1 – La volonté de changement existe t’elle au Cambodge ? L’opposition est-elle capable d’agir et de canaliser les mécontentements d’une jeunesse lassée d’être dirigée par les mêmes leaders politiques, y compris ceux de l’opposition ? 12 partis politiques se présentent pour environ 8 millions d’inscrits sur les listes électorales. Qui va voter pour qui ? La phase de stabilité nécessaire après une longue période de guerres et de troubles est-elle en passe de durer ou pas ? Le Cambodge est une jeune démocratie. L’enjeu est de savoir si les jeunes vont se l’approprier.
2 – Les 20 provinces du Cambodge comporte 1650 communes qui font l’objet d’un enjeu électoral majeur, particulièrement les villes comme Phnom Penh et Sihanoukville, mais aussi les provinces fort peuplées comme Kompong Cham et Battambang. Les conseils communaux sont dotés, depuis 15 ans d’expérience de la décentralisation, de pouvoirs importants pour la gestion du quotidien des citoyens. Cependant, ils ne sont pas que responsables des projets locaux mais agissent également comme agents du gouvernement pour la gestion de fonds destinés aux infrastructures. L’enjeu gouvernemental de travailler en bonne harmonie avec les Conseils communaux est donc évident. Sans oublier le suffrage indirect des communes qui élisent des sénateurs. La stabilité a ses partisans.
3 – Qui gagnera les élections communales gagnera les suivantes, pensent certains observateurs et les ONG. Non pas celles dans 5 ans ! … mais les Législatives cruciales de l’an prochain. Certes, il n’est pas sérieusement envisageable que l’opposition gagne le 4 juin 2017 mais qu’elle apparaisse peu ou prou conquérante dans certaines provinces et Qu’elle gagne quelques grandes communes, à la surprise générale, deviendrait un révélateur du désir, ou pas, de profond changement. Chose apparente pour certains mais pas du tout confirmée. Et alors, l’an prochain serait vraiment chaud. En fait, ce n’est pas qu’une étape ce scrutin, c’est le début de quelque chose.
JMDF