Que se passe t’il au Vietnam ? – Rien de surprenant.
L’économie de ce pays aux multiples saisons et aux atouts longtemps décriés du fait des décalages entre le Nord et le Sud, habituée ces dernières années des taux de croissance de l’ordre des 4 à 5% par an, est en train de dépasser les 7 % de Produit Intérieur Brut cette année 2017 et tous les signaux sont au vert en ce dernier trimestre.
Les indicateurs d’activité économique sont positifs. La plupart des secteurs sont en plein « boom » et le Vietnam risque de surprendre encore les observateurs en 2018. Le volume des exportations a nettement grossi ces derniers mois, de plus de 20% par rapport à l’an dernier, et ceci en biens manufacturés ce qui est nouveau, autant qu’en biens de consommation. Le Tourisme progresse et les atouts ne manquent pas (aménagement des îles !).
Ce sont les efforts entrepris avec dynamisme depuis une décennie qui semblent en train de déboucher sur des résultats économiques satisfaisants. Partout l’activité semble fébrile. Les ports se développent, les infrastructures sont prêtes, le plein emploi à l’asiatique se fait fort de garder des prix compétitifs et de concourir sur tous les fronts, dans l’ASEAN, en Europe et aux USA.
Le discours du Président Trump sur le nouveau protectionnisme américain pouvait laisser entrevoir un ralentissement en cette fin d’année. Que non. Le Vietnam regarde le monde en face. Un tigre est en train de naître.
Alors que certains pays voisins pourraient souffrir en 2018, tant en Thaïlande où les infrastructures de Chemin de fer tardent autant que le retour à une forme de démocratie parlementaire, prend du retard depuis trois ans, qu’au Cambodge où le taux de 7% pourrait ne pas être atteint en 2018, du fait d’une année électorale problématique, sinon en 2017, malgré un investissement chinois visiblement « intensif ».
En cette période de vœux, faisons le pari que 2018 sera l’année du Vietnam. Et que l’ASEAN va désormais compter sur sa puissance.
Quant on sait que peu d’organismes multilatéraux et peu de pays amis ne l’aident vraiment à se développer et que les éléments climatiques sont souvent contraires, comme les vents de mer dans le Delta du Mékong, (surtout pas l’aide des Chinois, mais les USA quoiqu’on dise !?), et que le budget militaire reste une force vive, le mérite viendrait sûrement du dynamisme ambiant et de la jeunesse de sa population, plutôt bien formée et disciplinée, et de l’application des projets nationaux qui envahissent les esprits.
JMDF