Un barrage moins fragile au Cambodge ?

Le 29/07/2018,

c’est jour d’élections législatives au Cambodge.

Après l’effondrement d’un barrage hydroélectrique au Laos, en cette période d’orages et de pluies diluviennes de mousson, en cette période où les informations les plus diverses ne semblent pas toujours crédibles, voire honnêtes,

les observateurs politiques du petit Royaume Khmer peuvent se demander si le barrage cambodgien va tenir.

Le pays du sourire crispé ?

La réponse est dans les urnes.

Elle est positive, le barrage a tenu !

Qui veut tuer le Prince ? au Cambodge !

Le Prince a t-il des ennemis ?

Norodom Ranariddh est le fils de feu Roi-Père Norodom Sihanouk. Francophone et francophile. Exilé, il avait été professeur à l’Université d’Aix-en-Provence, avant de rentrer à Phnom Penh (et même encore peu après). En 1993, retour des élections sous l’égide de l’ONU. Il fut élu Premier Ministre à la fin de cette guerre qui avait tant pesé et détruit le Royaume du Cambodge, avec un régime communiste maoïste connu sous le nom de « Khmers Rouges ».

Cependant, par souci de réconciliation nationale voulue par son père rentré lui aussi d’exil, mais en Chine, il partageait alors le pouvoir avec un co-Premier Ministre, l’homme fort du Cambodge, autrefois soutenu par les Vietnamiens et qui est toujours en place depuis lors.

Alors, un vrai partage du pouvoir, bien que …

En 1997, il eut le tort de vouloir éliminer son alter ego HUN SEN par surprise. Les services de renseignements savaient tout. Le Coup d’Etat qui suivit, au début du mois de juillet, fut sanglant et gagné en trois jours par celui qui maîtrisait les arcanes, l’administration et surtout l’armée depuis la fin de la guerre.

Depuis, de pardons en exils, de maladresses en déboires, celui qui probablement rêvait de succéder à son père (c’est le fils cadet Norodom Sihamoni qui est devenu Roi à la suite de Père Sihanouk), essaie d’exister. Essayait d’exister.

Et essayait de revenir ?

Respecté par une petite Cour et adoré de quelques militants du vieux parti Funcinpec (un nom qui sent encore la guerre d’Indochine), le Prince semble avoir concocté secrètement,  avec l’homme fort du Cambodge HUN SEN, de revenir en politique cette année et de concourir pour les élections du 29 juillet 2018, comme un opposant disons de façade.

Drames : il y a trois ans, probablement lorsque les décisions fut prises, une voiture bélier emboutit la sienne violemment le blessant seulement par chance. Un accident qui aurait pu lui coûter la vie et qui aujourd’hui apparaît comme un premier avertissement.

En effet, il y a deux semaines, le convoi du Prince fut à nouveau l’objet de ce qu’on doit pouvoir appeler un probable « attentat ». Troisième voiture de son convoi officiel, sur la route à vive allure une voiture taxi (qu’est-elle devenue ? ) emboutit cette fois très violemment le véhicule dans lequel se trouvait à l’arrière le Prince.

Sa femme est tuée, lui est anéanti sur un lit d’hôpital à Bangkok où il va suivre de loin la campagne électorale.

Pas de chance ou bien … ?

Qui a donc intérêt à tuer le Prince ?

 

N.B. : C’est un Taxi chargé de six passagers qui serait l’auteur de l’accident semble t’il !

 

 

Laos, un barrage en construction s’effondre

La Laos perturbe toute la région du Bassin du Mékong avec une bonne dizaine de projets nouveaux de barrages Hydro-électriques, alors que le petit pays du « matin calme » fournit déjà de l’électricité à tous ses voisins ; ça rapporte tant !

Une société et des fonds (pas chinois pour une fois ?), coréens et thaïlandais (un milliard de dollars) sont semble t’il concernés par l’effondrement d’un de ces barrages en cours de construction causant une catastrophe énorme hier soir 23/07/2018. En partenariat avec le toujours parti unique communiste laotien (Lao Holding State Enterprise) ?!

Des centaines de personnes sont mortes emportées par les eaux ou sont portées disparues au lendemain de l’effondrement de ce barrage situé dans la province d’Attapeu au Sud-Ouest du pays, non loin de la frontière vietnamienne et de celle du Cambodge où les eaux du Mékong ont monté. Un barrage qui était en cours de construction depuis 2013.

Plusieurs dizaines de barrages sont actuellement en construction au Laos (52 ?), qui exporte la majeure partie de son énergie hydroélectrique vers les pays voisins, notamment en Thaïlande. Depuis plusieurs années, des organisations environnementales expriment leurs inquiétudes quant aux ambitions hydroélectriques du Laos, notamment l’impact des barrages sur le grand fleuve Mékong, sa flore et sa faune, les populations rurales et les économies locales qui en dépendent (Le Point).

Messieurs du Gouvernement communiste Laotien. Parlez ! Des disparus ? DES CENTAINES DE MORTS ? Des pauvres gens sans abri dans une dizaine de villages complètement inondés …

25 000 cambodgiens ont du être déplacés après ce drame et il n’y aurait que quelques morts au Laos ?Et les animaux perdus ? Des troupeaux noyés. Et les chiens !

Arrêtez toutes ces conneries et ces mensonges ! Laissez vivre le Mékong. Le fleuve nourricier de tant de gens.L’image contient peut-être : une personne ou plus, nuage, ciel, montagne, plein air et nature

Arrêter les barrages inutiles proposés par des investisseurs avides et des politiques irresponsables. Barrez-vous vous-même !

P.S. : informez-vous … https://wle-mekong.cgiar.org/maps/

JMDF

Bhoutan, un bout d’temps suspendu sur l’Himalaya

Savez-vous où se trouve le Bhoutan ?

  • Oui, en Asie ! Mais où ? Une personne sur deux qui lira cet article ignore précisément où se trouve ce petit pays qui sent bon le paradis-sur-terre. Non, ce n’est pas le Laos qui a des qualités de « matin calme » et quelques montagnes au Nord du Cambodge et aux confins de la Chine. Pas le Laos qui sans doute fait rêver et le mérite.
  • Oui, c’est une petite trousse de bonheur pendue à la plus grande des montagnes. On n’y parvient qu’en avion … Nichée dans des lieux où vous ne penseriez pas aller – et pour cause le pays ne fait pas de bruit – elle se cache presque pour sauvegarder sa tranquillité. Son taux de bien-être est un des plus élevés du monde d’en bas … D’ailleurs les dirigeants le calculent comme nous le taux de croissance …
  • C’est un petit Royaume dirigé par un Prince élégant et séduisant. Smart comme on en fait plus ; et un peu céleste pour un pays bouddhiste. Faut vraiment croire à cette philosophie qui élève les âmes pour communier immédiatement avec la douceur de vivre et la quiétude des habitants. Des Bhoutanais ?
  • Au nord de l’Inde assurément ? A l’Est du Népal ou au Sud du Tibet ?

Allez, allez, vite une mappemonde, un tout petit boutd’temps à chercher… !

JMDF

Pour quelques dollars de plus…

En plein milieu de la campagne électorale au Cambodge (élections législatives le 29/07/18), les poitrines et les hauts-parleurs s’essoufflent sans doute un peu.

Alors comment s’étonner que les gens qui sont appelés à la rescousse pour participer aux défilés des panneaux de quelques partis politiques y vont (aussi !) parce que c’est payé ! Oui, pour certains animateurs : 20 000 riels pour la journée.

20 000 riels (un dollar US égale quatre mille riels), c’est le salaire journalier des travailleurs cambodgiens et des travailleurs-journaliers qui se demandent chaque matin comment payer sa soupe et son bol de riz.

5 dollars par jour cela fait 150 par mois et c’est le salaire de base des gens qui ont du mal à vivre. Alors, tant qu’à faire, pourquoi pas gagner sa journée … en faisant le bien ?

Honni soit qui mal y pense.

JMDF

L’armée cambodgienne montre ses muscles

L’armée cambodgienne est concernée par la campagne électorale. C’est ce qui ressort de l’intervention des états-majors de la Défense et de la Police qui ont enclenché des opérations d’entraînement un peu partout dans quinze provinces du royaume…

D’après les officiels, les exercices de terrain de ces forces de répression policières en démonstration sont destinés à prévenir la population que les manifestations et les grèves avant et après les élections du 29 juillet tout proche ne seront pas les bienvenues alors que vingt partis politiques seront en compétition.

Ce ne sont juste que des opérations de prévention !

D’ailleurs, dans la dernière semaine avant ce fameux jour du scrutin du 29 juillet une démonstration militaire de grande importance (4000 hommes armés) est organisée au Stade Olympique de Phnom Penh.

Rien de plus normal…

Cambodge : 20 partis politiques pour la victoire d’un seul ?

Qui a dit qu’il n’y avait plus d’opposition face au gouvernement du Cambodge et face au Cambodian People’s Party (C.P.P., le PPC en français !) du Premier Ministre cambodgien HUN Sen qui a gagné tous les scrutins postérieurs à 1993 ?

C’est en effet une idée répandue sur la planète politique depuis un an que le gouvernement royal du Cambodge a, par une décision de justice, démantelé le principal parti d’opposition (le CNRP) ; depuis qu’il a arrêté ses dirigeants et déchu de leurs mandats ses élus nationaux et communaux.

Pour ce scrutin, le fait est que 20 partis politiques cambodgiens vont concourir pour des élections législatives se tenant le 29 juillet 2018.

Il y aurait donc 19 possibles partis d’opposition, ou de possible opposition ? Les nouveaux petits partis se sont montés dans la rapidité et disposent de peu de moyens pour faire campagne. Le pro-royal Funcinpec (son président victime d’un surprenant accident routier est à l’hôpital), le Khmer National United Party (KNUP) et aussi le Parti de la League pour la Democracie (LDP) existaient déjà, avec des « histoires » bien différentes et parfois compliquées.

Le Cambodian Youth Party (CYP) apparaît plus récemment dans le paysage politique (créé par qui ?) avec la volonté réelle de représenter « la » jeunesse (incrédule ?) qui n’a pas connu la guerre.

Parmi  les nouveaux venus audacieux,  il se dit comme une rumeur qu’une personne derrière les barreaux serait devenu chef de parti. Juste sorti de prison, il aurait monté son équipe (opportunément). Avec quels moyens ? Celui-là serait forcément un opposant puisqu’il était aux arrêts ?

Pour rassurer le bon déroulement du prochain vote, des observateurs (une cinquantaine) ont été accrédités, venant principalement de Chine et de Singapour. Même du Myanmar… Peut-être quand même quelques Japonais ? Et bien non !

Un militaire thaï va t’il oser candidater en dernière minute ?

Le Khmer Will Party (KWP) s’est créé récemment à la va-vite avec quelques anciens opposants du parti dissous. Quel sera son avenir ?

Vivement la fin du mois pour en savoir plus.

La fin de ce jour ou un peu plus tard ?

Yangoon, tout le monde le sait !

Deux journalistes, photographes reporters de l’agence Reuters présente au Myanmar viennent d’être présentés aux juges après leurs interrogatoires suivant leur arrestation il y a plus de six mois dans l’affaire des Rohingyas birmans.

Accusé d’avoir violé d’importants secrets d’État parce qu’ils avaient tout simplement dévoilé la terrible crise de « poursuite » par les militaires d’une minorité musulmane en indélicatesse face à la montée de l’extrémisme bouddhiste… ils avaient aussi été en possession de quelques images non publiées mais de situations civiles ou militaires … ne respectant pas vraiment les droits humains. Enfin, pas les images !

Mais un parfum de massacre. Sur la route du Bangladesh.

Âgés de 28 et 32 ans, ces journalistes birmans qui ne faisaient sans doute que leur travail ont été inculpés et risquent désormais quatorze ans de prison. Ceci révolte un certain nombre d’associations de défense des Droits de l’homme et de liberté de la Presse, ainsi que nombre d’observateurs étrangers à Yangon.

Toutefois, le plaignant dans cette affaire n’est-ce pas l’État du Myanmar lui-même et la loi invoquée celle autrefois édictée par les Anglais du temps de la colonisation.

Madame, l’Armée est-elle toujours au pouvoir ?

 

 

 

Laos ose basculer à son tour !

Le Laos, ce « pays du matin calme » pourrait-il commencer à sortir de sa torpeur ?

Paradis de la nature, faite d’une géographie assez complète où seule manque la mer, il faut le connaître pour l’apprécier. Des montagnes, des vallées, des rivières, de longues pistes, variées, des routes et quelques carrefours, accueillent une population de sept millions d’habitants dont la moitié vivent de manière traditionnelles éparpillés dans les campagnes. Et ceci sans évoquer les richesses archéologiques et le grand fleuve Mékong.

Ce petit pays n’est pourtant pas petit puisqu’il est plus grand que le Cambodge et aussi grand que l’Angleterre. Il est simplement calme ! Non, il l’était. Car il semble que cela pourrait changer ces prochaines années du fait de nouvelles influences extérieures.

voisin de la Chine, les Laotiens sont tout sauf des Chinois. Épris d’une culture ancestrale, le peuple est l’un des plus gentil et des plus sûrs d’Asie. Dans les pays voisins du Laos, le visiteur tombe amoureux de la culture, de la nourriture, des paysages, de la nature. Du pays, quoi. Au Laos, si l’on ne connait pas la gentillesse de la population le visiteur passe à côté du pays.

Plus souvent attirés vers le Sud et vers le grand voisin thaïlandais, mais coupé du Siam en tombant très brutalement dans le communisme au milieu du vingtième siècle, les Laotiens ont connu des influences diverses. Ils sont toujours restés fidèles à eux-mêmes notamment sous l’influence de la domination de la France présente en Indochine et au Laos durant près d’un siècle.

Plus récemment, ce sont les Vietnamiens qui sont devenus envahissants par des investissements hardis. Ceux-ci plus compétitifs commercialement que les Thailandais, et toujours communistes (!) avaient dans le fond avec des points communs quand même bien différents.

Ce qui devait arriver dans le contexte d’une ASEAN phagocytée peu à peu, et « state by state », par les Chinois, est en train de se produire : Ils arrivent ! Les barrages sur les rivières sont en train de transformer foncièrement le pays, son mode de vie et son avenir. Dans la région les mots investisseurs et envahisseurs se rejoignent un peu. Est-ce à dire que les Laotiens vont en perdre leur âme ? – Pas si sûrs.

Il arrivera bien un jour où les Chinois buvant leur thé tomberont sur un os, là.

JMDF

 

 

Élections réussies, autre spécialité cambodgienne !

La campagne électorale pour le renouvellement du parlement cambodgien vient de débuter ce samedi 7/7 et, d’ores et déjà, les camions, les haut-parleurs virulents, autres t-shirts blancs et casquettes du Parti du Peuple Cambodgien (C.P.P.) sillonnent les rues des villes et des bourgs. Pas seulement. Ponctuels mais un peu seuls peut-être cette année. L’opposition restera t-elle muette ?

– Sans doute un bon moment. Dix autres partis sont en compétition mais sans grands moyens financiers et sans accès aux médias.

De sorte que ces élections législatives de fin juillet 2018 seront une nouvelle fois réussie. La recette du succès va sillonner la campagne puisque le motoculteur qui apparaît comme l’élément moteur du progrès relatif des villages… est souvent celui du chef, un peu plus riche que les autres ou qui a su rassembler les villageois pour acheter le progrès … ensemble.

La croissance ! ah, la croissance ! Elle est partout. Plus dans les banques et chez les Chinois du Cambodge que dans les maisons sur pilotis si vides que l’on ne sait même pas où cacher un billet vert qui vous tomberait du ciel.

Mais le pauvre avec sa vache qui ne sert plus à rien ira voter à reculons. Et combien n’iront pas voter cette fois ?

Rendez-vous le 29 avant que les heureux élus ne se mettent sur leur 31 !

 

JMDF