Les leaders de l’opposition au Gouvernement Royal du Cambodge ayant annoncé leur intention de semer le doute de la stabilité du Cambodge en annonçant leur retour d’exil le 9 novembre, tout semble s’agiter à Phnom Penh.
Un tribunal annonce une peine de prison ferme pour le charismatique et controversé leader franco-khmer faisant objet de diverses poursuites de haute trahison, des anciens élus du parti aujourd’hui sont arrêtés depuis quelques jours, d’autres sont menacés par le discours des autorités du maintien de l’ordre ou de toutes les façons surveillés. Mieux, les barrières anti-émeutes bien souvent cachées dans des recoins de la Capitale font leur sortie de manière intimidante…
Il ne se passera sans doute rien. Aucune insurrection ne semble possible au Cambodge, coincé dans son aspiration à la Paix, mais les services secrets aux aguets, l’armée mobilisée deci-delà et les policiers très voyants en cette fin d’octobre, tout cela crée une tension palpable. Et elle va croître le 8/11 !
En fait, il y aura peut-être des avions, notamment en provenance de Bangkok, qui auront du mal à atterrir le samedi 9, s’ils ont des « suspects » à bord. Des arrestations musclées sont à prévoir à Pochentong et ailleurs. Une arme de poing qui tombe n’est pas l’abri de créer un fâcheux accident.
Les observateurs internationaux se souviennent du sort d’un leader philippin en exil le siècle dernier rentrant à Manille où il ne put poser qu’un seul pied…
Des chevaux de frise (barrières) se sont installés un peu partout dans la capitale ces derniers jours, ce qui crée une légère tension. Le message est clair, pas de manifestation, pas de mouvement de foule …
Le pire pour la fête nationale qui se tient ce neuf novembre 2019 au Cambodge, c’est que le lendemain un million de visiteurs sont attendus sur les bords du fleuve pour la fameuse course des pirogues en face du Palais Royal de Phnom Penh et qu’ils voudront savoir qui va gagner …
Qui va gagner la rive ?
C’est pagaies !