Le Bouddhisme devient-il agressif et conquérant ?

L’image du Bouddha est celle de la Paix et de la plénitude. L’image du bouddhisme est celle de la méditation et de la recherche individuelle vers la voie sacrée du Nirvana…

Le Dalaï Lama tibétain incarne encore dans le monde d’aujourd’hui une présence « conciliante » pour aider chacun à comprendre son environnement, sa vie et sa place, et à agir sur son destin personnel. Homme de paix et de tolérance dans ce monde du renouveau des nationalismes. Le Bouddhisme purrait être la religion en vogue dans ce nouveau siècle !

Or les choses peuvent parfois changer lorsque le collectif prend en charge le religieux, ne laissant pas vraiment de place à la liberté de conscience, au même titre que les religions déistes que sont l’Islam et la Chrétienté… Les États deviennent responsables de la propagation des « canons » de la … religion d’État ! Les politiques (et aussi dans certains pays les militaires !) encouragent alors le code de la pensée publique religieuse et les pratiques religieuses elles-mêmes parce qu’elles sont tout simplement unificatrices d’un groupe de citoyens, donc possiblement d’une Nation.

Citons les Chams en Indochine qui furent éliminés par des Annamites hindouistes et bouddhistes. Pour survivre ils choisirent de devenir musulmans et ainsi de se reconnaître dans leur différence en tant que Nation… aujourd’hui la Nation a été éliminée mais ils demeurent.

Longtemps, le Bouddhisme ne fut pas considéré comme une religion et personne n’avait pensé à s’inquiéter de ce qu’un État se dise officiellement bouddhiste et défenseur du bouddhisme dans sa Constitution ! Or, il se passe des choses dans ce nouveau siècle qui interpellent !

Ce sont bien depuis des années des fidèles bouddhistes qui dans la province d’Arakane font la chasse aux Rohingas au Myanmar. Une trentaine de moines seraient même responsables des persécutions et de la destruction de villages Rohingas. Des moines assassins ? Des bouddhistes ? Comment en est-on arrivé à cette extémité ?

De même, le 5 janvier dernier (2017), au Nord-Ouest du Sri Lanka, un centre de prière chrétien de Kithu Sevana a été attaqué par une foule menée par un moine bouddhiste. Ce n’est pas la première fois que ces lieux faisaient l’objet d’attaques. Cette fois le lieu de culte construit il y a 15 ans, a été complètement détruit.

Le sort des musulmans n’est guère meilleur dans ce pays. Un groupe radical bouddhiste, le « Bodu Bala Sena » (la force bouddhiste !) encourage le boycott organisé des commerces de la  minorité musulmane. Celle-ci a été contrainte d’abandonner le label « halal » !

C’est une spirale de violence qui envahit les pays bouddhistes sans doute exhorté par les dérives de l’Etat Islamique : des moines en robe safran demandent la démolition d’une mosquée datant du 10ème siècle dans la région de Kuragala (Sri Lanka) et viennent de tuer plusieurs musulmans de leurs propres mains (juin 2016) !

Le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, adulée dans le monde entier mais aussi sur place au Myanmar, reste silencieuse devant l’extermination de musulmans par des moines bouddhistes birmans protégés par l’armée et son aura palit au fil du temps faute de rappatriement possible des Rohingas parqués de façon inhumaine au Bangladesh !

Seul le Dalaï-lama semble actuellement conscient des dérives répétées dans ces pays (au nom de Lord Bouddha ?) et il s’inquiète en dénonçant le silence, depuis plus de cinq ans de cette situation en 2020. Le fanatisme n’est pas bouddhiste, dit-il. Mais alors ? Que se passe t-il ? Cette « philosophie » qui n’était pas une religion serait-elle en passe d’en devenir une ?

Mandalay, la deuxième plus grande ville du Myanmar vient de connaître aussi des scènes de violence lors du dernier Ramadan. Des hordes de moines brandissant des couteaux ont tout saccagé, magasins, domiciles, et fait de nombreux blessés parmi les Musulmans pétrifiés. Où ceci s’arrêtera t-il ? Les moines bouddhistes assassins se multiplient…

Alors que l’on sent de plus en fort l’odeur immonde d’un « génocide » lié à la religion dans des pays bouddhistes, voici que le plus proche conseiller « musulman » de la Dame de Yangon (puissante préchi-précha de la paix, de l’amour et de la compassion, de la conciliation et de la … diplomatie…) vient d’être brutalement assassiné en cette fin janvier 2017.

Il suffit d’ailleurs de se rendre à Yangon pour s’apercevoir que les moines sortent des pagodes pour exhorter les foules mettant en avant leurs portraits à tous les coins de rue, comme feraient les politiques, pour rassembler et fanatiser les croyants. Peu à peu contre d’autres croyants !

En Indonésie, le candidat chrétien à la Mairie de Jakarta envoyé devant des juges par les leaders de la Charia.

En Thaïlande, un pseudo-pape, suivi par des milliers de fidèles est protégé par des centaines de bonzes jour et nuit pour empêcher son arrestation.

Et aux USA ? – Toujours le même président …

Où va t’on ?

JMDF

La conduite « à droite » en Asie

Conduite à droite, volant à gauche ?

A pied, à cheval ou en voiture !

Sur la route, où rouler ? Quelles sont les habitudes de circulation automobile et quel est le Code de la route loin de chez nous ?

Lorsqu’on arrive dans un pays, si l’on est conducteur, il peut être utile de le savoir !

Et même pour les piétons qui traversent une voie souvent bien dangereuse en Asie, il faut regarder deux fois plustôt qu’une à gauchet et à droite avant de s’élancer ! Passage piètons ou pas !

Parce que le Viet-Nam, le Laos et le Cambodge (l’ex-Indochine) ont été sous « protectorat » français, il y a plus d’un siècle, au moment de la commercialisation des premières automobiles, les véhicules roulant dans ces trois pays utilisent la partie droite de la chaussée (on peut voir souvent quelques charrettes récalcitrantes dans les campagnes et parfois même dans certaines villes).

Attention, pour tourner à gauche, ils se mettent ouvertement sur la partie gauche de la route !

Souvent le « tourner à droite » est une habitude plus ou moins autorisée en cas de feu rouge. Mais pas partout. Et surtout pas lorsqu’il y a des contrôles policiers car c’est là qu’ils se mettent pour collecter quelques sous …

Les voitures à moteur dans ces pays se conduisent avec un volant situé à gauche et, en principe, uniquement avec le volant à gauche. En principe seulement. Ce n’est pas toujours vrai puisque certains véhicules sont importés de pays voisins où la circulation est inverse.

Attention aussi un peu partout la tolérance est une chose très relative et qui s’applique un jour et pas le lendemain !

D’ailleurs, c’est la règle. La conduite est à droite en Asie et particulièrement en extre-Orient !

Toutefois, ce qui apparaît logique pour l’ex-Indochine ne l’est-il pas pour un autre pays, autrefois dominé par la puissance de la Grande-Bretagne. Quel est donc ce pays inattendu où la circulation routière se ferait à droite ?

Un quatrième pays de l’ASEAN ? – Oui.

En visitant Yangon, ex-Rangoon, Capitale de la Birmanie, pays appelé désormais de son ancien nom MYANMAR, il est permis de se poser la question du sens de la conduite automobile. En effet, puisque toutes les rues de Yangon sont à sens unique les véhicules, voitures, autobus, et cyclos, roulent autant à droite qu’à gauche. Ce qui interpelle c’est que certains véhicules ont le volant à droite et d’autres l’ont à gauche. Les vieux autobus ont cependant la descente des passagers à droite, ce qui est un signe (!) mais ils s’arrêtent en milieu de chaussée, au milieu des embouteillages, ce n’est guère complètement proban

Sortir de la ville et rallier la province birmane déclenche alors chez le visiteur aux aguets un effet étonnant de révélation. La surprise est totale : les voitures automobiles et tous les autres véhicules (les motos qui sont totalement absentes en ville parce qu’interdites apparaissent alors nombreuses !) roulent bien sur la partie droite de la chaussée ! Oui, au Myanmar, la conduite est à droite.

Incroyable mais vrai :

Les Birmans, libérés du joug britannique, ont voulu « faire la nique » aux Anglais colonisateurs, au moment de leur « Indépendance », obtenue en 1945 avec force négociation.

La première décision d’affirmation de souveraineté de la nouvelle République birmane fut de changer le sens de circulation choisi par les Anglais. Il y avait peu de voitures à l’époque et cela n’a pas posé de problème de changer le sens de la conduite automobile. Les bicyclettes ignoraient même l’existence d’un Code de la route?

Ainsi, au Myanmar aujourd’hui, comme en Birmanie hier, la circulation des véhicules se fait à droite de la chaussée et le volant des voitures doit être à gauche !

Il y a donc quatre pays d’Asie du Sud-Est où le Code de la Route impose la circulation à droite. On pourrait même peut-être y passer d’un pays à l’autre sans besoin de changer de véhicule ? Pas vraiment pour le Myanmar. Dommage qu’il n’y ait pas de frontière commune avec le Cambodge…

On en vient à regretter que Louis XIV n’ait pas enseigné aux émissaires thaïlandais de faire de même à Sukhothaï, la Capitale siamoise de l’époque. Il faut dire que les chevaux, les calèches et les éléphants à l’époque ne connaissaient pas vraiment de règles.

En France, dans les embarras d’un Paris, de petites ruelles où chacun faisait comme il pouvait, et, d’un autre côté : Bangkok n’existait pas encore !

Quant à passer de Myanmar au Laos en voiture, ce n’est pas demain la veille. Nous sommes dans le fameux « Triangle d’Or » et aucune frontière n’est réellement ouverte. Aucun passage tranquille …

Au fait, plus au Nord, les voitures, les vélos qui ont remplacés depuis longtemps les pousse-pousses dans la grande Chine roulent bien à droite ! Je ne parviens pas à comprendre pourquoi  ? Y aurait-il une logique à rouler à droite comme on écrit plutôt avec la main droite ? Et que manger de la main gauche est mal vu …

Mais d’ailleurs aux USA, au Canada, la circulation est également à droite, dans tous les Etats, alors que des colons britanniques étaient aussi présents que les colons français … Bravo les Québécois !

Pas en Inde sous le joug de la Reine d’Angleterre, on ne peut que rouler à gauche !

Que n’ont-ils pas fait comme les Birmans ? Raison de plus pour les Pakistanais ?

La conduite à droite est majoritaire dans le monde et il faudra bien qu’un jour les rouleurs à gauche se sentent maladroits.

JMD

Pauvre Constitution Thaïlandaise !

La nouvelle Constitution du Royaume de Thailande avant été adoptée en 2016 quelques mois avant la mort du Roi. Très contestée par le monde politique local, et aussi international, cette Loi suprême voulue par la Junte militaire au pouvoir est la garantie d’un retour possible à la démocratie en 2017.

On s’en éloigne. Le peuple thaï a adopté le texte par referendum national « pour que les choses avancent » (les débats sur le projet de Constitution étaient interdits !) mais chaque acteur de la scène politique de ce pays semble décidé à démontrer qu’elle n’est pas « parfaite » (sic) ou au moins qu’elle devrait être modifiée pour être appliquée et réellement fonctionnelle. C’est en particulier le cas des partis politiques (les nouveaux car les anciens n’ont plus droit au chapitre !) qui se sentent encore sous tutelle du regard des militaires… qui siègeront dans la Chambre Haute.

Les vrais Démocrates se demandent bien comment fonctionner avec les instruments concoctés par la Commission électorale pour les encadrer et se présenter à de futures élections Législatives que la Junte maitrise et qui semblent sans cesse … repoussées au mieux vers la fin de l’année. Quand à ceux qui sont dans l’opposition, ou en prison, ou en exil, ils sourient de manière sarcastique, faute de mieux, en apprenant la dernière nouvelle, première grande décision du nouveau Roi  :

Le fils et successeur du Roi Bhumipol Rama 9, Maha Vajiralongkorn, Rama 10 dans la dynastie Chakri, vient en effet, à la surprise générale de demander à la Junte et à l’Assemblée Nationale, une modification de cette nouvelle Constitution toute vierge, de façon à y supprimer la Régence. Régence prévue lors des voyages du Roi à l’étranger.

Pense t’il peut-être, et seulement, que le futur Régent, sans doute président du Conseil du Trône, pourrait être en uniforme ?

2017 année électorale au Cambodge

Ce sont les Élections Municipales, communales dit-on ici, qui se préparent en ce moment au Cambodge avec des enjeux politiques évidents.

Gouvernement conduit par le Parti du Peuple Cambodgien et partis d’opposition, en ordre dispersé, se préparent dans l’ombre pour toucher toutes les provinces et convaincre ou séduire, sentant bien que l’enjeu est simple : Celui qui gagnera les Municipales aura tous les atouts pour gagner un an plus tard les Législatives. Il est vrai déterminantes pour l’avenir du pays et qui seront très disputées.

Le peuple est-il remonté ? – rien n’est sûr. Les élections communales sont habituellement gagnées par le pouvoir. A moins que cette fois, des manipulations surgissent ?

Dans ce contexte, l’acquisition récente à la Chine de trois véhicules anti-manifestation urbaine, équipée de canons à gaz lacrymogènes, par la police militaire nationale signifie au moins que les tensions ne seront pas acceptées dans la Capitale.

Reste à savoir si la nouvelle génération, très nombreuse, a pu s’inscrire normalement sur les listes électorales. En fait, les citoyens, particulièrement les jeunes, en ce moment travaillent pour survivre et s’attendent à ce qu’on les respectent. Si l’opposition était bridée, gageons ou craignons qu’elle ne soit vite tentée de sortir dans la rue…

 

 

 

Libre à toi

 

Petit page, petite page,

à petits pas,

d’alinéas

livre-toi

Sur la vie perdure.

Livre-moi,

expresse,

ce qui souligne

ce caractère

bien trempé.

Petite page

donne-lui un signet.

Un chat de lecture

fait le pitre

ne cesse

en gras souligné.

Petit Page

A page Une,

ingrat,

la fin de l’histoire

a signé.

Libre à toi,

au vent qui souffle

sur ta plume

d’imager la couverture.

livre-toi,

d’un peu libre-toi !

 

jmdf/130117

 

Les calendriers de Aung San Suu Kyi

La dame de Rangoon – on dit maintenant la ville de Yangon –  est devenue une icone qui rentre dans toutes les maisons birmanes aujourd’hui avec le nouvel an 2017. Sa photo orne tous les calendriers et les agendas distribués dans le pays… Elle est présente partout.

Fille de Aung San, celui qui a obtenu des Anglais l’Indépendance de son pays à la fin de la Seconde guerre mondiale, Suu Kyi était ce samedi 7 janvier au centre des conversations en ce jour anniversaire de l’Indépendance de la Birmanie (1945). Birmanie redevenue Myanmar et aussi transformé en nouvelle démocratie – République de Myanmar.

(N.B. : le même jour, les Cambodgiens fêtaient le 7 janvier l’anéantissement du régime des K.R. !)

Celle qui fut Prix Nobel de la Paix 1991 est cependant apparue silencieuse à cette occasion, alors que les Nations-Unies et ses voisins de l’Asean s’inquiètent de la situation de la minorité musulmane des Rohingas.

C’est que  Aung san suu Kyi, élue députée en 2015 est maintenant (quasi) à la tête du gouvernement est qu’elle doit faire face à un calendrier bien difficile politiquement. Son objectif est de rassembler à terme toutes les ethnies (en fait une centaine !) et de faire cesser la guerre qui se poursuit dans les provinces périphériques. En même temps, elle doit faire preuve de diplomatie avec les anciens dirigeants et de solidarité dans un cercle essentiellement et profondément bouddhiste.

Les violences ne sont-elles pas le fait de militaires ? Ne tient-elle pas son nouveau pouvoir de bon vouloir de l’armée ?

Celle qui a dit un jour que « la vraie prison est celle de la peur » ne serait-elle pas maintenant plus menottée que dans son ancienne résidence surveillée ? L’année 2017 – elle aura quand même 72 ans en juin ! – devrait répondre à cette question : A t’elle peur de ne pas y parvenir ?

Quel pays d’Asie interdit les motos dans sa Capitale ?

Ceux qui connaissent Hanoï et Saïgon (Hochiminhville) se demandent bien comment on pourrait interdire les motos sans déclencher une immense et bloquante manifestation populaire. Toutes les familles vietnamiennes en possède une. Certaines tournent même jour et nuit comme à Phnom Penh où des motos taxis se prêtent les engins en famille afin que ceux qui n’en ont pas puissent travailler lorsque les autres dorment.

En Thaïlande où les routes sont si dangereuses, il y a relativement peu d’accidents de motocyclettes bien qu’elles roulent à Bangkok à très vive allure. Il est vrai que les Thaïs respectent les règles . Leur utilité est telle que dans les embouteillages où les cycles font des slaloms parfois épatants entre les voitures bloquées, même les pdg et les hauts fonctionnaires se font transporter par ce moyen de passer partout, particulièrement dans les raccourcis des ruelles étroites.

A Djakarta ?  Bali ? Kuala Lumpur ? – Sûrement pas !

En fait c’est à Rangoon, nouvellement appelé YANGON (prononcer « iangone ») que les dirigeants birmans du Myanmar ont depuis de nombreuses années interdit les motos et autres cycles dans la ville de façon à fluidifier la circulation. Et ça marche. Les universités sont situées à la périphérie où les étudiants peuvent séjourner et rejoindre leurs cours. En ville, faute de motos, les traditionnels cyclos pousse, les trishaw à deux passagers dos-à-dos, survivent. Quant aux taxis ils pullulent. Souvent déglingués, sans air conditionné, il y fait bon de discuter la course avant de monter. Et en birman !

Mais surtout … les gens marchent. Ceci est propre à Yangon. Il n’y a pas d’autres pays d’Asie où les gens marchent autant en ville de bon matin pour se rendre au travail (encore qu’à Hong Kong !), et ceci est pour sûr favorable à la santé, mais aussi au … commerce de proximité et aux vendeurs de rues parqués sur la chaussée à des endroits bien délimités.

Quand aux bus qui sillonnent toute la ville, tous aussi déglingués les uns que les autres, ils sont forcément bondés !

JMDF