Des prisons « VIP » doivent-elles exister ?
Alors que la première pierre d’une telle prison – un projet de quatre millions de dollars – était inaugurée à grand renfort de communication médiatique à Phnom Penh il y a quelques semaines, la polémique désormais grandit !
Les groupes de Défense des Droits de l’Homme s’insurgent contre cette décision et même crient au scandale contre les décideurs d’un tel projet. Au Cambodge, crier au scandale, il faut déjà le faire et mesurer ses propos. Oser contester.
Néanmoins, la décision de construction de cette prison, bien sûr validée par la Ministère de l’Intérieur, est désormais considérée comme suspendue, en attendant une décision majeure du pouvoir suprême ! Pour une fois, elle tarde.
Tant de questions se posent en effet sur le fonctionnement d’une telle prison privée pour des VIP à même de payer leur chambre comme dans un hôtel ! Et quel management ? Privé ou public ? Dans un pays déjà tellement gangrenné par la corruption.
Evidemment qui connait l’état des prisons cambodgiennes et la situation difficile de bon nombre de détenus, des jeunes, des femmes, des innocents, des détenus en attente de procès … se dit qu’il y aurait des choses à faire.
Et encore que si rien ne se fesait, pourquoi faudrait-il des conditions de détention plus douces pour les riches que pour le commun des criminels ?
Les consignes élémentaires des Nations-Unies sur le minimum humain des prisons sont-elles bien respectées au Cambodge ?
JMDF