Micro crédit Maxi profits ! Halte aux voleurs …

Jean Morel de Froissart

Au Cambodge, on est « pour » ou franchement « contre » les trop nombreuses associations dites ONG, ou NGO in English, (le record du monde du nombre, parait-il, ce serait le Cambodge devant Haïti !).

A voir travailler les « bénévoles » avec des frais de séjour équivalent à de confortables salaires locaux, roulant carrosse, au volant de voitures puissantes, respirant des attitudes « colones », le questionnement est inévitable.

Le pire cliché révoltant des organisations d’aide et d’assistance relève du domaine financier privé. La grande maison du micro-crédit, d’abord associative trouble la vue aujourd’hui à chaque déplacement en province, la Banque ACLEDA. Trop, c’est trop !

En effet en 1993, les bailleurs de fonds internationaux arrivant les poches bien garnies cherchaient à distribuer l’aide financière au développement avec une certaine sécurité. Passer par des ONG limitait sans doute les risques de corruption et de déperdition ?  L’argent largement distribué à la porte des institutions gouvernementales repassait…

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Fermez donc vos lunettes !

A l’évéché !

Cela devient insupportable.

Insupportable cette éducation qui néglige maintenant le côté secondaire du quotidien, tout en utilisant sans cesse les principes de précaution et … rappelant les élémentaires règles d’hygiène.

Les lunettes et les abattants de WC sont pourtant ce qui apparait dans le quotidien et pour notre confort … de toilettes ! Or, nos parents nous ont appris à ouvrir la porte et à fermer la porte ? Et alors soulever l’abattant, avant de s’asseoir, ouvrir la lunette pour uriner et surtout refermer le tout après usage. Un couvercle cela se ferme !

Lorsque je me suis mis à fréquenter les écoles de formation hôtelière, combien fus-je étonné de la pratique quasi générale des femmes de chambres de laisser les lunettes des WC ouvertes après nettoyage. Après enquête, j’ai compris la dimension pédagogique :  « C’est pour rassurer le client, m’a t-on alors rétorqué, afin que le client constate lui aussi en entrant dans la chambre que le WC a bien été nettoyé ! ».

Les écoles hôtelières recommandent donc de laisser les WC avec l’abattant ouvert, à défaut de le fermer en insérant un papillon informant le client que le siège a bien été désinfecté… Conséquence : peu à peu, les loueurs de chambres partout dans le monde, hôtels, résidences, bords de mer, pratiquent la vue ouverte, la lunette levée, et les clients en prennent tellement l’habitude … qu’ils font de même chez eux.

Quelle facilité, bien peu élégante, de quitter son lieu d’aisance sans un regard sur l’abattant. Paresse. Économie d’un geste…

Comment ne pas rappeler qu’un abattant, comme son nom l’indique, cela se rabat ? Un WC, c’est comme une bouche, une porte, une chemise, un sujet, ça s’ouvre et ça se ferme.

Aussi, dorénavant, aux toilettes, fermer donc maintenant vos lunettes. Baissez vos abattants après usage. Ne serait-ce pas un geste quelque peu protecteur ? Pensez aussi au suivant…

Et si vous venez prendre un verre chez moi, mettez-vous sur votre 31 (la largeur de ma lunette) et fermez-la, en évitant  un peu plus tard de vous faire … remonter les bretelles,

Voire de m’amener à … compter vos abattis !

 JMDF

La moisson commence, la fête des rizières aussi

ça y est : le temps de la poésie est arrivé !

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C’est la fin de la saison des pluies. La saison touristique commence après de longs mois de disette commerciale. Avant tout dans les campagnes les premières moissons viennent de sonner le tourbillon de la fête !

Quel plaisir, tangible et partagé, de pouvoir observer ces premières récoltes dans des rizières dont certaines ont subi ces dernières jours le coup des vents des derniers orages. Certaines ont perdu 30 % de leur production, épis couchés. On a eu peur. Peur de perdre. Des mois d’efforts. Peur que l’espoir s’efface… C’est dire que la récolte devient une fête. Tenir les épis chargés, les couper, les conduire à la maison, par bottes, ou à la batteuse, est un effort laborieux qui mène au déploiement de la joie. A la fête.

Des réunions improvisées rassemblent les femmes fortes et dures entre elles dans les maisons, entourés de jeunes enfants qui observent et comprennent que la saison a changé. Un repas se prépare. Dans un coin, la lueur d’une vieille bougie révèle le visage de vieillards. Les jeunes hommes alors se rapprochent les uns des autres, sous les pilotis d’abord, puis sur le chemin, à la lisière du village ensuite, et dans une sorte de danse de fête qui chemine. Celui-ci, avec force déclamation, collecte les billets de 100 riels. Certains mettent 200, 300, 400, 500 riels (soit dix centimes d’euro) pour acheter un sac en plastique d’un litre (cinquante centimes !). C’est le vin des rizières. Il excite avant même d’être bu. Après, il délivre. L’alcool de riz coule dans une unique timbale, de bouche à bouche … Initiation au partage et à la communion. C’est l’offrande … Pourquoi n’entend t’on pas les cloches …

Là, leur « sra », leur alcohol » est blanc, trouble, et presque vénéneux. La même joie les pique. Ils deviennent un peu « sringue ». Pas de veine. Le vin de palme, lui, est de source inconnue. Gouleyant. Rassemblés, ils ne craignent rien. Blindés, des insectes bizarres troublent la transparence d’un breuvage qui semble venu des dieux. Du riz corsé, salive de riz. Monte ivresse légère. Elan, si chaud si bon. Est-ce bien une cérémonie ? Les corps jaunes se dévêtissent du peu qui déjà les couvrait. Les visages deviennent orangés. Des épaules saillissent des formes oblongues, lustrées, perlées. Des mangues. Des muscles. On cherche, qui un poison qui sorte du quotidien basique, qui un poisson séché, qui une grenouille dans l’eau de la mare, qui un lézard … ou un crabe des rizières, à mélanger avec une boisson énergisante qui, c’est sûr, ferait d’eux des surhommes… Un cri perce, celui du manque que l’on compense ! Raison de plus de s’esclaffer.

Ils balancent entre le délire et la modestie. Ils s’amusent à rêver de redevenir des enfants. Des enfants adultes. Ils se sentent forts. Et ils ont vaincus les obstacles et les peurs. Ils en rient. Ils se sentent pousser des ailes. Tout leur « sra » permis.

Rien à se mettre sous la dent ? Les hommes sont redevenus des gamins. Ils paillent, les regards sont complices, ils se chahutent sans se toucher… Ils cherchent le manquant. Les sourires se frôlent. L’absent a tord. On le chambre…  Certains courent à gauche vers un autre groupe. Que paillent-ils ?

D’autres appellent à droite… et le soleil se couche lorsque la lune monte. Au clair de lune, ils se lèvent, chauds, vont en dansant vers les rizières. Dans la nuit, ils se rapprochent. Les bras s’enlacent, les épaules si larges deviennent trop étroites pour y associer d’autres bras. On chante, on danse. A moitié nus, ces grappes de corps heureux se lancent dans des chorégraphies qui ne sont que khmères… Les doigts montrent le ciel puis la terre puis le vin puis l’autre. Ils touchent presque du majeur le céleste. Et pourtant ils sont près à se jeter par plaisir et par abandon délicieux dans la boue de la rizière nourricière…

Les images sont hésitantes comme leurs pas un peu saouls, les mains s’activent dans des arabesques qui rappellent les doigts des danseuses qu’on imite… Unis sexe. Tout est symbole, tout est fort, tout est morceaux indescriptibles de joie, venus des temps anciens. Dans la nuit les hommes disparaissent dans une brume avec laquelle ils ne font qu’un. Ils deviennent des baladins, des danseurs. Une bande. Ils bandent et leurs kramas l’atteste, alors ils vont encore plus loin, finissent un jérican d’alcool à la recherche du suivant. Au Cambodge, on ne s’arrête pas, on va au bout de la nuit, sauf pour l’amour… au goutte à goutte.

Danses villageoises, danses de rizières, les hommes entre eux, qui baignent dans une même connivence. Leurs mains et leur imaginaire cherchent des femmes, ils cherchent à atteindre les nuages. Ils le crient. Ils en rient. Leur gesticulation est, comme toutes les danses, à caractère sexuel, mais cela reste des enfantillages. Ils sont entre eux. Tout est de bon aloi. Simple. Un peu sauvage. Comme il faut.

La queue basse, l’ivrogne heureux va rentrer dans sa cahute, s’arrêter dormir sur un hamac entre deux pilotis, par peur mais sans honte du repos du guerrier. Il se balancera alors longtemps dans des rêves de richesse, nés dans le doré d’une rizière qu’il vient justement de déflorer. L’or, ce soir dort. Ou bien, il osera franchir l’escalier branlant pour rejoindre sa belle et faire alors trembler en de longues minutes interminablement silencieuses quatre pilotis… qui, eux, n’attendront qu’un long berceau…

De fantômes ?

Pilote, pilotis. Berce, berceau. Riz-hier, riz-de-mains.

Le chien aboiera au prochain éclair de lune. Puis la nuit du silence… Silence… Toi, et moi sont, demains.

 

(texte inspiré des peintures de Vincent Broustet, exposé chez Christine à Siem Reap)

 

 

 

 

Dans la boue, un joyau !

Les Khmers Rouges au Cambodge, ce fut la pire des choses. La page de l’inhumain est tournée, les leaders sont condamnés ou morts … Comment imaginer trouver un joyau dans ce qu’ils ont fait ?

Il ne reste presque rien de visible de leurs traces, exceptés dans les hôpitaux psychiatriques – qui n’existent pas – et dans les lynchages qui perdurent encore pour les voleurs à la sauvette. Le traumatisme reste, bien peu de leur grands travaux (travaux forcés) perdurent…

Il y a peu, il existait encore une sculpture frontale, avec leur drapeau aux trois tours, sur le fronton du bâtiment de l’administration des fêtes, face au Tonlé Sap, à côté du Palais Royal (à côté de l’ancien hôtel Rénaksé). Cette trace vient d’être détruite. Dommage. Je vais devoir rechercher cette photo précieuse faite à mon arrivée au pays.

Cependant, l’histoire suivant vous conduire à découvrir une jolie trace :

Entre 1973 et 1975 , les Khmers Rouges, cachés dans la jungle, fort du soutien du Roi, partaient à la conquête du pays en visant la Capitale. La guerre était totale entre l’armée républicaine du Général Lon Nol qui avait renversé Norodom Sihanouk (1970) et les KR sanguinaires de Pol Pot qui profitaient alors du soutien de Royalistes pour reconquérir le Royaume, d’armement et de ressources financières.

La province de Kompong Cham était un enjeu stratégique important pour les guerriers rebelles. En cas de victoire, il ne resterait que 115 km de petite route (la RN 6) pour arriver aux abords de Phnom Penh. La famille de HUN Sen, ancien jeune soldat KR, actuel Premier Ministre, est originaire de cette province.

La bataille était rude autour de quelques collines mythiques de la commune de Kompong Siem. A ce qui est aujourd’hui la communede Kompong Siem, le lieu dit Ampel, au pied de la colline des hommes (Wat Phnom Pros) et celles des femmes (Phnom Serey), un Centre de Santé servait de verrou militaire pour le contrôle de la colline qui permettait de protèger la voie menant à Phnom Penh. Toutes les populations environnantes furent obligées de fuir les combats : l’armée républicaine pilonnait. Les maisons en bois détruites les unes après les autres. A feu et à sang. Le Centre de santé, maison coloniale hexagonale, au pied de la colline, tenait le coup militairement, assiégée par les rebelles. Le contrôle de cet endroit permettait le contrôle du Phnom et la route de Skun, vers Phnom Penh… Les KR se répandaient tout autour et semaient la terreur. Le village de Cheung kok était détruit. Ampel n’existait plus. Terre brûlée.

Lorsque les Khmers Rouges eurent finalement gagné la bataille, dans les premiers mois de 1975, s’ouvrant ainsi la route de la capitale conquise en avril et créant leur pouvoir absolu, une sorte de « Khalifat » sans religion, sans monnaie, sans écoles, se mit en place… le KAMPUCHEA démocratique. On sait ce qu’il advint de la terreur généralisée…

Cependant les habitants de la province de Kompong Cham, chassés de leur terres et qui avaient fui vers la ville de Kompong Cham demandèrent à revenir s’installer près des rizières puisque l’ANGKAR maoïste les obligeait à travailler … pour la communauté. Tous les espaces étaient publics. Plus de propriété individuelle. Les Khmers Rouges acceptèrent alors que le village de CHEUNG KOK soit reconstruit « à condition que la reconstruction se fasse selon un plan d’aménagement urbanistique  » et la répartition communiste des rizières !

Au Cambodge, les villages sont de création totalement empirique, presque toujours implantés le long des routes, ou le long des points d’eau, sans la moindre notion de rue. Quelle idée à eu ce leader KR, qui avait sans doute une vision avertie, pour imposer cette exigence ? Nul ne sait aujourd’hui qui a dessiné le plan accepté par les KR. pour la reconstruction de CHEUNG KOK.

Ce qui fut dit fut fait ! L’ancien chef du village (Phoum) et les habitants  (une poignée de familles, aujourd’hui, ils sont tous cousins !) tracèrent une rue centrale et des rues adjacentes pour se réinstaller dans un endroit bucolique au milieu des rizières, à 2 km à l’écart de la route nationale meurtrière. Rizières qu’ils se partagèrent alors équitablement. Une parcelle proche et une parcelle éloignée pour chaque famille. Mais le travail était essentiellement collectif. Et le demeure un peu de nos jours par solidarité, même si tout a changé.

Aujourd’hui, dans la province de Kompong Cham, il existe un village exceptionnel. Il s’appelle toujours CHEUNG KOK et il devrait devenir la village « à visiter » pour tous les touristes avertis passant par là.

Une partie de ce qui servait de « bunker » du Centre de Santé (réouvert avec la coopération japonaise et française) a été conservé par l’association humanitaire AMICA. C’est l’Hexagone central. Les pièces adjacentes étaient en ruines du fait des tirs d’obus de cette période de guerre. Le centre fonctionne au milieu des déjections de vaches et de zébus en liberté. Entrez voir…

Le village est facile d’accès, se visite par tous moyens (le vélo !) et ne cesse d’étonner. Pourquoi cette belle organisation avec des rues à angles droits ? Personne ne vous le dira. La peur du collectivisme est encore là. Pour construire ensemble une salle publique, située à l’entrée de village, ils se sont cotisés avec des biens des efforts.  » CHEUNG KOK  » est un diamant, un joyau qui est à découvrir sur la route de Kompong Cham. Il faut en faire le tour à pied, en calèche ou à dos de buffles… Y rencontrer les enfants aux regards indescriptibles et ignorants.

De cette guerre si ténébreuse, il nous reste un diamant bien brillant sous le soleil tropical ! Sans conteste : le plus beau village historique du Cambodge d’aujourd’hui.

 JMDF

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N.B. : pour connaître un peu mieux cet endroit, lisez le roman  » IL RÊVAIT D’UNE AUTRE RIVE « , publié aux Editions du Mékong (auteur J. Morel – 2014). En vente au Cambodge dans les aéroports.

Paris en flammes, Paris en larmes

Ma contribution à « la guerre » que connait la France. C’est ce texte. J’y ajouterai  l’amalgame qu’il convient de ne pas fuir … Sinon ce serait rester passif ou coupable.
Texte de Martin NIEMÖLLER (1892-1984) qui n’est pas mon maître à penser mais un pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen.  Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau .  Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945. « 
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 » Un homme dont la famille faisait partie de l’aristocratie allemande, avant la seconde guerre mondiale, possédait un certain nombre de grandes usines et de propriétés.  Quand on lui demandait combien d’allemands étaient de véritables nazis, il faisait une réponse qui peut guider notre attitude au regard du fanatisme.
 » Peu de gens sont de vrais nazis, disait-il, mais nombreux sont ceux qui se réjouissent du retour de la fierté allemande, et encore plus nombreux ceux qui sont trop occupés pour y faire attention.  J’étais l’un de ceux qui pensaient simplement que les nazis étaient une bande de cinglés.  Aussi la majorité se contenta-t-elle de regarder et de laisser faire. Soudain, avant que nous ayons pu réaliser, ils nous possédaient, nous avions perdu toute liberté arrivée.  Ma famille perdit tout, je terminai dans un camp de concentration et les alliés détruisirent mes usines. « 
 » La Russie communiste était composée de russes qui voulaient tout simplement vivre en paix, bien que les communistes russes aient été responsables du meurtre d’environ vingt millions de personnes.  La majorité pacifique n’était pas concernée.
L’immense population chinoise était, elle aussi, pacifique, mais les communistes chinois réussirent à tuer le nombre stupéfiant de soixante-dix millions de personnes.
Le japonais moyen, avant la deuxième guerre mondiale, n’était pas un belliciste sadique. Le Japon, cependant, jalonna sa route, à travers l’Asie du sud-est, de meurtres et de carnages dans une orgie de tueries incluant l’abattage systématique de douze millions de civils chinois, tués, pour la plupart, à coups d’épée, de pelle ou de baïonnette.
Et qui peut oublier le Rwanda qui s’effondra dans une boucherie.  N’aurait-on pu dire que la majorité des Rwandais était pour la Paix et l’Amour ?
Les leçons de l’Histoire sont souvent incroyablement simples et brutales, cependant, malgré toutes nos facultés de raisonnement, nous passons souvent à côté des choses les plus élémentaires et les moins compliquées : les musulmans pacifiques sont devenus inconséquents par leur silence.
Aujourd’hui, des experts et des têtes bien pensantes, ne cessent de nous répéter que l’Islam est la religion de la paix, et que la vaste majorité des musulmans ne désire que vivre en paix.  Bien que cette affirmation gratuite puisse être vraie, elle est totalement infondée.  C’est une baudruche dénuée de sens, destinée à nous réconforter, et, en quelque sorte, à diminuer le spectre du fanatisme qui envahit la Terre au nom de l’Islam.
Le fait est que les fanatiques gouvernent l’Islam, actuellement.  Ce sont les fanatiques qui paradent.  Ce sont les fanatiques qui financent chacun des cinquante conflits armés de par le monde.  Ce sont des fanatiques qui assassinent systématiquement les chrétiens ou des groupes tribaux à travers toute l’Afrique et mettent peu à peu la main sur le continent entier, à travers une vague islamique.
Ce sont les fanatiques qui posent des bombes, décapitent, massacrent  ou commettent les crimes d’honneur.  Ce sont les fanatiques qui prennent  le contrôle des mosquées, l’une après l’autre.  Ce sont les fanatiques qui prêchent avec zèle la lapidation et la pendaison des victimes de viol et des homosexuels.
La réalité, brutale et quantifiable, est que la majorité  pacifique, la majorité silencieuse y est étrangère et se terre.
Les musulmans pacifiques deviendront nos ennemis s’ils ne réagissent pas, parce que, comme mon ami allemand, ils s’éveilleront un jour pour constater qu’ils sont la proie des fanatiques et que la fin de leur monde aura commencé.
Les Allemands, les Japonais, les Chinois, les Russes, les Rwandais, les Serbes, les Albanais, les Afghans, les Irakiens, les Palestiniens, les Nigériens, les Algériens, tous amoureux de la Paix , et beaucoup d’autres peuples, sont  morts parce que la majorité pacifique n’a pas réagi avant qu’il ne soit trop tard.
Quant à nous, qui contemplons tout cela, nous devons observer le seul groupe important pour notre mode de vie : les fanatiques.
Enfin, au risque de choquer ceux qui doutent que le sujet soit sérieux et détruiront simplement ce message, sans le faire suivre, qu’ils sachent qu’ils contribueront à la passivité qui permettra l’expansion du problème.
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
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On ne peut s’empêcher de repenser à cette phrase :
 » Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. « 
 
Albert Einstein

Énormité ?

J’ai rencontré hier une française à l’Institut français de Phnom Penh à qui j’expliquais que, depuis 20 ans, je m’activais à tenter de sauver la monnaie cambodgienne, le RIEL, face à la dollarisation galopante. Au moins à l’encourager.

Quelle ne fut pas ma surprise d’entendre cette doctoresse en droit s’exclamer :  » Ben, ce serait tellement plus simple d’abandonner le riel ; vraiment je ne comprends pas. Avec le dollar comme monnaie unique, les comptes partout seraient plus clairs … tout serait bien plus fiable parce que moins complexe … etc … « 

Cette énormité est d’une grande inconscience, y compris sur la connaissance du jeu de la monnaie sur l’évolution des prix de produits première nécessité et sur la maîtrise de l’inflation. Sans compter la dimension nationale d’une monnaie sur un marché.

Madame, voyez-vous le Euro remplacé par le dollar ? Ce serait aussi plus simple pour l’export ???

A quand des études d’économie pour les avocats ? Au moins à Phnom Penh, il existe une université de Droit et des Sciences économiques. Et comme on ne met jamais qu’un seul chapeau, les Cambodgiens seront bientôt meilleurs que les experts qu’ils accueillent.

D’ailleurs, rendez-vous dans vingt ans, Madame, nous créerons un nouveau Riel, divisé par cent, comme le feu franc, et le dollar deviendra interdit dans les transactions et dans les comptes des entreprises.

foi de jmdf

De l’Agriculture à l’Industrie

Plan de dix ans de nouvelle  politique industrielle ?

Le Cambodge change à grande vitesse (7 % de croissance l’an, depuis 10 ans) et pour la première fois l’économie du pays semble ne plus vouloir se reposer uniquement sur l’Agriculture et la ruralité. Il y a dix, la population rurale représentait 85 % du total. Aujourd’hui 80 %. L’évolution est en marche, alors la quantité de riz produite augmente chaque année et que la qualité du riz cambodgien est de plus en plus appréciée.

Le gouvernement du Cambodge vient de mettre en place une nouvelle politique industrielle par un plan de développement de 2015 à 2025 !

Entre l’industrie textile et le riz, y a t’il de la place ? Entre l’industrie touristique et les plantations d’hévéas, entre le poivre, le café, la noix de cajou, les pierres semi-précieuses, l’or et l’argent, faudrait-il choisir ?

Non, on ne parle plus tant de mines que de pétrole et de gaz. Les pistes sont nombreuses et les espoirs sont grands de faire franchir un vrai pas à ce pays rural qui croit en ses multiples richesses et qui possède déjà un grand port florissant, Sihanoukville.

Reste à savoir si dans cette période d’orientation industrielle, les investisseurs trouveront la quiétude et la stabilité politique. Cela relève d’un autre plan. A court et moyen terme ! La marge est étroite. La confiance aussi. Tout reste à faire.

L’Inde des paradoxes

L’Inde commencerait-elle à devenir un problème mondial ?

A quelques semaines de la COP 21 à Paris, comment ce pays, souvent appelé le « continent indien », tant il est grand et surpeuplé d’une population colorée, unique, hétérogène, dispersée, mais liée par un pouvoir central fort et par des traditions, des rites et des usages, parfois respectés, sinon respectables ou bien peu respectables, par des routes bancales et des aéroports surchargés, … comment ce pays va pouvoir … réagir aux besoins de la planète ?

Tiraillée la modernité et l’archaïsme social, la société indienne, organisée par castes, oublie depuis longtemps et pour longtemps les Droits de l’Homme et surtout ceux de la Femme et de l’Enfant, du Pauvre, du Handicapé et de l’eunuque … les droits à respirer, à aimer la vie et à vivre libre ! Pourtant dans ce fatras social, certains y voient … la liberté des paradoxes !

L’Inde maîtrise en effet dans le même temps toute la chaîne spatiale. Oui, aujourd’hui, c’est l’heure des fusées indiennes. Depuis les lanceurs spatiaux jusqu’aux satellites les plus sophistiqués. Mieux même, l’Inde est capable d’envoyer des sondes spatiales et de créer une base indienne géostationnaire, ce qui en fait le seul pays, avec les États-Unis, à avoir réussi une mission martienne réussie.

Sur le plan informatique, l’Inde s’est dotée des moyens d’être en avance sur tous les pays du monde et le pays crée sans cesse dans ce domaine des emplois modernes de services utiles à toute la planète. Mais entre les textiles, les piments, les curry, les rivières et les diamants, les couleurs sont trop paradoxales pour créer une nation unie au monde.

Car… l’Inde est un monde à part. La pollution est endémique. Les villes sont surchargées. La circulation y est folle, et participe, comme les usines, à la production non maîtrisée de parties fines et de gaz à effet de serre… L’Inde bouddhiste respire les extrêmes et trouve cela fatal. On voit mal comment elle pourrait réagir rapidement à la COP 21 sans sacrifier – encore – les populations les plus pauvres.

Ce n’est que l’un des paradoxes ! Invraisemblable.

Ah ah Ah oui ,vraiment, la planète est, et sera, mal gérée.