Le nucléaire au Cambodge ?

Le Royaume du Cambodge est le pays de l’ASEAN ayant le plus de besoin d’importer l’essentiel de son électricité.

Avec un développement tous azimuts de son économie, des investisseurs nombreux et un nombre de touristes sans cesse croissant, les besoins sont criants et il n’est pas rare 25 ans après la fin de la guerre de trouver des coupures passagères de courant dans certaines villes. Les campagnes, elles, ne sont pas prêtes d’être toutes pourvues.

Certains observateurs avaient souri lorsqu’il y a deux ans l’idée d’une centrale nucléaire au Cambodge avait surgi, avec la Russie en ligne de mire, parmi les solutions envisagées au sommet pour le plan décennal de développement des énergies. L’erreur semblait manifeste et le projet une … illusion.

Mais non, les Français qui ont transmis aux Chinois leur technologie de pointe ne savaient pas qu’un jour cet avantage pourrait atteindre comme une boule de billard son ancien Protectorat en train de se siniser partiellement !

En effet, la Chine et le Cambodge, nouveaux grands amis dans la région, viennent de finaliser un pré-accord sur le thème de l’énergie nucléaire. Certes, on est très loin de l’implantation d’une Centrale mais l’accord porterait sur la recherche et la formation et sa signature définitive représenterait un premier pas dans le sens de ce qui commence à ne plus être considéré comme un rêve de production d’électricité cambodgienne.

Il est de plus en plus vrai que le Cambodge regarde vers le futur et que l’ambition grandit de devenir un réel petit dragon. Le dragon thaï, lui, semble à l’arrêt, et ses projets de train électrique à grande vitesse ne décollent pas encore.

Pas besoin de s’enflammer sur ce projet cambodgien encore trop lointain et un peu fumeux. Mais le gouvernement ne cesse de marquer des points de Petit Poucet sur le chemin d’un développement durable et de distiller de l’optimisme.

Après tout, dans dix ans de développement de l’énergie solaire, ou dans vingt ans d’évolution politique, bien des choses auront changées.

 

 

 

 

Et l’accord avec les Russes sera oublié …

 

JMDF

 

 

 

 

Injuste Justice.

Dans la plupart les pays de l’ASEAN, si pas tous, le problème de la Justice reste une question essentielle pour les peuples soumis à l’arbitraire.

Pas de justice sans liberté pour les Juges d’appliquer impartialement le droit. Et surtout pas de Justice sans séparation des pouvoirs. Or, où les systèmes judiciaires de ces États sont-ils non-dépendants du pouvoir exécutif ? Comment pourraient-ils l’être ?

Déjà que, dans bien de ces pays, le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont tellement proches, et sans réelle « surveillance » de contre-pouvoirs libres, des médias qui sont eux bien surveillés, qu’il est plus que probables d’y voir des travers possibles. Confusion des genres. Là est la source des premières formes de despotisme. A laquelle il faut ajouter la présence de militaires parmi les députés à la Chambre, tout comme au sein du gouvernement. Le droit devient alors raide.

Reste à savoir si les juges finalement ne portent pas un uniforme, eux-aussi, pas une robe, non, un(e) uni forme un peu bas mais très éloquent lorsqu’ils sont alors tous plus ou moins, comme on dit … « à la botte » ! Le sourire asiatique de circonstance. Celui qui dit oui en pensant non.

Et quid des avocats ? La même forme, tout va bien ?

JMDF

« Le Building » de Phnom Penh

Le « Building » à Phnom Penh c’est dans le fond un mot français !

Quatre cents familles y vivent là depuis l’Indépendance puis l’évacuation de la Capitale par les Khmers Rouges et leur retour avec l’Occupation vietnamienne. Sans jamais avoir évidemment le moindre titre de propriété. Du précaire durable. Entre 3 et 4000 personnes concernées… Quatre générations parfois.

Avec le temps cet immeuble blanc devenait de moins en moins blanc. Les terrasses devaient souffir d’infiltrations à chaque saison des pluies.

Après la guerre, cet immeuble très bien situé en ville, non loin des jardins bordant le fleuve Mékong, à un carrefour d’Ambassades et de grands hôtels est resté en l’état du fait qu’il abritait des familles nombreuses tellement pauvres que leur seule richesse était ce toit délabré. Cinq niveaux de pauvreté, d’humidité et de saleté parmi les petits artisans, les détritus et les rats…

Certes, avec le temps les familles s’étaient organisées pour faire vivre cet endroit et quelques chambres rénovées pouvaient encore sembler accueillantes. Mais la  rénovation guettait ces dernières années. Elle arrive. Les familles quittent leur appartement avec un dédommagement satisfaisant, un peu moins révoltant que dans d’autres quartiers comme le Lac de Boeung Kak. Sans doute un projet japonais (Arakawa) derrière cela y est-il pour quelquechose… sur les compensation accordées par le Ministère de l’Aménagement du Territoire.

D’ici la fin de la saison des pluies l’ensemble immobilier devrait être détruit et en  commencera la construction d’un immeuble de 21  étages.

Il est vrai qu’un étage serait alors réservé pour les familles qui voudraient revenir … !

Un beau geste pour un bel immeuble qui s’éteint

En même temps que s’estompent plein d’histoires de vies …

Dont la mienne lorsque je fus évacué vite fait par deux amis cambodgiens à la famille de qui je rendais visite en 1993 par un escalier de secours tout noir parce qu’ils me savaient soudain en grand danger.

JMDF

 

Ça croît au Vietnam ! Et ça roule …

La croissance économique du Vietnam (6% cette année ?) est de plus en plus visible.

A l’œil nu, les visiteurs, particulièrement à Saïgon, se rendent compte que tout change très rapidement. La population croît, le nombre de véhicules aussi mais la circulation est assez bien gérée à travers un urbanisme en plein boum.

Dans ce pays encore communiste où cependant la liberté d’entreprendre et de gagner de l’argent est possible depuis plus d’une décennie, non seulement le « Plan » est bien conçu puisque les infrastructures suivent assez la croissance économique. Quant aux initiatives privées, elles florissent. Les vieux bâtiments sont rénovés. Les grands immeubles se multiplient. Les boutiques de luxe arrivent.

Ainsi une classe moyenne est vraiment en train d’apparaître même si elle laisse sur le bord de la route des pauvres qui essaient de gagner trois sous sur les trottoirs… Ce qui fait la force de cette croissance c’est la bosse commerciale des Vietnamiens. Peuple souvent apparenté à son ennemi du Nord, les Vietnamiens ont en commun avec les Chinois de ne pas être rétif au travail, aux efforts, au courage de prendre des risques. Ils « veulent » réussir. Et pas que dans l’agriculture et dans l’industrie touristique.

Le pays est trop bien situé pour ne pas profiter des flux commerciaux de l’ASEAN. Il en profite pour développer ses ports, en particulier celui de Da Nang, par où passent des containers de plus en plus nombreux qui accompagnent le développement industriel et la logistique de tous les types de transport.

Les investisseurs étrangers ne s’y trompent pas. Ils sont maintenant plus présents tels ceux de la construction automobile. Certes, 90% des pièces détachées sont importées et bien des voitures restent chères aux yeux de la population (celle de la main d’oeuvre bon marché !) qui roule partout en grand nombre sur des motos japonaises, mais aussi vietnamiennes. Cependant la voie est tracée pour le développement futur.

Reste à savoir si le gouvernement dirigeant une administration toujours super centralisée parviendra à adapter sa politique économique de croissance vigoureuse, de même rythme ou presque qu’en Chine ! (Laos et Cambodge sont à 7% de croissance) alors la Thailande dépasse à peine les 3%), avec des mesures fiscales moins protectionnistes alors que ce mot dans le monde apparaît un peu moins tabou.

En attendant, ça roule …

Le Vietnam s’est éveillé, c’est évident !

JMDF

 

 

Les mangroves en ASEAN

L’Indonésie est le pays le plus riche en mangroves de tous les membres de l’Anastase (ASEAN), avec 4 251 000 hectares, loin devant la Malaise – 630 000 ha – et la Birmanie – 517 000 ha, et aussi plus loin des autres comme le Vietnam, les Philippines et le petit Cambodge (qui compte, lui, des mangroves originelles jamais dégradées).

La mangrove est un marais maritime regroupant des végétaux spécifiques principalement ligneux, comme les palétuviers, installés sur des côtes basses dans les régions tropicales. Ce milieu très particulier, souvent hostile au développement du tourisme (des racines-échasses gênent la circulation et la vue) est d’une richesse incroyable pour la survie de la planète.

C’est d’abord un écosystème. Non seulement les mangroves fournissent une production halieutique importante, nécessaire aux populations côtières (seule nourriture le plus souvent) et aussi forestières, à certains endroits exploitables avec parcimonie, mais elles représentent le meilleur « fournisseur » de biomasse de la planète. Elle peuvent donc participer à lutter contre le réchauffement climatique.

Ce qui ne cesse d’inquiéter les observateurs et les écologistes c’est que bien souvent ces endroits longtemps méprisés deviennent exploités et se dégradent sur l’ensemble de la planète … autant que les forêts.

Alors que les mangroves peuvent non seulement protéger les côtes, freiner les possibles tsunami, résister aux cyclones, mais aussi représenter un espoir face au risque de dérèglement climatique et de la montée des eaux,

celles des océans et aussi de l’embouchure des rivières… !

JMDF

 

L’économie thaïe drôlement bien gérée ?

En ce moment l’économie de la Thaïlande ne cesse de surprendre.

Alors que des experts prédisaient des difficultés dans bien des domaines sous le régime de la Junte militaire – durant une année de deuil royal et que bien des observateurs locaux sentaient que le petit peuple souffrait de plus en plus en 2017, …

Alors que la croissance économique (GDP) du pays n’avait guère en 2016 dépassé les 3 %, soit un des moins bons résultats de toute la région, …

Alors que les élections de retour des civils à la vie politique est sans cesse reportée, sans doute en 2018 quand même …

Alors que la volatilité mondiale des prix des matières premières pouvait atteindre négativement la plus grande puissance agricole et maritime de la région, notamment les soubresauts de prix du latex (rubber), …

La monnaie locale, le Baht, certes appuyé sur le dollar américain, se montre d’une stabilité à toute épreuve et la politique monétaire menée semble confirmer que le bateau est bien géré.

Les prévisions que le GDP atteigne les 5 % en 2017 semblent bien optimistes mais il est vrai que la principale industrie du pays qui reste le tourisme apporteur de devises se porte bien. Si le nombre de visiteurs occidentaux ne croît plus autant que les années précédentes, celui des touristes Chinois compense comme dans toute la région le manque à gagner qui était à craindre.

Il est vrai que le pays est le principal fournisseur en produits industriels et bien de consommation pour bien des pays frères de l’ASEAN et que la technologie et la qualité de ces produits ne sont guère vraiment contestées.

Quand même bizarre que les exportateurs dans des secteurs très diversifiés (produits de construction, produits chimiques, produits électroniques et composants électriques, véhicules, produits agricoles et de la pêche, ne souffrent pas un peu d’un Baht fort !