Destinations touristiques cambodgiennes

Si l’expansion touristique s’essouffle un peu depuis l’an dernier, les prévisions restent bonnes à moyen terme pour le Cambodge puisque les destinations touristiques se multiplient en dehors des divers sites extrêmement privilégiés des temples d’ANGKOR.
A Siem Reap, cité magique mais si dépouvue en dehors des vieilles pierres, la ville fait peau neuve. La rivière est aménagée, les grands axes refaits et les restaurants ambitieux se multiplient. Restent aussi non loin le lac, de beaux temples et les crocodiles.
A Phnom Penh, la ville est en plein boom immobilier, la circulation devient compliquée, il faudra attendre quelques années encore pour voir … Toutefois, un tout en bateau aux quatre bras du Mékong vaut le déplacement.
En revanche toute la côte maritime se développe et grouille de projets. Kompong Som (Sihanoukville), Kampot et Kep sont à voir absolument. On rejoint facilement ces destinations par l’avion ou la route.  Les îles vont devenir d’ici cinq à dix ans de nouvelles destinations touristiques attractives. Certaines sont en cours d’aménagement.
Koh Tang (île de légende), elle, qui est située à cinquante kilomètres de la côte deviendra prochainement une destination touristique sans doute de luxe. Un groupe d’hommes d’affaires chinois ne vient-il pas de créer un projet conjoint avec les Cambodgiens pour le développement de cette île, dit-on, paradisiaque ?

Mahendraparvata au pays des merveilles

Quelle nouvelle ! Une cité antique découverte dans la jungle cambodgienne !

Mahendraparvata est le nom historique de l’ancienne capitale de l’Empire Khmer,

quelques siècles avant l’impressionnante cité d’ ANGKOR !

Vraiment le Cambodge se confirme comme étant le pays des merveilles. Plus de quatre millions de visiteurs viennent découvrir chaque année les nombreux sites des temples d’ANGKOR classés par l’UNESCO.

Aussi, l’UNESCO va devoir classer bientôt cette nouvelle cité découverte par un chercheur australien depuis 2013, en liaison avec l’Ecole Française d’Extrême Orient, dans la zone du Mont KULEN (Phnom Kulen).

Des avenues, des canaux, des sites archéologiques qui devraient sortir peu à peu de la jungle (mais à quel coût ?) ! Voilà qui devient de plus en plus intéressant.

Ah ah ah oui vraiment, le Cambodge est passionnant.

Face à la « coutume » de la circoncision

Dommage corporel !

La plupart des mes amis d’origine juive ne sont pas de réels pratiquants. Sans doute ne seraient-ils plus mes amis si après des jours et des nuits de discussion, ils se comportaient comme des radicaux teintés des archaïsmes que porte toute religion qui peine  évoluer avec son temps…

Et d’ailleurs les diverses religions ne sont-elles pas dans l’essentiel de leurs dogmes teintées d’archaïsme puisqu’elles ont du mal à intégrer que l’homme descend du singe depuis des millions d’années et que de tout temps les sociétés humaines se créent des prophètes ?

De vrais amis de lignée juive mais pas de religion juive, lecteurs de ce Blog, savent bien que les rituels de la circoncision révulsent son auteur !

(cf. : un article jadis publié à l’Université de Thamassat en Thaïlande que vous pouvez rechercher plus haut ici !)

Effectivement cet auteur souhaiterait participer à l’évolution des consciences. Également à la nécessaire prise en compte de la modernité des droits humain, simplement dans le Droit de chaque pays. Le droit se sent parfois mal à l’aise dans les pays occidentaux, devant des contradictions inhérentes à l’évolution des mœurs et la permanence des conservatismes religieux.  Rêve absurde que les pays, chrétiens ou autres, et les États laïcs, bannissent peu à peu la pratique de la circoncision à la naissance. Et même après… L’Allemagne a commencé sa réflexion et son évolution juridique, les migrants risquent de bientôt « le découvrir » !

Or, un de ces amis-là venant d’être papa à Paris  il y a quelques semaines…

Après avoir pris des nouvelles de sa femme qui est… Cambodgienne, je lui fais part de mon inquiétude sachant que c’est un garçon. Hélas, dans un grand sourire, il s’est excusé d’avoir, après mûre réflexion, avoua t-il, déjà procédé à la circoncision de son bébé. Circoncis lui-même il voulait que son fils lui ressemble encore un peu plus…

Révulsé (pour ce petit Cambodgien en quelque sorte amputé !), j’essaie de comprendre. Il m’explique alors que ne transmettant pas vraiment de religion, il fallait bien qu’il transmette quelque chose à son fils ! Comme si son sang et son nom ne suffisaient pas !

Transmettre au vingt-et-unième siècle des archaïsmes de ce type, irréversible, provenant d’un temps où l’hygiène n’existait pas et où la circoncision pouvait apparaître comme une quasi nécessité sanitaire, sans motif religieux, a t-il un sens, alors que … ce bébé devenu adulte aura perdu 50% de la sensibilité de son sexe dans vingt ou trente ans ?

Sauf une volonté d’appartenance à un clan, à une tribu, mais pas à l’humanité développée et mondialisée. Un échec tout court. Chacun fait ce qu’il veut !

Dommage. Envie de baisser les bras. Reste la plume, pour dénoncer tous les prépuces jetés à la poubelle.

JMDF

La route de la soie

Le président chinois est en IRAN comme pour rétablir un élément important de la nouvelle route de la soie.

L’un des grands projets en discussion ces jours-ci est une voie express de chemin de fer. Comme quoi les Chinois sont toujours en train de faire avancer leurs investissements ferroviaires en Asie. Contrés partiellement par les efforts japonais en Thaïlande, gageons qu’ils vont réussir en Iran où semblent arriver les premiers sur les rails.

Il est vrai que bien des discussions pourraient faire avancer la locomotive nucléaire… ?

L’investissement international d’ailleurs en Asie (eh oui, l’Iran, c’est l’Asie), c’est forcément chacun pour soi… et les Chinois pour tous.

Asie

C’est la fin de la saison des pluies (automne 2015).

La saison touristique commence après de longs mois de disette commerciale. Avant tout dans les campagnes les premières moissons viennent de sonner le tourbillon de la fête !

Quel plaisir, tangible et partagé, de pouvoir observer ces premières récoltes dans des rizières dont certaines ont subi ces dernières jours le coup des vents des derniers orages. Certaines ont perdu 30 % de leur production, épis couchés. On a eu peur. Peur de perdre. Des mois d’efforts. Peur que l’espoir s’efface… C’est dire que la récolte devient une fête. Tenir les épis chargés, les couper, les conduire à la maison, par bottes, ou à la batteuse, est un effort laborieux qui mène au déploiement de la joie. A la fête.

Des réunions improvisées rassemblent les femmes fortes et dures entre elles dans les maisons, entourés de jeunes enfants qui observent et comprennent que la saison a changé. Un repas se prépare. Dans un coin, la lueur d’une vieille bougie révèle le visage de vieillards. Les jeunes hommes alors se rapprochent les uns des autres, sous les pilotis d’abord, puis sur le chemin, à la lisière du village ensuite, et dans une sorte de danse de fête qui chemine. Celui-ci, avec force déclamation, collecte les billets de 100 riels. Certains mettent 200, 300, 400, 500 riels (soit dix centimes d’euro) pour acheter un sac en plastique d’un litre (cinquante centimes !). C’est le vin des rizières. Il excite avant même d’être bu. Après, il délivre. L’alcool de riz coule dans une unique timbale, de bouche à bouche … Initiation au partage et à la communion. C’est l’offrande … Pourquoi n’entend t’on pas les cloches …

Là, leur « sra », leur alcohol » est blanc, trouble, et presque vénéneux. La même joie les pique. Ils deviennent un peu « sringue ». Pas de veine. Le vin de palme, lui, est de source inconnue. Gouleyant. Rassemblés, ils ne craignent rien. Blindés, des insectes bizarres troublent la transparence d’un breuvage qui semble venu des dieux. Du riz corsé, salive de riz. Monte ivresse légère. Elan, si chaud si bon. Est-ce bien une cérémonie ? Les corps jaunes se dévêtissent du peu qui déjà les couvrait. Les visages deviennent orangés. Des épaules saillissent des formes oblongues, lustrées, perlées. Des mangues. Des muscles. On cherche, qui un poison qui sorte du quotidien basique, qui un poisson séché, qui une grenouille dans l’eau de la mare, qui un lézard … ou un crabe des rizières, à mélanger avec une boisson énergisante qui, c’est sûr, ferait d’eux des surhommes… Un cri perce, celui du manque que l’on compense ! Raison de plus de s’esclaffer.

Ils balancent entre le délire et la modestie. Ils s’amusent à rêver de redevenir des enfants. Des enfants adultes. Ils se sentent forts. Et ils ont vaincus les obstacles et les peurs. Ils en rient. Ils se sentent pousser des ailes. Tout leur « sra » permis.

Rien à se mettre sous la dent ? Les hommes sont redevenus des gamins. Ils paillent, les regards sont complices, ils se chahutent sans se toucher… Ils cherchent le manquant. Les sourires se frôlent. L’absent a tord. On le chambre…  Certains courent à gauche vers un autre groupe. Que paillent-ils ?

D’autres appellent à droite… et le soleil se couche lorsque la lune monte. Au clair de lune, ils se lèvent, chauds, vont en dansant vers les rizières. Dans la nuit, ils se rapprochent. Les bras s’enlacent, les épaules si larges deviennent trop étroites pour y associer d’autres bras. On chante, on danse. A moitié nus, ces grappes de corps heureux se lancent dans des chorégraphies qui ne sont que khmères… Les doigts montrent le ciel puis la terre puis le vin puis l’autre. Ils touchent presque du majeur le céleste. Et pourtant ils sont près à se jeter par plaisir et par abandon délicieux dans la boue de la rizière nourricière…

Les images sont hésitantes comme leurs pas un peu saouls, les mains s’activent dans des arabesques qui rappellent les doigts des danseuses qu’on imite… Unis sexe. Tout est symbole, tout est fort, tout est morceaux indescriptibles de joie, venus des temps anciens. Dans la nuit les hommes disparaissent dans une brume avec laquelle ils ne font qu’un. Ils deviennent des baladins, des danseurs. Une bande. Ils bandent et leurs kramas l’atteste, alors ils vont encore plus loin, finissent un jérican d’alcool à la recherche du suivant. Au Cambodge, on ne s’arrête pas, on va au bout de la nuit, sauf pour l’amour… au goutte à goutte.

Danses villageoises, danses de rizières, les hommes entre eux, qui baignent dans une même connivence. Leurs mains et leur imaginaire cherchent des femmes, ils cherchent à atteindre les nuages. Ils le crient. Ils en rient. Leur gesticulation est, comme toutes les danses, à caractère sexuel, mais cela reste des enfantillages. Ils sont entre eux. Tout est de bon aloi. Simple. Un peu sauvage. Comme il faut.

La queue basse, l’ivrogne heureux va rentrer dans sa cahute, s’arrêter dormir sur un hamac entre deux pilotis, par peur mais sans honte du repos du guerrier. Il se balancera alors longtemps dans des rêves de richesse, nés dans le doré d’une rizière qu’il vient justement de déflorer. L’or, ce soir dort. Ou bien, il osera franchir l’escalier branlant pour rejoindre sa belle et faire alors trembler en de longues minutes interminablement silencieuses quatre pilotis… qui, eux, n’attendront qu’un long berceau…

De fantômes ?

Pilote, pilotis. Berce, berceau. Riz-hier, riz-de-mains.

Le chien aboiera au prochain éclair de lune. Puis la nuit du silence… Silence… Toi, et moi sont, demains.

 

Pongal

Lettre à mon lecteur Michel, de Pondichéry

 

Il parait que l’Inde termine en ce moment les cérémonies de « PONGAL » ?

C’est, je crois, une fête Tamoule qui marque la fin des moissons et le début d’un calendrier traditionnel. En fait, c’est une cérémonie de passage entre deux saisons, n’est-ce pas ?

Comme les fêtes de fin de moissons sont plus rarement organisées en Extrême Orient mais s’expriment spontanément par la joie des villageois, il y a sans doute des corrélations culturelles sur la route antique de transmission du bouddhisme de l’Inde vers le grand Est.

Je me souviens que tu m’avais autrefois raconté que le jour du Pongal, dans une fête qui se déroule sur plusieurs jours, selon les provinces indiennes, les gens font bouillir dans un pot traditionnel dès le matin : du riz avec du lait et avec de la mélasse de sucre. L’objectif étant de le faire déborder. Le débordement s’il s’opère serait signe d’opportunités et en quelque sorte de richesse pour les mois à venir… Ensuite, on doit manger cela parmi d’autres multiples desserts de fête…

Pongal, c’est aussi la fête annuelle des buffles et des vaches sacrées ! Les Indiens décorent leurs animaux à cette occasion pour les fêter. Je souhaiterais que tu nous envoies si possible une photo de ta vache bien aimée (à moins que tu sois à la bourre !).

Les bovins ne sont pas consommés en Inde mais vénérés parce qu’ils aident justement l’homme à labourer la terre et à la rendre fertile. Qu’en sera t-il demain puisque la mécanisation avance à grandes pattes, là comme ailleurs ?

 

JMDF

Non mais des fois … !

Sans l’aide de Dieu

Il est difficile d’accepter que la création se soit faite sans créateur. Ce terrifiant infini qu’évoquait Pascal, ces centaines de milliards d’êtres qui se transforment, s’accordent, se déchirent, se reproduisent depuis des millions d’années, cette apparente intelligence qu’on trouve même chez les plus humbles, les plus simples créatures, tout cela demande une explication rassurante. Dieu nous évite le grand vertige. A défaut, dans notre espace relativement rassurant, rien ne se fait sans la main ou la pensée d’hommes qu’on va parfois vénérer comme des Dieux : grands musiciens, écrivains géniaux, peintres inspirés, même l’humble cuisinier participe à la création et au renouvellement de la vie. J’ai choisi de vivre sans la consolation divine qui aide des millions de gens à exister.

Pierre Chaslin

 

Réglage de sous-papes

Le Bouddhisme Théravada (la voie tracée par les Ainés – Petit Véhicule) est la religion officielle du Royaume thaïlandais et le peuple siamois apparaît très croyant et traditionnellement pratiquant.

Les pagodes sont nombreuses à travers toutes les communes du pays (tradition de la méditation dans la forêt)  et certaines sont remarquablement actives, tant pour la formation des bonzes que pour l’organisation de séminaires ou de retraites bouddhistes appréciées par la population qui en a les moyens. Certaines pagodes se sont mêmes spécialisées en faveur de la défense de la nature, d’autres enseignent la méditation et d’autres encore accueillent des malades du sida.

Cependant certaines communautés religieuses se sont peu à peu politisées ces dernières décennies et particulièrement ces dernières années où deux coups d’état militaires sont intervenus dans une vie politique d’un pays coupé en deux camps … et qui ont vu certains bonzes prendre parti publiquement en participant même à des manifestations de rues.

Ainsi la division de la classe politique – et de la société toute entière – entre les Chemises jaunes (Royalistes et Conservateurs) et les Chemises Rouges (Progressistes et Isaan mais Pro-Taksin en exil) peu à peu s’est-elle répercutée sur un bouddhisme vieillissant à l’image de ses dignitaires (les Ainés) dont certains ne parviennent pas à endiguer dans l’organisation une constante impression de décadence morale avec des « affaires » successives d’argent et de mœurs.

Aussi, la junte militaire au pouvoir aurait-elle pu régler la problème de succession du Chef du Bouddhisme Thaï décédé depuis plus de deux ans, en nommant Patriarche Suprême celui qui assure encore l’intérim à 90 ans ? Le faire risquait de diviser durablement le clergé en cette période où les dirigeants voulaient essayer de rassembler les idéalistes et les matérialistes. Comment sortir d’une situation où des pagodes parlent d’argent, de marketing, d’investissement, de communication et s’occupent plus de la société globale que du karma de chacun de ses fidèles ?

Voila pourquoi là aussi rien n’est « réglé ». C’est le statu … quo. Il y a de quoi méditer…

Et l’on n’est peut-être pas près d’entendre : » Habemus Papam » !

JMDF

« Je suis allé partout à la recherche d’un endroit pour méditer sans réaliser que cet endroit était déjà là, dans mon cœur et dans mon esprit. Toute la méditation est juste là, en nous. La naissance, le vieillissement, la maladie et la mort sont juste là. J’ai voyagé partout jusqu’au bout de mes forces et ce n’est que lorsque je me suis arrêté que j’ai trouvé ce que je cherchais – en moi.

Ajarn Chah

Boom automobile cambodgien

Fort logiquement après le « boom » des naissances des années 1990 de retour à la paix au Cambodge, puis le « boom économique » de la dernière décennie, une nouvelle génération de Cambodgiens prend maintenant la route.

Pour beaucoup de jeunes adultes, c’est l’achat d’une moto qui est l’investissement essentiel, alors que les cyclistes de tous âges se multiplient à vue d’œil sur les routes de province et autour des écoles.

Cependant pour la classe moyenne apparue récemment, l’achat d’une voiture devient un rêve assouvi. Les importations de véhicules explosent. Toyota se frotte les mains. Le marché de l’occasion frissonne. Mais pas seulement … Les riches montent aussi en gamme, avec les plus grandes marques qui s’installent sans vergogne sur les plus grands axes (Rolls, Porsche, Audi, …).

La circulation à Phnom Penh devient saturée de voitures aux heures de pointe tant aux entrées de la ville (matin et soir) qu’à la sortie des écoles en plein centre ville… Quand on sait que le boom de la construction de nouveaux immeubles de bureaux et d’habitations ne fait que commencer, et que l’on connait la pénurie d’aires de stationnement dans cette ville construite pour les piétons, on peut s’inquiéter de la circulation dans la capitale les prochaines années.

Ajoutons que le conducteur cambodgien offre un penchant naturel pour l’anarchie… jusqu’à tenter de prendre des files à contre-sens… !

Dans un pays où la circulation est à droite, on trouve chaque jour des voitures et surtout des camions qui n’ont pas le volant à gauche…

Quant aux voies expresses à quatre voies, et la toute nouvelle RN 6, ils roulent en toute tranquillité sur les … voies de gauche de la droite !

Y’a vraiment un problème …

JMDF

Plus de trouble … programmé

 

La situation politique au Cambodge est très particulière, chacun le sait, mais elle est encore en train d’évoluer.

Le parti au pouvoir et l’opposition avaient tenté les deux dernières années une improbable « Culture de Dialogue » qui avait permis aux députés de l’opposition de retourner siéger à l’Assemblée Nationale et aux « ennemis » de se parler. Les paroles et les courbettes, repris sur tous les médias, avaient un temps jeté le trouble dans l’opinion publique plutôt incrédule… Ces gens si différents pouvaient-ils s’entendre ?

Cette tentative de dialogue politique et de rapprochement des opposants (au moins les leaders) a échoué au cours du dernier semestre de 2015. Tout est à refaire et les tensions politiques risquent bien de reprendre dans la perspective des élections législatives qui se dérouleront en 2018.

Cependant l’actuelle préoccupation des deux camps n’est pas là. Ce qui se prépare en ce moment est fort important dans la perspective des Législatives cambodgiennes (stabilité ou alternance ?). Mais ce ne sont pas les Législatives elles-mêmes qui déclenchent l’agitation en coulisses, ce sont les élections municipales (locales) qui vont se dérouler dans un an.

Oui, 2017 sera chaud car l’enjeu est de taille : le Parti du Peuple Cambodgien (PPC) au pouvoir s’appuie depuis toujours sur les campagnes et les chefs de communes sont de son sérail et font partie de sa stratégie. Or, lors des dernières élections, on a vu les campagnes bouger. C’est pourquoi il est important pour un parti bien organisé d’agir au mieux et au plus vite pour renverser la tendance et … essayer de gagner les élections locales.

Les politologues ne sont pas loin de penser que le vainqueur des élections locales de 2017 sera probablement le vainqueur de celles de 2018 pour lesquelles l’action sur le terrain serait primordiale avec les nouveaux chefs de communes.

Même les Royalistes, un peu en eaux troubles ces dernières années, semblent vouloir participer au jeu. Le trouble du Prince.

Après le jeu de dupes, 2016 au Cambodge se prépare un grand jeu d’Echecs.