Conduite à droite

Sur la route, où rouler ?

Quelles sont les habitudes de circulation automobile ? Lorsqu’on arrive dans un pays, si l’on est conducteur, il peut être utile de le savoir ! Et même pour les piétons qui traversent !

Parce que le Viet-Nam, le Laos et le Cambodge (l’ex-Indochine) ont été sous « protectorat » français, il y a plus d’un siècle, au moment de la commercialisation des premières automobiles, les véhicules roulant dans ces trois pays indochinois utilisent la partie droite de la chaussée (on peut voir souvent quelques charrettes récalcitrantes dans les campagnes et parfois même dans certaines villes !).

Les voitures à moteur dans ces pays se conduisent avec un volant situé à gauche et, en principe, uniquement avec le volant à gauche.  Ce qui n’est pas toujours vrai pour certains véhicules importés !

C’est la règle. La conduite est à droite !

Toutefois, ce qui apparaît logique pour l’ex-Indochine ne l’est-il pas pour un autre pays, autrefois dominé par la puissance de la Grande-Bretagne. Quel est donc ce pays inattendu où la circulation routière se ferait à droite ?

Un quatrième pays de l’ASEAN ou ailleurs ?

En visitant Yangon, ex-Rangoon, Capitale de la Birmanie, pays appelé désormais de son ancien nom MYANMAR, il est permis de se poser la question du sens de la conduite automobile. En effet, puisque toutes les rues de Yangon sont à sens unique les véhicules, voitures, autobus, et cyclos, roulent autant à droite qu’à gauche. Ce qui interpelle c’est que certains véhicules ont le volant à droite et d’autres l’ont à gauche. Les vieux autobus ont cependant la descente des passagers à droite, ce qui est un signe (!) mais ils s’arrêtent en milieu de chaussée, au milieu des embouteillages, ce n’est guère complètement probant…

Sortir de la ville et rallier la province birmane déclenche alors chez le visiteur aux aguets un effet étonnant.

La surprise est totale : les voitures automobiles et tous les autres véhicules (les motos qui sont totalement absentes en ville parce qu’interdites apparaissent alors nombreuses !) roulent bien sur la partie droite de la chaussée ! Oui, au Myanmar, la conduite est à droite.

Incroyable mais vrai :

Les Birmans, libérés du joug britannique, ont voulu « faire la nique » aux Anglais colonisateurs, au moment de leur « Indépendance » obtenue en 1945 avec force négociation.

La première décision d’affirmation de souveraineté de la nouvelle République birmane fut de changer le sens de circulation choisi par les Anglais. Il y avait peu de voitures à l’époque et cela n’a pas posé de problème de changer.

Ainsi au Myanmar aujourd’hui, comme en Birmanie hier, la circulation des véhicules se fait à droite de la chaussée et le volant des voitures doit être à gauche !

Il y a donc quatre pays d’Asie où le Code de la Route impose la circulation à droite. On pourrait même peut-être y passer d’un pays à l’autre sans changer de voiture ?

Pas vraiment. Dommage qu’il n’y ait pas de frontière commune avec le Cambodge…

On en vient à regretter que Louis XIV n’ait pas enseigné aux émissaires thaïlandais de faire de même à Sukkhothaï, la Capitale siamoise de l’époque. Il a fallu du temps et moults accrochages pour choisir un côté de conduite. Rappelons que les chevaux, les calèches et les éléphants à l’époque ne connaissaient pas vraiment de règles. D’un côté dans les embarras d’un Paris il y avait seulement de petites ruelles, et, d’un autre côté : Bangkok n’existait même pas !

Quant à passer de Myanmar au Laos en voiture, ce n’est pas demain la veille. Nous sommes dans le fameux « Triangle d’Or » et aucune frontière n’est réellement ouverte. Aucun passage tranquille …

Au fait, il me semble qu’on roule « à droite » dans la grande Chine (in China !). Qui peut m’expliquer pourquoi  ?

JMDF

Battambang, la cité radieuse

Battambang !

la deuxième ville la plus peuplée du Royaume du Cambodge est située au Nord-Ouest du pays. Elle est méconnue. Cependant depuis plusieurs années elle semble bouger, au moins dans la perception des visiteurs, et son image grandit peu à peu. A tel point qu’elle pourrait bien connaître, en 2020, le sacre d’une ville … d’art, de culture et d’architecture.

Parions que Battambang pourrait devenir dans la prochaine décennie, de fait, la Capitale culturelle du Cambodge, oui dès l’an prochain, et dans cinq ou dix ans pourquoi une des capitales culturelles de l’ASEAN.

D’ailleurs, comme par hasard, la ville accueille de nombreux architectes khmers et étrangers, Français, thais, chinois, tentant de préserver son patrimoine en modernisant la cité, style qui vient pour une part de l’époque coloniale, celle de l’occupation française mais aussi d’influences diverses, chinoises et thaïes. Une petite Université ambitieuse semble géante face à un aéroport sans avion … Allez donc boire le thé ou un jus de palme sur la piste envahie par des échoppes roulantes que la muette tour de contrôle de cet endroit ignore superbement? C’est une expérience à faire pour prendre le temps de « penser » la ville …

Une ville jeune qui chante et qui danse.

Cette « métropole régionale » qui n’en a pas l’air devient le terrain de jeu de quelques architectes et surtout de divers designers venus chercher l’inspiration dans cette ville tranquille qui semble neutre et paisible au bord de sa rivière. Les galeries d’art font leur apparition et enchantent … entre des bâtiments aux inspirations coloniales et un centre-ville où les codes architecturaux sont malgré tout éminemment khmers et rappellent que l’on se trouve bien là. D’ailleurs, les couleurs et les formes ne cessent d’améliorer la vue et la vitalité d’un charme de bon goût. Une ville s’éveille …

Battambang est aujourd’hui l’une des seules grandes agglomérations cambodgiennes, avec Kompong Cham peut-être, à échapper à la fois aux grands projets immobiliers d’investisseurs étrangers comme ceux pullulant dans la Capitale Phnom Penh sur les bords du Tonlé Sap ainsi qu’à la frénésie touristico-frico-universelle de Siem Reap.

La cité est calme mais active. Les ressources sont nombreuses, la campagne environnante est riche, les routes commencent à être rénovées. Les artisans sont nombreux et particulièrement capables, les ONG sont reconnues comme performantes, à l’image de PHARE, et les jeunes ne sont pas du tout désœuvrés comme dans les autres villes.

Le Battambang d’autrefois renaît. La ville séduit et devrait séduire de plus en plus, si les Chinois ne s’en mêlent pas… …

JMDF

Produits chinois en transit par le Cambodge ?

Le Cambodge essaie de préserver depuis les dernières élections très particulières au regard des observateurs les conditions économiques et fiscales préférentielles accordées par l’Europe (ABA) et par les USA (GSP) pour l’importation de produits fabriqués au Cambodge. Les droits de douanes sont très favorables pour aider le Cambodge et ses exportations…

Or, il se pourrait que les Chinois (alors que la guerre économique sino-américaine bat son plein en 2019) qui se sont depuis deux ans établis dans la Zone économique spéciale de Sihanoukville, le plus grand port cambodgien (le lieu des super casinos !), fourmilière où les Cambodgiens ne maîtrisent pas tout, pourraient contourner la hausse des tarifs douaniers décidée par le Président américain Donald Trump, en « passant » leurs produits chinois par ce port cambodgien … Ni vu, ni connu.

Ainsi non seulement certaines productions chinoise éviteraient la hausse des droits de douanes américains mais en plus bénéficieraient des avantages accordés au Royaume Khmer.

L’Ambassade US à Phnom Penh pense que la tentation de contournement est trop forte et reste vigilante tandis que le Gouvernement cambodgien envoie des observateurs avertis sur la zone vérifier l’activité des sociétés exportatrices. Gageons qu’ils parlent et lisent le chinois et pas seulement la langue khmère car les contrôles ne seront pas du tout aisés pour eux dans un embrouillamini naissant.

Et bientôt les chinois fabriqueront leurs produits au Cambodge, n’est-ce pas ? Tout le monde sera-t’il  gagnant ?

Récemment, le Vietnam a observé que des produits venant de Chine (textiles, légumes, fruits de mer, … ) portaient la mention « Made in Vietnam !

Zone économique « spéciale ». Voilà au moins que le lieu porte bien son nom. Même si feu le Roi Sihanouk doit regretter dans sa tombe le nom de cette ville toujours appelée par le petit peuple : Kompong Som.

 

JMDF