâte à tarte, celle traditionnelle des « flamiches », 250 g de farine, 80 g de beurre de préférence en motte et de la région, 5 g. de sel, 10 centilitres de lait frais, 10 g. de levure fraîche du boulanger. 3 œufs également ainsi que poivre et sel…

1) Mélanger la farine, le beurre fondu et la levure bien délayée dans le lait juste tiède. Ajouter le sel.

2) Pétrir de façon à obtenir une pâte élastique la plus homogène possible. Et laisser cette pâte en boule tranquille pendant que vous préparez la suite (le tout en une heure maximum !), dans un endroit bien tempéré (15 à 20 °), mais pas au réfrigérateur.

3) Pensez à préchauffer le four à 180°.

Préparer une garniture avec trois ingrédients essentiels :

  • l’authentique fromage de Maroilles, de forme carrée (1/2 carré suffit pour une tarte copieuse).
  • du fromage blanc égoutté (autant que de Maroilles)
  • de la crème fraîche (un petit pot).

4) La garniture se prépare en coupant en morceaux le fromage de Maroilles, sous forme de petits dès.

5) Mélangez dans un saladier à part les œufs entiers, le fromage blanc et deux bonnes cuillères à soupe de crème fraîche.

6) Préparez la pâte à tarte avec un rouleau à pâtisserie sur un plan de travail fariné et ensuite la déposer sur un moule à flamiche (à tarte) préalablement beurré et très légèrement fariné.

7) Ajoutez la garniture sur le fond de tarte puis poivrez (pas de sel), avant de déposer et répartir l’ensemble des dès de fromage de Maroilles (certains préfèrent mélanger préalablement dans le saladier en remuant, c’est possible).

Il ne vous reste plus qu’à passer le plat au four durant exactement 30 minutes.

Retirez le plat du four lorsque la tarte apparaît dorée.

Sentez et servez chaud !

JMDF avec Mme J.Morel

Le Tourisme « en attente » au Cambodge

Le Ministère du Tourisme est habitué aux chiffres en constante augmentation depuis une décennie. Dix pour cent de touristes en plus chaque année, avec des chiffres records pour les touristes Asiatiques de plus en plus nombreux, la plupart du temps voyageant en groupes.

Or, cette progression du nombre de touristes entrant au Cambodge cette année 2018 pourrait ne pas être aussi forte que prévue. 5,6 millions de visiteurs étrangers est le chiffre optimiste annoncé il y a quelques mois par les Autorités. Or, la haute saison s’est terminée pour ce début d’année sans grands succès aux dires des acteurs de la vie économique de Siem Reap et la proximité des élections législatives du 27 juillet donne l’impression d’un répit compréhensible voire d’une certaine attente au cas où les tensions politiques se feraient sentir …

Alors, tout dépendra du déroulement des élections et surtout du nouveau flux de visiteurs de la fin d’année !

En effet, le mois d’Août risque d’être encore tendu en l’absence ou dans l’attente de consensus gouvernemental. Que pensera alors la rue ?

Septembre et Octobre sont des mois de grandes pluies de mousson et l’humidité ambiante risque de renforcer les craintes des touristes Occidentaux. En ce moment de printemps où l’on détermine ses projets et ses réservations des prochaines vacances.

Il est vrai que les groupes de Chinois qui ne passent même plus par Phnom Penh peuvent compenser partiellement le manque possible dans cette période de vives tensions électorales car ces touristes-là ne se posent aucune question politique…

… et que peuvent-ils craindre ? pris en charge comme ils le sont de leur point de départ à leurs points de séjour chinois du Cambodge (restaurants et hôtels), jusqu’à leur point de retour … où ils ne sauront peut-être pas qu’ils ont bénéficié d’un visa et d’une réduction des droits d’entrée dans les temples

et même qu’ils ne sauront peut-être pas qu’ils ont visité le Royaume du Cambodge !

JMDF

Allez comprendre Mahathir !

 

Le nouveau Premier Ministre Malaisien de 92 ans, en fait le retour d’un ancien – cf. article précédent), Mohamad Mahathir, compte rester sur ce poste seulement un an ou deux – le temps de créer quelques soucis judiciaires à son prédécesseur Najib – et ensuite passer le pouvoir à son meilleur ennemi personnel qu’il a mis en prison par deux fois.

Mohamad est un personnage singulier mais régulier. En effet, il vient de gagner les élections avec le soutien d’une coalition de quatre partis politique dont celui de Ibrahim Anwar (70 ans), son opposant politique durant vingt ans.

Autant « Mohamad » est un Conservateur de droite, autant « Ibrahim » est un progressiste réformiste et a toujours crié contre les excès de pouvoir du premier … et s’est trouvé plusieurs fois en position de renverser le pouvoir au cours de précédents scrutins électoraux.

Emprisonné pour une éventuelle « sodomie » reconnue comme un crime dans ce pays où les homosexuels sont tenus à l’écart de tout, il devrait sortir de prison ce mercredi (par Royal Pardon !) puisque l’opposition politique qu’il conduisait a fini par remporter les élections législatives qui se sont déroulées la semaine dernière, avec son principal ennemi à la tête de pont.

Quel aventure politique que l’histoire de ces deux leaders dont la vie a marqué une population souvent réduite au silence.

En fait , dès maintenant les observateurs malaisiens et internationaux ont vraiment hâte de voir la passation de pouvoir entre les deux hommes ! Sans doute tous les deux des hommes d’Etat… Mais toujours la crainte d’une peau de banane du premier pour le second …

Et sans doute l’espoir de voir la Malaisie non seulement s’ouvrir socialement avec un futur Premier Ministre réformiste, Ibrahim ANWAR, mais aussi développer un multiculturalisme teinté de laïcité sincère

et transformer enfin une économie plus performante et conduire le pays, pas vers les intérêts d’un clan, loin des influences chinoises et des leaders Malais en place, mais pour redonner de l’élan et pour activer dans le même élan un renouveau (si improbable) de la région et de l’Asean.

JMDF

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Anwar (photo Reuters)

 

 

 

Allez comprendre la Malaisie !

Malaysia ! Ce pays est incroyable. Il vient de donner un coup de balai politique assez inhabituel dans la région ! Mais tellement différent de la République en marche d’Emmanuel Macron et son incroyable élection surprise !

D’abord, c’est un Royaume dirigé par un Sultan musulman (Muhammad 5) de son Palais de Kuala Lumpur. Mais c’est aussi une sorte de démocratie bien habituée à organiser des élections depuis l’Indépendance accordée par les Britanniques. Une sorte de … parce que en Malaisie depuis plus de 20 ans ce sont toujours les mêmes qui gagnent …

Enfin l’ancien Premier ministre Mohamed Mahathir qui avait siégé tout puissant à la tête du gouvernement pendant plusieurs décennies, « atteint » par ce qui apparaissait comme une limite d’âge, avait cédé aimablement la place à son bras droit et ami du grand Parti Barisan, Najib Razak, devenu ces dernières années tout aussi puissant (et soutenu par les Chinois de l’étranger). Et tout aussi hermétique aux cris de l’opposition ; et même celle grandissante de la rue.

C’était sans compter sur Mohamed Mahathir, devenu son rival âgé de 92 ans. En effet, celui-ci a réussi le pari de réunir les différents partis d’opposition sous la bannière de la contestation et de l’anti-corruption…

L’ Alliance de l’Espoir soutenue par une majorité de la population vient de remporter les élections législatives (113 sièges sur 222 et 22 de plus pour gouverner) et revoici de ce fait le vieux leader Mahathir revenu sur son fauteuil. Nouveau Chef du gouvernement à 92 ans, Emmanuel !

Certes, ceux qui ne croyaient pas trop à la démocratie en Malaisie, sont surpris.

Alors oui, la Malaise criait « dégage » au Premier Ministre sortant ! Alors oui, il y a du parfum de ni gauche ni droite !

Mais quand même :  – Et toujours Mahathir !

JMDF

 

 

Régimes de bananes

La multiplication des élections sur tous les continents dans certains pays prête parfois cette année à sourire.

En effet, sous couvert de démocratie – tout au moins un pouvoir élu organisant des élections – se déroulent des scrutins qui ne visent (ou n’aboutissent) qu’à maintenir au pouvoir ceux qui y sont et qui font tout pour y rester.

Lorsque les régimes sont dirigés par des militaires (le plus souvent un groupe sans uniformes visibles), il est possible de comprendre, si pas d’admettre cette situation. C’est la logique des choses en place…

Lorsqu’il s’agit de civils comment ne pas penser aux régimes de bananes où les pouvoirs intermédiaires n’existent que s’ils sont conformes et confortables et que si la liberté de la presse est tellement encadrée qu’il n’y a même pas besoin de voter une loi pour l’encadrer… ?

Démo-crassie !

No comment.

Casse-tête chinois en Inde

L’Inde et la Chine ont des rapports de plus en plus difficiles ces deux dernières années.Ce n’est pas que de l’humeur ni même de la simple tension. Les deux grandes puissances d’extrême-orient sont en effet proches du conflit. Elles sont rivales parce qu’elles sont toutes les deux fortes et que l’une des deux dominatrice et impérialiste ?

D’ailleurs, la plupart des grands rendez-vous possibles entre les deux puissances  sont manqués et un climat s’est instauré au point qu’il y a quelques mois un incident frontalier dans l’Himalaya (3500 km de frontières communes) avait soudain fait naître aux yeux des observateurs avertis du monde entier l’éventualité et la crainte de relations de plus en plus  tumultueuses sinon d’un conflit.

Le Premier Ministre indien Narendra Modi a accepté la semaine dernière une invitation du président chinois Xi Jinping, à Wuhan, dans le centre de la Chine. Des entretiens déclarés « informels » !

Une courte visite de rapprochement visant à se déclarer tous les deux favorables à … la Paix entre les deux pays. Un accord de sagesse qui ne cache pas vraiment les conflits frontaliers ; eux-même ne cachant pas plus le conflit culturel qui surmonte l’atmosphère depuis que la Chine met en place ses routes de la Soie.

La presse officielle chinoise a salué la tonalité de la rencontre. « Il est tout à fait clair que l’accord stratégique entre les deux pays excède les divergences spécifiques, et que le besoin de coopération excède largement les frictions locales », a commenté le Quotidien du peuple.

L’Inde cependant reste hostile au déroulement de la route de la Soie parce que l’une des branches de cette route évidemment commerciale et stratégique passe par la partie du Cachemire administrée par le Pakistan et … revendiquée par New Delhi.

Au-delà de ces tensions, les Indochinois, comme tout observateur averti, savent que ces deux mastodontes ne sont pas faits pour s’entendre. Être Indien ce sera jamais être Chinois.

Et vice-versa, en sachant où est le vice !

Le seul vrai conflit de frontière est culturel.

 

JMDF