Le Cambodge doit renforcer son « riel »

 La Banque Nationale du Cambodge profite de la situation économique du pays, non pas florissante, mais très positive en terme de dynamisme financier, pour entamer les efforts nécessaires au renforcement de la monnaie locale, le RIEL, face au dollar qui occupe plus des 4/5 des transactions commerciales.

Sauvée d’une disparition possible vers la fin des années 1990, au moment d’une sorte d’invasion de dollars due à la présence onusienne, et, grâce à quantités d’experts venus à son chevet, la monnaie cambodgienne depuis vingt ans a réussi la gageure de maintenir son cours stable au change courant de 4000 riels pour un dollar.

Aujourd’hui, le gouvernement royal a entrepris de redonner de la vigueur à la monnaie nationale non seulement en émettant de nouveaux billets mais en facilitant leur circulation. Ainsi, les fonctionnaires sont-ils payés en riels. Aussi, petit à petit, les impôts et les diverses taxes doivent-ils être couverts en monnaie locale, obligeant parfois les investisseurs étrangers à découvrir que le dollar américain n’est pas la monnaie cambodgienne ! En effet, si les riels sont bien présents sur les marchés et bien affichés sur les panneaux des pompes à essence, toutes les transactions importantes continuent à se faire en dollars, comme une créance sur le Trésor américain… ? Rien de plus étrange pour un pays qui se veut libre et indépendant ! Mais les Cambodgiens qui aiment l’or plus que la papier monnaie, le préfère aussi dans la poche plutôt que dans une banque.

L’accroissement de la masse monétaire en circulation engendré récemment par la Banque Nationale du Cambodge, ainsi que l’effort des organismes de micro-finance de ne prêter qu’en riels, ont de réels effets positifs sur les activités dans les campagnes et principalement pour les dépenses courantes des ménages. De là à espérer « bouter » un jour les billets verts hors des frontières, il ne faut pas rêver…

Mais pourquoi pas obliger les entreprises à payer les salaires en monnaie locale ?

Par ailleurs, si le Ministère de l’Intérieur obligeait tous les touristes à payer leur visas d’entrée sur le territoire en riels ou même à procéder au change d’un minimum de 100 euros en entrant au Cambodge, le petit commerce en profiterait allègrement et bien des étrangers comprendraient enfin qu’il y a une monnaie locale stable et respectable, comme dans les pays voisins avec le Baht et le Dong, et qu’il convient de la soutenir en l’utilisant quotidiennement.

Que les hôtels de tourisme d’ailleurs, et les menus des restaurants également, commencent donc par montrer le bon exemple et soutiennent l’effort entrepris par le gouvernement de pérenniser renforcer dès maintenant … et pour demain … sa propre monnaie.

Vingt ans seront sans doute encore nécessaires pour que le niveau de la monnaie locale puisse rivaliser avec les autres devises en circulation au Royaume du Cambodge. Néanmoins il n’est pas impossible que l’usage parvienne à un point tel qu’il permettre – rêvons un peu – de créer un  » nouveau riel « , en divisant le montant des coupures par cent comme autrefois l’ancien Franc !

Il sera alors temps d’obliger les entreprises commerciales à n’avoir en banque que des comptes en riels. Un regain de souveraineté pour l’économie basée aujourd’hui sur le dollar (utilisé pour 84% des paiements). Surtout un regain de souveraineté pour le peuple et pour le Roi Norodom Sihamoni, représenté sur les billets de banque (20 000 riels) à côté de feu son père Norodom Sihanouk.

 

 JMDF

 

 

 

Les prix ne redescendent pas

Les prix du pétrole et des carburants dans la région ASEAN ont baissé d’environ un quart depuis l’an dernier. C’est relativement visible à la pompe un peu partout. Au Cambodge, par exemple, le litre d’essence qui valait autour de 4000 riels est aujourd’hui à 3000 riels.

Alors pourquoi les prix à la consommation ne baissent-ils jamais ? Ni le riz, ni le porc, ni le bœuf, ni le pain, ni l’eau minérale… et dans le bâtiment pas même le ciment !?

Le coût de transport des marchandises est pourtant un élément important de certains prix. A Bangkok, c’est étonnant, dans ce contexte, le tarif des transports publics est à la hausse et la soupe de nouilles et la petite assiette de riz viennent de passer en un an de 30 à 40 bahts.

D’ailleurs, le prix des billets de voyages entre les villes, selon les divers moyens de transport a t’il baissé ? – Non. Sauf peut-être les motos-taxis qui savent bien ce que vaut un litre d’essence puisqu’ils l’achètent litre par litre …

Qu’attendent les autres ?

Des profits !

L’Argent qui mine le Cambodge

Il y a un problème d’argent au Cambodge. Non pas celui du métal précieux qui fait l’objet de recherche minière, mais celui des monnaies ;  ces devises étrangères qui transitent dans de multiples affaires sans véritable contrôle, au plus grand bénéfice, il est vrai, du développement à grande vitesse de son économie.

Des dollars, des yuans, des bahts, des dongs, … Peu de riels en ville ou dans les casinos, machines à laver toutes devises.

La notion d’argent « sale » fait rigoler toute l’Asie puisque rien n’est sale ici lorsqu’il s’agit de business… Tous les investisseurs cherchent de l’argent et il y en a dans la région.

Cependant, la multiplication des banques privées, le boum des associations et organisations de microcrédit à travers le territoire, les projets ambitieux de construction, les experts chinois, les réseaux douteux en action, les projets de gratte-ciels, les lotissements nouveaux qui se créent comme des champignons à la périphérie de la Capitale, la demande de la Banque Centrale de renforcer ses fonds propres, ne sont pas sans inquiéter.

Certes, la population croît mais les résidences huppées risquent de rester vides un certain temps… N’y aurait-il pas quand même risque de surchauffe ? Ou une fragilité en cas de dérapage financier régional ?

Et puis l’argent, il y ceux qui en ont, à Phnom Penh, et les placent dans des villas « sans problème » ou des hôtels à moitié vides … et ceux qui n’en ont pas, dans les provinces et dans les campagnes, ce qui rend le pays vulnérable à plus d’un titre.

Le Cambodge maintenant pointé du doigt sur le plan international, comme l’un des pays où l’argent ne sentirait peut-être pas bon, saura t’il maîtriser son développement en évitant de laver de l’argent sale ?.

 

JMDF

Le PM tient à Kuala

Le scandale continue à faire des remous à Kuala Lumpur après les révélations du Département de la Justice américain concernant la sortie en 2015, « l’évasion », de plus de trois milliards de dollars du Fonds d’investissement créé par le Premier Ministre de Malaisie,… à des fins apparemment privées !

Achats de résidences de luxe aux USA (Beverley Hills !) , voitures et œuvres d’art (Monet, Van Gogh !) …

Et 700 millions USD sur un compte privé !

Des manifestations se sont déroulées dans la Capitale malaise depuis quelques jours pour réclamer au moins une démission, sinon une arrestation. La Police veille et le PM Najib tient bon.

Dans l’ASEAN une image apparaîtrait-elle de … cleptocratie ?