Par la fenêtre, elle.

Elle est là

J’ouvre le volet.

Entre le soleil du matin calme.

Chaque jour qui passe, mon amie est là

Elle donne du nectar à mon café, beurre ma tartine,

Accompagne mes bons repas,

Remplit la maison lorsque je vide mon verre.

Elle prend l’escalier sans tenir la rampe.

Elle partage mon lit, fidèle, remonte le drap

Sans toujours pleinement me réchauffer.

Elle me pousse à me lever

Me regarde dans le miroir,

Me rase au quotidien,

Choisis mon parfum et le donne à la teinte du jour.

M’encourage au rien, parfois à sortir, parfois à ne rien faire.

Elle surveille mes lectures

Et mes plaisirs.

M’enfume,

Que fait-elle là près de moi, souriante et troublante,

Je lui tends la main

Lorsqu’elle pardonne mes regards lointains.

Même de l’autre côté de la vitre

Je l’observe, je la vois,

Elle ne quitte pas le reflet de ma fenêtre, ma solitude.

JMDF

La cigarette électronique interdite dans le commerce Asean ?

La cigarette est l’un des plaisirs des plus pauvres au Cambodge. Le temps de s’arrêter entre deux efforts et d’en griller une … Les fumeurs peuvent aisément en acheter à la pièce, deux ou trois, pour trois fois rien … A l’unité. Ou en paquet pas cher…

Les ravages du tabac sont connus et les femmes n’en sont pas exclues. Tous les travailleurs en Asie fument, comme autrefois les ouvriers et les mineurs de Germinal. Surtout lorsqu’ils ont faim…

Certes, les cigarettes électroniques que l’on appelle aussi ici « e-cigarette » seraient bien trop chères pour remplacer « les clopes », dans les campagnes comme sur les marchés de la région mais il est permis de se demander quand même pourquoi elles sont interdites dans ce pays, comme en Thaïlande d’ailleurs, à la vente et à la consommation.

Probablement que les décideurs ont de vifs intérêts dans la production locale de feuilles de tabac ou bien que les lobbies du tabac, fournissant le monde entier de leur produits tueurs et ignorant ici comme ailleurs le nombre de cancers des poumons, achètent ou encouragent … les chambres à maintenir le « petit peuple » dans la quasi-ignorance du danger !?.

Ce qui n’empêche pas les riches de se procurer les derniers modèles sophistiqués aux saveurs de lotus !

Qui oriente l’opium du peuple ?

 

L’Europe regarde l’Asie

Alors que s’entame une guerre commerciale avec l’Amérique de Trump, l’Europe et la Chine se sentent directement concernées par ce trouble à la mondialisation et s’interrogent sur leur devenir dans la compétition internationale. La globalisation, le temps d’une crise, ne semblerait plus tout-à-fait inéluctable ?

L’Europe – quand même secouée de l’intérieur – trop longtemps tournée vers l’Amérique par la passerelle anglaise, découvre que son regard géographiquement naturel vers l’Asie a sans doute été trop négligé au fil des siècles pour des raisons historiques et de différences culturelles. Voir même du fait d’obstacles au dialogue entre des civilisations qui se sentaient éloignées.

Des conflits de valeurs qui semblent parfois perdurer au XXI ième siècle ? – Oui et non.

L’Asie, elle, continue de surprendre, tant par l’amplitude des mutations dont elle est le théâtre depuis une vingtaine d’années que par les disparités et les contrastes qui y perdurent et en rendent l’analyse toujours plus complexe. L’Asie n’est pas « une ». Entre l’Inde, la Chine, le Japon, l’Indonésie et l’Iran, le Pakistan et le Bangladesh, où sont les points communs ?

Ces mutations pacifiques, entre la Mer de Chine et le Golfe du Bengale, se fondent sur de grandes dynamiques, sans doute désormais bien identifiées – croissance chinoise, émergence de l’Inde, processus d’intégration régionale -, mais dont l’anticipation à court ou moyen terme demeure un exercice risqué. Surtout, elles posent des questions qui dépassent, pour l’Europe, les enjeux économiques et les problèmes de marchés aussi bien que les enjeux sécuritaires.

L’Asie représente surtout pour les Européens une cible et un marché de la plus grande importance en termes d’échanges scientifiques et culturels de toute nature. Les flux touristiques en témoignent. Son potentiel de formation et de recherche ouvre des possibilités considérables d’échanges et de partenariats aux universités et à nos laboratoires de recherche.

Dans de nombreux pays d’Asie, il existe un lien plus ou moins fort entre les universités, les instituts de recherche et surtout le monde des entreprises, locales et internationales, une sorte de « continuum gagnant » dont certains Européens, les Français notamment, devraient sans tarder s’inspirer ou au moins en tenir compte car les enjeux économiques sont là à moyen et long terme.

Certes, ces pays sont dits émergents mais ils connaissent presque tous des taux de croissance du produit intérieur brut dépassant les 5% par an depuis une décennie. Ils créent des emplois, certes en nombre insuffisant, mais ils font naître une classe moyenne qui change la donne et si personne ne l’observe attentivement le réveil sera douloureux car il sera économique et peut-être même démographique avec des risques de mutations vers l’Ouest !

L’émergence des classes moyennes dans de nombreux pays de l’Anastase entraîne bien des changements, notamment en matière de formation de cette tranche de population. De ce fait, un développement des flux d’étudiants peut s’observer un peu partout, suivi peu à peu d’hommes de sciences et de chercheurs.

Évènements positifs dans la plupart des cas de ces pays émergents qu’il faut suivre, encourager, accompagner parfois et avec lesquels il est peut-être temps de commencer à travailler.

JMDF

 

 

 

Toyota entre Valenciennes et Bangkok

Si Toyota France vient de décider d’agrandir son unité de montage des voitures Yaris à Valenciennes (site d’Onnaing) dès 2018 sur un programme ambitieux d’investissement de 400 millions d’Euros, c’est probablement parce que la stratégie du groupe japonais d’automobiles est globalement bien pensée et que la Yaris s’adresse au marché européen.

Toyota Motor Corp, la maison mère établie à Tokyo, vient par ailleurs de décider d’établir à échéance 2020 une unité de production, située en Thaïlande, de ses batteries pour les voitures hybrides assez bien répandues dans ce pays et dans tout l’Asie du Sud-Est. Et même en Chine.

En effet, les prévisions du fabricant japonais annoncent un boom des véhicules hybrides dans la prochaine décennie. Dans le même temps, le concurrent Nissan et le français Renault travaillent sur les nouvelles générations de batteries de voitures tout électriques. Il est vrai que les taxes à l’importation dans certains de ces pays incitent à fabriquer les voitures ou tout au moins à  assembler les pièces détachées sur place. C’est déjà le cas dans la province de Chachoengsao tout à côté de Bangkok.

Est-ce que le monde Toyota tout entier sera ensuite fourni de batteries produites en Thaïlande (plusieurs millions de pièces) ? – Pas impossible en 2030.

Est-ce que la voiture électrique sera répandue partout en 2030 ?

Ou seulement hybride ?

En attendant, regardons Tesla, sans tester.

JMDF

En Inde, on triche ?

Des millions d’écoliers indiens passant le Bac la semaine dernière ont triché et vont devoir repasser les épreuves de Mathématiques et d’Économie … parce que les sujets se sont trouvés publiés sur le réseau WhatsApp juste avant le début des épreuves !

La police enquête… alors que le doute s’opère sur les systèmes informatiques du pays pourtant parmi les meilleurs du monde…

Difficile de croire à un buzz informatique fortuit pour ces sujets d’examen. Il s’agit bien d’agissements délictueux. A moins que de hacking car il parait que les Indiens savent tout faire…

D’ailleurs, dans d’autres secteurs très naturellement les gens aiment la triche. A condition que cela ne se sache pas !

Développement de Yangon

Un grand projet de développement de la réelle Capitale du Myanmar est engagé. Longtemps dans les programmes politiques de la Première Ministre, il fut plusieurs fois remanié. Cette fois, un partenariat public-privé est scellé pour quadrupler l’étendue de la ville de YANGON.

Le nouveau Yangon est né et devrait grandir très vite puisque la première phase du projet qui a déjà son financement devrait être achevée en 2020. Demain.

Le projet est ambitieux au point que ses promoteurs parlent de créer une mégalopole régionale de la même importance que celle de Singapour ! Ce serait alors non pas seulement transformer la grande capitale historique (en dix ans) mais tout le pays promu et tiré en entier dans la modernité. Aéroports, trains, voies routières… Sans oublier l’aménagement touristique.

De quoi inquiéter Bangkok ? – Pas si sûr.

La modernité est en ce moment du côté du Cambodge où le développement de la capitale dope la croissance de tout le pays. Mais les deux pays ne se comparent pas vue l’étendue du Myanmar, sa situation entre le continent et la mer, entre l’inde et la Chine et ouvert sur et par l’ASEAN.

Yangon est administrée par un gouvernement régional qui envisage l’extension de la ville sur la rive ouest de la rivière du même nom : Yangon. Centrale électrique et parc industriel sont déjà planifiés de même que les zones résidentielles amenées à désengorger la capitale dont les structures sont vieillottes et ont besoin d’espace pour se développer et maintenir une population importante (passer en trois ans de 7 à 10 millions d’habitants ?) et y créer des emplois.

L’ancien Ministre des affaires Étrangères singapourien bien connu , George Yeo, se trouve faire partie du Conseil d’Administration du projet. Il est permis de croire que des sources d’inspiration chinoises (et des financements ?) seront donc présentes pour un boom urbain qui ne surprendra pas mêlant larges infrastructures et espaces verts.

Allons donc visiter le vieux Yangon avant les grands travaux.

Et Bangkok aussi d’ailleurs.

Bangkok-la-grande qui s’enlise depuis des années entre rives fluviales et rivage marin (gare aux prochaines inondations dans six mois !) et qui tarde à trouver un autre grand projet après celui de l’aéroport Sowanabhumi.

JMDF

 

 

Un train pour rejoindre l’aéroport

Dans quelques jours, une liaison ferroviaire devrait s’ouvrir à Phnom Penh en plein centre ville pour rejoindre l’aéroport international de Pochentong dans un délai facilité et raisonnable pour un court trajet (30 minutes pour dix kilomètres ?).

La célèbre gare des Chemins de Fer de la Capitale cambodgienne, face à l’Université de Médecine et de Pharmacie,  a bonne mine sur le boulevard Monivong à deux pas du marché central et non loin de l’ hôtel Le Royal Raffles. Impeccable pour que les touristes puissent enfin calculer leur temps de trajet et ne pas rater leur avion ! Vont-ils aussi réparer la grosse horloge ?

De nouveaux rails finissent d’être posés et se dirigent vers le terminal passagers de Pochentong, en traversant le Boulevard de la Russie où la circulation est devenue extrêmement dense ces dernières années.

Cette innovation ne va probablement pas décongestionner le boulevard surchargé et sans cesse en travaux routiers mais va rassurer les voyageurs et apporter un peu de modernité dans la pagaille existante entre bus, camions, voitures, tuktuk et motos en grand nombre.

A titre d’essai dans les prochaines semaines, le service de navette devrait en plus être gratuit !

Content image - Phnom Penh Post