Le ciel de Siem Reap, la destination phare du royaume du Cambodge, résonne à nouveau du bruit de multiples avions depuis cette fin d’année 2022. Quelle joie et quels soupirs de soulagement pour les professionnels du tourisme.
Le plan d’action pour la Ville de appelé Siem Reap Tourism Development Master Plan (2022-2023) a été mis en place avec divers priorité pour faire oublier la période de Covid qui avait assoupi la vie pourtant objet d’une formidable entreprise de rénovation urbaine il faut le répéter fort réussie !
Conduite par le Gouverneur Tea Seyha, fils du Ministre cambodgien de la Défense, la politique locale est en pleine action. D’ailleurs, le « action plan » de la provine décrit 17 grandes lignes stratégiques et 37 réalisations géographiques d’activitiés pour l’avenir : Angkor Archaeological Park, Phnom Kulen National Park, Banteay Srei Protected Area and its environs, the Siem Reap town area, the Tonle Sap Lake area, and Siem Reap Thmey Tourism Area.
500 000 touristes sont attendus en 2023. La prochaine année ce sera un million…
En janvier et février les hôtels de la ville sont pleins, des plus petits aux plus chers ! Des bus se remettent en circulation pour quelques groupes…
Manquent que les Chinois. Hélas, cela ne saurait trop tarder tant les Chinois investissent de part et d’autre, Comme le nouvel aéroport internationnal qui approche de sa finition.
fils du commandant Ahmad Shah Massoud, héros assassiné de la résistance contre l’occupation soviétique en Afghanistan dans les années 1980, avait déclaré qu’il espérait qu’un dialogue puisse s’ouvrir avec les talibans de retour sur leurs terres après le départ de l’Armée Américaine, mais ajouté que les forces qu’il dirige étaient prêtes à se battre.
« Nous voulons faire comprendre aux talibans que la seule marche à suivre est une négociation », avait-t-il dit depuis son bastion dans la vallée du Panshir, au Nord-ouest de la capitale Kaboul, où il dirigeait un mouvement de résistance composé d’ancien membres des forces de sécurité afghanes et de miliciens.
« Nous ne voulons pas d’une guerre », avait-t-il ajouté !
Via l’un de leurs comptes Twitter, les talibans avaient indiqué que des centaines de combattants faisaient route vers le Panshir « après que des représentants locaux ont refusé de rendre (la région) pacifiquement », sans qu’il ne soit possible de déterminer dans l’immédiat si l’opération avait débuté.
Un représentant taliban a déclaré qu’une offensive avait été lancée contre le Panshir. Un proche d’Ahmad Massoud a dit pour sa part qu’aucun signe n’indiquait que des véhicules du mouvement islamiste étaient entrés dans la vallée et qu’aucun combat n’avait été rapporté.
Ahmad Massoud avait appelé à la formation d’un gouvernement inclusif où l’ensemble des différents groupes ethniques du pays seraient représentés, soulignant qu’un « régime totalitaire » ne devait pas être reconnu par la communauté internationale. Depuis lors, nous n’entendons plus parler de ces projets et la situation est « totalilitaire » et la pire possible.
Ne dîtes plus : « Cambodgien – Cambodgienne » ! Car ce sont des exonymes.
Ce fut une habitude, lors des conquêtes territoriales menées par les vieux Empires, de donner un nouveau nom aux pays découverts ou aux villes conquises.
Deux raisons à cela : 1) La première tient à l’exonymie, motivée par la volonté d’imposer la langue du conquérant,qui consiste à »changer » un nom propre par un autre.
2) La seconde raison est motivée pour les langues n’ayant pas le même alphabet (comme le khmer, le sanskrit, le cyrillique, le yiddish, le chinois, le japonais etc.) qui consiste soit à traduire le sens du nom, soit à l’adapter phonétiquement.
Et les noms propres Cambodgien et Cambodgienne sont des exonymes très approximatifs.
Cambodge, nom officiel : royaume du Cambodge État d’Asie du Sud-Est, dans la péninsule indochinoise, le Cambodge, baigné à l’ouest par le golfe de Thaïlande, est limité au sud et à l’est par le Viêt Nam, au nord par le Laos et la Thaïlande. —
Rappelons une évidence : Le Cambodge actuel se veut l’héritier de l’Empire khmer qui dominait la majeure partie de la péninsule indochinoise au XIIe siècle.
Les anciens textes chinois attestent deux noms pour désigner des régions qui deviendront le Cambodge, Fou-nan (IIIe -VIe siècles) qui s’étendait du sud de l’actuel Vietnam au Laos, à la vallée du Chao Phraya et le nord de la péninsule Malaise.
Puis le Tchen-la (VII e -VIIIe siècles) un royaume au nord du Tonlé Sap, essentiellement peuplé de Khmers qui se proclament descendants d’un sage du nom de Kambu. Ce royaume est d’abord vassal du Fou-nan, mais va profiter du déclin de ce dernier pour s’émanciper.
Au milieu du VIe siècle, les rois du Tchen-la (Chenla), par ailleurs descendants de princes founanais, étendent leurs possessions sur l’ensemble du territoire de leur ancien suzerain.
C’est à Jayavarman II (règne 802 — 850), un prince khmer élevé à Java, qu’il revient d’unifier les différentes principautés khmères et de se libérer des Javanais. C’est le début de l’Empire Khmer ចក្រភព ខ្មែរ (Tïa’krrâphoup khmê) qui engloba une grande partie de la péninsule Indochinoise jusqu’à son déclin au XIV siècle.
Du XVe au XIXe siècle, l’Empire vit une longue décadence sous domination siamoise.
Le prince Ponhea Yat ពញាយ៉ាត (Pognïr yat), est le dernier roi de l’empire khmer. Il fut chassé d’Angkor par les Siams (Thaïs) en 1431. Par la suite, il devient le premier roi du Royaume du Cambodge (dont le nom du Royaume en khmer est ព្រះ រាជាណាចក្រ កម្ពុជា Preah Rrirthirnatïa Kampouthïr.)
Selon la légende, le mot Sanskrit कम्बोडिया « Kambuja » (qui se prononce Kâmboudia) ; signifie « descendants de Kambu » première branche royale khmère. Puis ce mot sanskrit, Kambuja कम्बोडिया, fut progressivement khmérisé pour devenir កម្ពុជា (se prononce Kâmpouthïr, et s’écrit Kampuchea en translittération latine, dont la phonétique est voisine de Kâmpouthïr, si on connait le latin).
Les Français transformèrent le nom Kâmpouthïr en Cambodge !? Alors que le mot anglais est très proche de la phonétique du mot sanskrit (Cambodia – Kâmboudia).
Donc Kâmpouthïrកម្ពុជា désigne le territoire, qui accueille les descendants de Kambu,les Khmers. Mais ne désigne en aucun cas ses habitants.
Par ailleurs, certains croient encore, que notre pays s’appelait Kampouchéa (en prononçant « kam’pou’ ché’ a » en consonance française) avant de s’appeler Cambodge et que pour cette raison, on nous désignait comme des Khmère !
Impressionnant… Mais faux !
———— Alors revenons sur l’histoire contemporaine de notre pays :
Depuis la création du Royaume, le nom du pays intègre le mot khmer Kâmpouthïr, ព្រះ រាជាណាចក្រ កម្ពុជា (Preah Rrirthirnatïa Kâmpouthïr.), et a été traduit par « Royaume du Cambodge », puisque les français ont décidé de traduire Kâmpouthïr par Cambodge.
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Entre 1970 et 1975, Lon Nol jugea bon d’appelé notre pays សាធារណរដ្ឋ ខ្មែរ (Sathirrana rroat khmê) = République Khmère. ——- En 1975, les Khmers-Rouges ont redonné le vrai nom au pays កម្ពុជា ប្រជាធិបតេយ្យ (Kâmpouthïr prrothïr’thipa’taye) qui a été traduit en français par « Kampou’ché’a démocratique », alors que la traduction aurait dû être : « Cambodge démocratique », si les Français avaient été cohérents, introduisant de fait une véritable confusion.
Avec les terribles exactions commises des Khmers-Rouges, le mot « Kampouchéa » est resté dans les esprits comme étant lié à cette période, alors que ce n’est qu’une erreur de traduction. ——-
Puis, de 1979 à 1989, selon les français, ce fut la République populaire du Kampuchéa សាធារណរដ្ឋ ប្រជាមានិត កម្ពុជា (Sathirrana rroat prothirmirneut kâmpouthïr), qui est également une erreur de traduction... puisque la bonne traduction eut été de dire « République populaire du Cambodge ». Cette période est connue également de par la guerre civile entre les Khmers-Rouges et les forces Vietnamiennes & gouvernementales…
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De 1989 à 1991, soit après le départ des vietnamiens jusqu’à la signature des accords de paix à Paris, signés le 23 octobre 1991, le pays s’appelait Rroat Kâmpouthïr រដ្ឋកម្ពុជា = état du Cambodge. Que l’on ne retrouve pas dans les écrits français, ou très rarement.
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De février 1992 à septembre 1993, le pays fut sous l’Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge UNTAC. ——- Depuis 1993, le pays est redevenu un Royaume, en khmer ព្រះ រាជាណាចក្រ កម្ពុជា (Preah Rrirthir’natïa Kâmpouthïr), que les Français ont traduit par Royaume du Cambodge, ce qui est enfin la bonne traduction, contrairement aux précédentes.
En conclusion, Kâmpouthïr កម្ពុជា est le vrai nom de notre pays, et l’a toujours été depuis la fin de l’Empire Khmer, mais son nom a été pollué par différentes traductions erronées, et nous sommes des Khmers.
Je vous propose d’écouter cette petite vidéo, qui site au moins six fois le mot Kâmpouthïr dans son introduction, avant l’hymne national qui fut composé le 20 juillet 1941, puis réintroduit en 1993. Hymne qui rappelle que nous sommes avant tout, des Khmers depuis l’origine du pays.
Nota : il y a eu différents hymnes nationaux, l’un pour la république Khmère de 1970 jusqu’à 1975 ; un autre pour le Cambodge démocratique de 1976 à début 79. Un troisième pour la République populaire du Cambodge de 1979 à 1989…
Au plus profond de la forêt cambodgienne se niche un fragment d’éternité de notre humanité.
Des centaines de temples, vestiges d’une civilisation disparue, se cachent dans la jungle. Même encore aujourd’hui en 2023.
La région d’Angkor fut le siège de l’Empire khmer, qui s’étendait sur toute la péninsule du sud-est asiatique, du IXe au XIVe siècle.
Angkor regroupe plus de 200 temples,
Car le principal souci, toujours le même, est lié à la transcription latine des noms. Transcription qui est parfois éloignée de la prononciation Khmère, d’autant plus que la plupart des noms sont d’origine Sanskrit, ce qui complique la prononciation et suscite confusion ou incompréhension lorsque vous discutez avec nos amis/amies Khmers/Khmères.
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UN PEU D’HISTOIRE
Lors d’un précédent article j’avais précisé que les Khmers, plus exactement les Khmers-Mons, sont les descendants du peuple Munda, originaires du sud de l’Inde, avant que de nouvelles civilisations viennent envahir et repousser les autochtones.
Les Khmers-Mons refusèrent de se soumettre aux nouveaux arrivants et préférèrent l’exode plutôt que de perdre leur culture et leurs traditions, dont l’une des routes les conduisit vers le nord-est. Originaires du sud de l’Inde, ils ont progressivement migré vers la Thaïlande, le Cambodge, jusqu’à la mer de Chine, intégrant le bas Mékong ; ils ont bâti un Empire, ont construit des villes grandioses, des temples majestueux et des capitales. Aujourd’hui, on les appelle tout simplement : Les Khmers.
On sait aujourd’hui que les plus anciens vestiges de l’architecture khmère, découverts à ce jour, datent du VIe siècle après J.-C., et que les monuments constitutifs de l’ensemble d’Angkor se sont succédé sans interruption de la fin du IXe siècle au début du XIIIe.
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Cet article, LES CAPITALES ANGKORIENNES – ÉPISODE Nº1, initie une série de trois articles qui nous permettrons d’aborder succinctement l’histoire du Royaume et ses légendes.
Car toutes légendes naissent d’une vérité. Alors découvrons les premières capitales et leurs temples, qui contribuèrent à l’histoire de l’Empire Khmer.
CAPITALES :
Nokor Kok thlok (Ie – Ve siècles)
On ne peut pas parler des capitales de l’Empire sans nommée la toute première, Nokor Kok thlok, qui donna naissance au pays de Kambu. Elle était située dans la province de Takéo (« Ta kè’ouw » តា កែវ), sur le site d’Angkor Borei.
Nokor Kok thlok est considérée comme « le berceau de la civilisation khmère ».
La reine Soma (« Neang Neak ») est considérée comme la première souveraine du Cambodge. Elle aurait régné au Ier siècle, et avait pour époux Kaundinya Ier.
Selon la légende le PrinceKaundinya était d’origine indienne, expulsé par son père, il prépara un navire pour s’exiler vers l’est, avec ses fidèles sujets et serviteurs. Il arriva dans la région de « Noko Kau Thlok » et fonda la première dynastie du Funan…
Plus tard, il y bâtit la première capitale, et changea le nom du pays en «Kambuja», mot dérivé du sanskrit « Kambujadeśa » (कम्बोजदेश), qui signifie la « terre de kambuja ». Au fil des siècle le mot évolua pour finalement être traduit par « Cambodia » en anglais…
Il ne reste aucun vestige de cette époque ; seuls deux petits temples construits au VIe siècle par le roi Rudravarman existent toujours sur le mont Phnom da.
Nota : certains écrits en sanskrit, situent la création de Nokor Kok Thlok entre 100 et 200 ans avant J.C., d’autres au premier siècle de notre ère…
ATTENTION : Ces écrits ne sont pas de moi JMDF mais copiés sur Facebook ! Probablement Monsieur JC Kroussar, un puits de science de l’Histoire du Royaume Kambuthir