« Hôtel Rénaksé » est un poème de l’artiste cambodgien Piersath écrit en américain. Sa traduction en langue française m’inspire de le modifier, à ma manière, et sans sa permission.
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Renakse, hôtel abandonné, meurtri, tu pourris encore,
Tes tuiles de toit tombent en silence
Sur les grenouilles du parc d’investisseurs qui n’en ont que faire…
Owner et déshonneur,
Que faire de l’histoire passée, d’un siècle de grandes choses,
Les Khmers, blancs ou rouges, semblaient au moins le respecter.
Tout ça pour finir en main propre d’argent sale,
Mille milliards de mille sabords de yuans.
Construire « Mainland » là ?
Entre le Palais Royal et les quatre Bras, quoi …
Le ciel est Tonlé sur la tête.
Le fleuve se lève. Refuse la tour. Dans six mois, un tour dans l’autre sens.
Elle viendra, tout à rives à Phnom Penh ?
Qui gouverne ici le bon sens ?
La princesse Bopha est morte. Apsara n’est plus là. Tout ce qui est beau part des vies
Que les Princes cessent…
Tour de force, tour d’illusion. Le respect des vieilles pierres n’y est plus. Respect des pierres précieuses ?
Ses funérailles, dignes, ont coûté des bras, des tonnes, des milliards de riels,
et les jambes des danseuses ne voulaient plus s’arrêter.
Paix !
Compte bancaire royal, la bourse ou la vie, se rétrécit comme peau de chagrin.
Budget sous cordon, pas laid de donner de bas ordres kongs.
Du balai royal…!
La place des ors donnés, abandonnée. Est-ce … à bande donnée ?
Qui paie pour le Palais, pour l’Hôtel renne axée, Pour le respect des morts alors que
Que les jeunes vivants partent dans la direction opposée.
Autres rêves, autres pays, autres bras.
Hôtel enclave, pays d’esclaves.
Le Roi devrait sortir du placard.
Vite,
Visa bar code.
Place du placard royal, bonnes gens, un hôtel s’effondre !
Qui crie ?
Financièrement tranquille au pays des merveilles ?
Pourquoi le fils devrait suivre le chemin de son père alors qu’il est le premier dans son genre ?
Courage, Sire. Cour rage Sire.
On ne chante plus au Karaoké Renaksé.
Heureux au royaume des malheureux charmes en décret-pitude démuni-cipale !
Renaksé, Kampe au choix, ta dernière carte au casino des valeurs.
Rêvons. Restaurer le bel Hôtel du passé, Rénaksé,
Restaurer le faux pouvoir du beau Roi.
Pendant que les Chinois se restaurent et se gavent
A genoux, le dos courbé, prions pour Ranaksé, de retour dans sa vieille gloire.
Le palanquin au-dessus de ses sujets.
Enclave pour le dollar, esclave pour le riz.
Un coup de baguettes chinoises, magicien, et tout sourit à la chance.
Renaksé-cible, riche à nouveau.
« Beau pas » vers l’Inn-aksé-cible étoile …
JMDF 2/12/19