Ream rime avec Cambodia-dream ?

Ream riche ?

Rime pauvre ?

Ream au Cambodge ne rime plus avec « dream » ces dernières années mais avec la métropole voisine … Sihanouk-chine !

En Asie du Sud-Est, le corridor chinois imaginé par l’Oncle XI se dévoile peu à peu et envahit les côtes comme des crabes plus que des tortues ou des Bernard l’Hermite … !

Avec de nombreux projets d’infrastructures, le tourisme au Cambodge s’éloigne des temples avec une sorte de frénésie  pour la mer ! En effet, la région côtière cambodgienne est en pleine transformation depuis cinq ans alors que le royaume de 16 millions d’habitants s’attend à sept millions de touristes en 2020.

Les visiteurs se précipitent depuis deux ans sur la côte et surtout dans les îles. Certes, en tout premier lieu, ce sont les Khmers de l’intérieur qui acquièrent les moyens de visiter leur pays et emmènent leurs enfants voir la mer !

Les Européens, eux, étaient depuis longtemps familiers de la région. Il suffit de voir les anciennes villas coloniales de Kampot et de Kep. Plus récemment ce sont les Japonais et les Coréens qui ont appréciés le découverte. Et puis, il y a deux ans, les plages et les îles du royaume se couvraient de bars à cocktail tant les Russes y découvraient le soleil absent chez eux !

Aujourd’hui, ce sont les Chinois de Chine attirés par cette destination pas trop éloignée et qui, eux aussi, s’évadent de l’hiver vers le petit royaume au pays des merveilles… et ceci crée une véritable explosion du tourisme. Pour y faire face le Cambodge compte bien continuer à s’équiper rapidement en structures d’accueil afin de devenir une vraie destination balnéaire en Asie du Sud- Est. 

Sihanoukville a commencé à changer de look avec une cinquantaine de casinos où l’on ne parle que chinois. Les constructions sont en plein boom tout autour du seul port en eaux profondes du pays. Les grandes chaînes hôtelières sont bien là à côté de constructions d’immeubles de bureaux et d’appartements ! 

Qui va les remplir ?

Probablement les bateaux de croisière invités à s’arrêter là très prochainement !

Les experts du secteur semblent partagés. La frénésie actuelle engendre de la frénésie dans tous les secteurs en même temps que de l’inquiétude aussi, dès lors que certains faux casinos ont déjà fermés lorsque leurs employés chinois se sont fait expulser en grand nombre du pays, accusés de faire du business en ligne totalement illicite…

Certes, le gouvernement a mis en œuvre la construction d’une autoroute reliant Phnom Penh à Sihanoukville et accepté la proposition chinoise de construire un nouvel aéroport pour desservir toute la région. Certes, en prévision du pétrole Off-shore bientôt exploité une raffinerie est programmée, mais lé dévelloppement du tout en même temps inquiète certains observateurs.

Ream bientôt « chinoise » ?

La transformation de la cote cambodgienne ne concerne pas seulement Sihanoukville et ses plages. A 25 km à l’Est la presqu’île de Ream est un parc naturel régional d’environ 12 km du nord au sud. Un bijou de nature. zone très peu habitée. Des paysages encore ouverts et purs. Des zones forestières commencent à être exploitées et il reste encore quelques belles plages possibles et des accès aux îles.

Les promoteurs se sont précipités !

De grands projets d’aménagement ont déjà été lancés : des investisseurs chinois construisent une galerie marchande à l’Ouest, à laquelle pourraient bien s’ajouter des appartements pour devenir à terme une ville-resort chinoise. 

Une plage entière achetée par les Chinois !

Sur l’île un vaste projet chinois de créer … une ville nouvelle ! Des centres commerciaux vont apparaître …

L’urbanisation de la côte provoque comme une poussée vers les îles. Sur environ 70 îles et îlots, une vingtaine sont aménageables. Le luxe est en marche. Fuir Kompong Som ? Construire un nouvel aéroport ?

Longtemps des lieux de prédilection des jeunes backpackers, Koh Rong par exemple, explose de projets qui gagnent du terrain. C’est le cas de le dire !

Les gros propriétaires achètent toutes les îles. Des « resorts-hôtels de rêve » naissent chaque mois ! Bonjour le plan de développement.

Le rêve a t’il commencé à se réaliser ou bien, au contraire, le rêve est-il bien fini ?

– Plus d’illusions…

*

C’est le temps des n’importe quoi. Ce développement ne « rime » à rien.

JMDF

Le Riel, renouveau d’une monnaie en 2020 ?

La Banque Nationale du Royaume du Cambodge (la NBC) a t’elle la capacité d’agir sur les monnaies en circulation et faire face à d’éventuelles crises économiques de … l’économie américaine ? Quelle question !

Avec une croissance de PIB de 7 % par an depuis 15 ans, le Cambodge  est devenu non seulement un des pays en voie de développement les plus stables de l’Extrême-Orient, mais aussi un des Etats de l’ASEAN totalement original sur le plan de la circulation monétaire. Oui « circulation »…

La décennie des années 70 avec la période des Khmers Rouges avaient anéanti la monnaie combodgienne, Décennie 80, les Vietnamiens rétablissent la monnaie au Cambodge qu’ils occupent. Décennie 90, la dollarisation rampante amenée par les étrangers (APRONUC) s’accèlère d’année en année, l’inflation dérape alors que la révolution économique explose dans tous les secteurs.

Durant la décennie 2000, une stabilité totale du riel par rapport au dollar (1 pour 4000) est obtenue par la Banque Nationale du Cambodge (NBC) et la régulation monétaire du Trésor Public. Un vrai succès qui engendre de la confiance.

Nous sommes au XXIième siècle, dans la fin de décennie 10, celle de la reconquête progressive  du riel sur le marché monétaire. Les dépôts en riels sont maintenant rémunérés à 7 % l’an par les différentes banques qui se multiplient sur la place financière de … Phnom Penh !

Le micro-crédit, lui, s’est développé dans toutes les provinces et c’est en riels que les agriculteurs empruntent pour une petite révolution de mécanisation… Les fonctionnaires sont payés en riels, les impôts sont maintenant dus en riels … C’est en marche.

Alors, ce pays le plus dollarisé de tout l’ASEAN – près de 85 % des transactions commerciales restent faites en dollars – peut t’il réussir cette politique courageuse de la NBC de retrouver son honneur et sa fierté ?  Sa liberté ?

  • Sûrement pas dans les trois prochaines années avec des investissements nombreux qui se poursuivent en 2019 encore en dollars. Mais gageons que la décennie 2020 pourrait bien inverser la tendance si tout le monde y met du sien (à commencer par les ministres ?). Le Fonds Monétaire international et la Banque Asiatique de Développement sont présents pour soutenir ces efforts méritants.

La confiance doit revenir chez tous les acteurs. Importateurs et exportateurs évidemment. Aussi tous  les Étrangers (y compris les pays donateurs) qui continuent à tout « penser » en dollars et méprisent en quelque sorte les projets exprimés en riels cambodgiens ! Le riel doit devenir localement une unité de compte. A commencer par les touristes, bien sûr. Il conviendrait d’imposer à tous les touristes entrant au Cambodge de changer un équivalent de 100 dollars au minimum par personne…

Que dire des consommateurs locaux parfois pénalisés par des commerçants qui expriment les prix de leurs produits en dollars et contraignent leurs clients qui paient en riels à un taux de change défavorable ?

Ne faudrait-il pas que les dirigeants bancaires et autres obligent les dirigeants gouvernementaux à mettre des riels dans leurs poches ?

Et surtout dans celles de leurs ministères.

Quand on voit que l’entrée des temples d’Angkor à Siem Reap est affiché en dollars. Quand on sent que personne n’est capable d’imposer l’affichage des prix des produits de grande consommation en riels dans les magasins ? Quand les hôtels n’ont qu’une comptabilité en monnaie verte ! … il y a de quoi ne rien espérer…

Heureusement, le prix du litre d’essence se maintient en riels. Merci Cham Prasith…

Alors… ?

L’évolution sera lente. Il faut cependant prendre conscience du mouvement. Prenons rendez-vous pour … dans dix ans, lorsqu’un autre gouvernement décidera de procéder autoritairement à la dé-dollarisation accrue de l’économie cambodgienne.

Succès en 2030 ? – Sans doute. Pour l’Indépendance. Et pour l’Honneur.

(En attendant, allez visiter le nouveau Musée de Phnom Penh SOSORO ! C’est le Musée de la Monnaie et sans doute le plus beau de tout l’ASEAN. Une merveille qui vous fera tout comprendre …)

JMDF

Thanathorn : opposant thaï

Thaïlande : le principal opposant déchu de son mandat de député

Accusé d’avoir enfreint la législation électorale lors des élections législatives du mois de mars dernier (2019), le milliardaire Thanathorn Juangroongruangkit, un des principaux opposants du gouvernement thaïlandais actuel, conduit par l’ancien Chef de la Junte, a été déchu de son récent mandat de député par la Cour constitutionnelle.

Pas certain que le peuple informé soit satisfait.

 

Dans la région, ils vont pouvoir bientôt créer un Club.

 

 

Source, Les Echos

Chine-Thaïlande, ça marche

 

Depuis que le Chef de la Junte en Thaïlande a réussi son nouveau « coup », politique cette fois, celui de se faire élire… Cette fois sans prendre le pouvoir par la force sinon la force des urnes sur une base de Constitution imaginée par lui et pour lui, les relations entre son pays et la grande Chine qui aime les hommes forts capables de prendre seuls des décisions pour tout un peuple, à la manière étrange d’un Trump, sont au beau fixe.

Le Premier Ministre Prayut Chan-o-chan signe des accords demandés par l’Oncle Xi dans le cadre de sa politique du grand Corridor de la péninsule asiatique.

Certes, le peuple est informé des grandes signatures par une presse libre – très étroitement surveillée – mais les citoyens ne sont conscients de rien, sinon que la couleur jaune est dominante. Et pour eux, tout va bien puisque c’est celle du Roi.

regards

JMDF

La mousson sur notre Terre

Ah ! La mousson !

Ce mot fait frémir ceux qui ne la connaissent pas.

Les géographes ont du mal à la définir et, dans les écoles, les cours se contentent d’une approche très grossière des pays lointains entre les Tropiques et l’Equateur.

Le mot mousson vient de la langue arabe, vraisemblablement de très loin dans le temps, de l’Afrique de l’Est vers l’Océan Indien… Il est né là.

(mousson est un mot qui provient (par le portugais) de l’arabe mawsim et qui signifie saison, désignant notamment « la saison favorable à la navigation » vers l’Inde dans l’océan Indien. C’est un flux de masses d’air, originaires d’un hémisphère géographique et qui s’intègre dans la circulation du second hémisphère. Wikipedia)

Le phénomène climatique que représentent les moussons saisonnières ne doit pas faire oublier que ce sont surtout des vents (nés de discordance de pressions atmosphériques avec les pôles) ! Des vents certes mais aussi ce sont des courants marins qui vont de l’océan Indien (Sud de l’Arabie, Djibouti …) aux mers de Chine et du Japon dans l’Océan Pacifique.

Vents et courants marins se conjuguent-ils ? L’un entraîne l’autre ?

La partie centrale de la Terre est une zone de mouvements intenses sur notre petite planète tournante. Le plus surprenant est que ce phénomène de vents allant dans un sens puis dans un autre selon les périodes de l’année, a engendré des migrations de populations à travers les siècles. Le vent c’est le moteur des bateaux et forcément il aide à mettre en contact des populations très diverses. Soit de manière terrestre, soit le plus souvent le long des voies maritimes et des îles.

Les moussons seraient-elles à l’origine des grandes invasions ? La route du Nord ? Pas celle des Vikings mais celle des Huns !

Sans mousson, pas de Gengis Khan et de Marco Polo ? Pas de riche Egypte ? Pas d’Empereurs Chinois ? Pas de Pondichery ? Pas de Hué ?

 Les moussons ont facilité depuis l’Antiquité les voyages. Ce sont les grands mouvements des peuples marins et les voyages découvertes de l’Ouest vers l’Est. De l’Arabie vers l’Inde d’abord puis vers l’Asie du Sud-Est puis vers la Chine.

Et inversement, de la Chine vers l’Asie du Sud-Est et puis vers l’Inde, Ceylan, Madagascar. Voyages sur les mers qui donnent accès aux îles et aux presqu’îles favorisées comme des ports et des comptoirs marins d’où partent ensuite tous les échanges, notamment des épices, puis des textiles. Jusqu’à Venise … ! Oui, le commerce fut d’abord indien, persan, arabe, chinois … Et plus tard, portugais et anglais. Les Français (et les Espagnols ?) n’ont pas à rougir mais furent un peu à la traîne comme avant eux les Grecs et les Romains. Ils arrivent toujours en retard dès qu’il pleut…

Les peuples de marins situés non loin des zones tropicales ont été curieux d’utiliser les mouvements climatiques même si la mousson contraint les bateaux à s’accommoder de son calendrier très particulier puisqu’elle souffle alternativement d’Ouest en Est et quelques mois plus tard d’Est en Ouest. Et elle pousse les embarcations quand elle le décide. Dans le même temps, la force des vents déclenche des nuages, des orages et de violentes pluies. Les pluies gonflent les rivières et les fleuves qui deviennent navigables. Ces mêmes pluies changent alors les habitudes des terriens.

Les travailleurs saisonniers ont été inventés par les moussons. Les pluies de mousson sont violentes. Ces pluies favorisent les cultures et parfois les anéantissent. Elles font tomber les températures excessives mais aussi ravinent les terres défrichées… Ce qui est effrayant, c’est que la mousson peut apporter inondation ou sécheresse. Les six premiers mois, les vents poussent les nuages des mers vers les terres et les pluies peuvent créer de terribles inondations. Six mois plus tard, les vents soufflent des terres vers les mers et peuvent créer des périodes de grande sécheresse !

Les sociétés et les populations touchées par les moussons ne sont pas les mêmes qu’ailleurs sur la planète. Elles s’adaptent et développent une philosophie liées aux incertitudes et aux lendemains difficiles. Demain viendra du ciel. La pluie fait aussi pousser les religions.

Dans le fond, toutes les religions ne seraient-elles pas nées autour de l’Océan indien, du monde arabo-musulman jusqu’au bouddha ?

La mousson a donc aussi inventé l’expression : le ciel va vous tomber sur la tête.

La route des moussons, les grands voyageurs, les grandes découvertes, soyez au courant, tout cela c’est du vent !

JMDF

La solitude ou la folitude

Whaouhhh ! Elle est très belle cette chanson. Bécaud, Reggiani, Moustaki,

En son temps j’avais vraiment communié avec « la Solitude, ça n’existe pas » de Gilbert Bécaud. J’étais persuadé qu’elle n’existait pas … Vraiment pas.

J’ai aimé celle qui m’a parfois accompagné, aidé à vivre sans doute et sans doutes,  souvent vécu avec elle, au-delà des amours qui tourmentent et qui meublent, car je l’aimais et je la choisissais autant qu’elle me chérissait. Choisie jamais subie.

Mais elle vient de me tomber dessus ces nombreux derniers mois alors que je suis affaibli dans mon corps et dans mon âme et dans mes envies. Elle m’agresse et me déprime. Elle cogne à mes portes. Elle revient lorsque je la repousse, elle se pointe lorsque je pense être assez fort pour la gérer. Elle m’agresse. Elle s’installe comme une invitée indésirable. Après 17 heures, au thé-la-moi, s’il vous plait !

Je n’en veux pas pour dîner !

Les lieux semblent soudain ses complices. A l’auberge des Jean qui passent. Elle me rappelle… La, lui, elle, eux, le marteau, la pelle, la pioche, la faucille. Heurts en chemin. Heure T.

Ma route ressemble au Cambodge, route pleine de nids-de-poules.

Mon âme à trous, mon âme à trous …

V.

Moi, le fort, je deviens fébrile, fragile, faible. F, faut le faire.

Vivement que le vent tourne …

Vive le vent.

jmdf

Norodom IV

Le Roi du Cambodge actuel est le quatrième Roi de la famille royale des Norodom… !

Norodom Sihamoni qui a succèdé à son père Norodom Sihanouk est devant l’Histoire devrait en fait être appelé « Norodom 4 ». SIHAMONI, son nom est cependant bien plus joli qu’un chiffre.

Savez-vous d’où vient ce joli prénom du Roi duCambodge ? – Ses parents, fiers de leur progéniture, ont choisi de l’appeler en mélangeant leur deux prénoms, Sihanouk et Monique.

Il aurait donc pu également s’appeler Monisiha !

 

JMDF