Jours fériés au Cambodge

Le 20 mai devient un nouveau jour férié au Cambodge, à la mémoire des victimes du brutal régime des Khmers Rouges.

Jour National du Souvenir dans le calendrier. Il remplace celui qui était ces dernières années appelé Jour de Colère (depuis l’invasion des Vietnamiens au Cambodge pour mettre fin au génocide – créé en 1984 sous l’Occupation) ! Un tantinet parfum de politique de ce fait.

Un cadeau avant les élections de juillet.

Le Royaume du Cambodge est un pays parmi les plus pauvres en matière de congés payés annuels. Même pour les fonctionnaires bien que certains leaders ne soient pas trop regardant. Certains employeurs accordent deux jours de repos une fois par mois … notamment dans les restaurants. C’est aussi un des pays les plus riches en jours fériés puisqu’il y a maintenant 28 jours prévus maintenant au calendrier 2018.

Sans doute un record du monde !

 

L’Inde veut s’éloigner de la route de la Soie

La Chine avec ses grands projets de nouveaux chemins de fer reliant L’Extrême -Orient à l’Extrême Occident, par le Nord et par le Sud, ne s’attendait sans doute pas à l’opposition de l’Inde.

Depuis un an, les ministres de Affaires Etrangères des deux grandes puissances asiatiques se sont rencontrés à plusieurs reprises pour constater de facto que l’Inde est fortement opposée à la visée économique du « corridor » que le Chine envisage de créer au Pakistan voisin et qui concerne la région de longue date disputée du Cashmire. Pakistan et Inde sont de vrais ennemis.

En effet, l’Inde est restée sourde aux sollicitations chinoises de participer à des sommets régionaux visant à faire descendre le développement chinois vers le continent indien. Et ça peut se comprendre. Malgré de grandes disparités de développement humain et social, le pays est en effet en train d’accéder au rang de grande puissance économique mondiale.

Le moment est venu sans doute pour les Indiens de montrer que le privilège de la qualité de la soie, c’est d’abord une affaire indienne, leur affaire, et que les soieries chinoises dans le monde actuel apparaissent de plus en plus synthétiques !

Une « ceinture » peut-elle être en soie (One belt, one road project !) ?

Ce que la Russie, ancien allié de l’Inde durant la guerre froide, semble comprendre et accepter au Nord de l’Himalaya, l’Inde nest pas prête à faire bonne figure et semble le refuser au Sud. La Chine veut partout étendre ses bras, à coups de rails et de routes. L’Inde actuellement n’a peut-être pas besoin de cela pour booster son économie.

Ne serait-elle pas comme un concurrent ?

 JMDF

Malaisie, la politique tousse encore

La Fédération de Malaisie est ce pays de l’Asie du Sud Est qui peut plus ou moins se résumer à la péninsule située entre le Royaume de Thailande (et l’Etat de Singapour) et l’Indonésie…

Anciens territoires britanniques, assez hétéroclites du fait des îles et de la plus grande Bornéo, de Singapour et de Brunei l’indépendance a été marquée de soubresauts. Singapour-la-chinoise quittant la fédération en 1963. Brunei restant britannique puis prenant son indépendance… La frontière avec la Thailande bouddhiste ayant aussi fait l’objet de tensions territoriales et religieuses.

La Malaisie est une monarchie constitutionnelle avec un Roi élu pour 5 ans !

Une sorte de démocratie en somme où le défi était depuis 70 ans (!) de rassembler des peuples d’origines très différentes. La majorité étant des Malais de religion musulmane.

Mais voilà sept décennies que la politique malaise va mal, toussote ou sent mauvais. Les choses se sont plutôt bien passées économiquement et socialement du fait de l’existence d’un leader médecin devenu un homme politique connu comme un « strongman », Mohamad Mahathir.

Certes, ce Premier Ministre autoritaire au plus long « règne » (22 ans PM sur 70 ans de vie politique) a participé à l’explosion économique du pays, alliant infrastructures et réformes agraires, mais il restera aussi dans l’Histoire celui qui a sans cesse tenté de laminer l’opposition politique jusqu’à créer des scandales pour ses leaders, le plus connu étant Anwar Ibrahim accusé de sodomie et longuement incarcéré.

Aujourd’hui âgé de 92 ans, un phénomène « mugabe » a envahi l’image de Mahathir du fait que le Premier Ministre en place Najib Razak est fortement touché depuis deux ans par un scandale de corruption et que le parti de Mahathir n’est pas capable de se trouver un autre leader.

A tel point que Anwar Ibrahim, à nouveau en prison mais très populaire dans le pays, et Mahathir, les ennemis intimes luttent côte à côte pour les prochaines élections législatives. L’ancien PM Mahathir est à nouveau candidat… de l’opposition aux élections qui devraient se tenir en août 2018 mais non encore convoquées.

Le pauvre docteur, opéré des coronaires en 2007, est cette fois en observation à l’Hôpital pour une infection respiratoire après avoir fait campagne à travers le pays contre son ancien parti toujours au pouvoir depuis l’Indépendance de 1957 (Barisan Nasional). Confirmant ainsi que la Malaisie est bien une démocratie qui prend de l’âge…

Qui peut renverser Najib, l’actuel PM fragilisé ? Le vieux leader malade ? L’opposant en prison ?

Quelle serait la meilleure issue pour la Malaisie ?

JMDF

 

Le train cambodgien avance à pas lents mais sûrs vers l’Ouest.

A Phnom Penh, la gare s’ennuie depuis des années. Le Cambodge ne disposait que deux lignes tronquées depuis des décennies et abimées par la guerre. La gare n’est plus complètement déserte depuis l’an dernier : la ligne du Sud vers la côte et la Mer de Chine desservant la ville de Kampot et le port de Sihanoukville, a été réouverte par une socièté privée.

Mais à l’Ouest y a t’il du nouveau ?

  • Oui, la gare de la Capitale pourrait enfin frémir d’une véritable activité dans les prochaines années. Celle qui naîtra de la nouvelle ligne ferroviaire de Phnom Penh à Poipet sur la frontière thailandaise qui retient en 2018 toute l’attention. Le Ministre des Transports, Sun Chanthol, est optimiste sur les travaux restant à réaliser, environ 130 km. de voies à réhabiliter et à prolonger de la ville de Pursat vers le pays voisin. Ceux-ci pourraient être achevés en fin d’année.
  • En effet, si tout va bien, en franchissant la frontière, la connexion des trains de  voyageurs se ferait avec la ligne thaie de la province de Sa Kaeo reliant ainsi pour la première fois le Cambodge à … la Thailande.

La gare de Phnom Penh Cambodge pourrait être reliée à Hualanpong, la gare historique de Bangkok, dès 2019, soit un an avant l’échéance prévue dans le projet initial. A moins que le gouvernement thailandais mette en oeuvre d’ici là la construction d’une nouvelle gare prévue de longue date.

A moins que le Cambodge ne parvienne pas à trouver dans les délais souhaités au budget du Ministère des Finances les fonds nécessaires à cet achèvement. Sachant qu’il faudrait aussi lancer un appel d’offres ce qui ne se fait jamais sans surprise au Cambodge.

Les profits économiques attendus sont si importants pour le commerce entre les deux pays qu’il est vraisemblable que cette jonction par le rail se fasse effectivement rapidement.

Restera cependant à fixer un système de transfert des marchandises et des voyageurs entre les deux systèmes ferroviaires. Les deux gares seront reliées, non pas par « le » train mais bien par deux trains !

JMDF

 

L’Asie du Sud-Est en plein défi environnemental

La grande Asie concentre aujourd’hui les défis les plus extrêmes en matière d’environnement et de changement climatique. Une part importante de la solution aux défis en matière d’environnement, d’énergie et de climat de la planète se trouve dès lors sur le continent Asie.

Les grandes puissances asiatiques émergentes sont en forte croissance économique et s’inquiètent du maintien de leur rythme de développement dans le contexte international. La Chine et l’Inde ont adopté dans les Accords de Paris des plans climat relativement ambitieux. Il faut aussi compter sur les deux puissances économiques que sont le Japon et la Corée du Sud, bien conscients des défis environnementaux qui les concernent.

Entre les deux mastodontes, Chine et Inde, se trouvent les pays « intermédiaires » de l’Asie du Sud-est, dont la prospérité reste bien fragile et inégale en ce long début de vingt et uniniène siècle. La voie du développement apparaît semée d’embûches environnementales. Malgrè l’existence de l’ASEAN, il n’existe pas de réponse régionale coordonnée face aux grands défis que constituent le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou l’avancée de la désertification. En revanche, les terres, les mers et les rivières polluées se multiplient à grande vitesse… de même que les champs de sacs plastiques à deux pas des sites touristiques.

L’Indonésie, le plus grand mastodonte des pays en retard, est apparue la plus visible sur la scène internationale à la fois comme le 3e émetteur mondial de gaz à effet de serre (compte tenu de l’ampleur de la déforestation) et comme pays déterminé à s’engager pour changer la donne en plaçant les questions d’environnement parmi les piliers de son développement.

La spécificité de ces acteurs asiatiques implique à la fois le poids moyen qu’ils prennent dans les négociations internationales sur les questions d’environnement mais aussi une diversité de situations bien hétéroclites qui leur interdit de défendre des positions qui puissent être harmonisées au sein de l’ASEAN.

L’Asie et l’ASEAN disposent toutefois d’atouts importants pour mettre en place des modèles de développement durable économiquement efficaces à court et moyen termes. On les espère. On les attend.

Le renforcement du dialogue des grandes puissances (USA, UE) notamment avec les puissances émergentes de cette région du monde répond, semble t’il, à une demande réciproque et pourrait être de nature à réduire les blocages qui existent encore aujourd’hui pour que le développement n’oublie pas la nature et le bon sens.

On les attend.

JMDF avec France Diplomatie

Le Cambodge observe le marché du Latex

Apparemment, la production de latex se porte bien quelques années après la plantation de grand nombre d’hévéas. Le Ministère de l’Agriculture du Royaume du Cambodge peut s’en réjouir. Cependant à la frontière vietnamienne, très élastique, une histoire cambodgienne se développe ces derniers temps.

En 2017, la production de latex s’est accrue de 30 %. Formidable. Ce qui est dommage c’est que l’industrie du caoutchouc n’évoluant pas vraiment au même rythme faute d’investissements en la matière, ce sont les exportations (= 190 000 tonnes ?), essentiellement vers le Vietnam, qui augmentent. Les profits de la transformation sont pour une bonne part laissés ainsi au grand voisin. Le Cambodge ne bénéficiant globalement que de 300 millions de dollars de revenus.

Le marché mondial est actuellement soutenu et les prix de la matière première légèrement à la hausse donc assez stable par rapport aux décennies précédentes où les demandes de caoutchouc fluctuaient fortement avec des évolutions importantes voire des secousses sur les prix.

Or, les petits planteurs cambodgiens sont aujourd’hui satisfaits, de peu, d’autant plus que la frontière entre les deux pays producteur est une passoire et que le commerce se fait entre les mains de courtiers (Vietnamiens ? Chinois ?) sans l’ombre d’une taxe…

En revanche, les transformateurs, les gros exportateurs, de riches familles, se plaignent de cette concurrence interne aberrante. Depuis des années d’ailleurs. Ah bon, eux paient les taxes financières rubis sur l’ongle !?

Qui régule quoi dans ce pays ? Incertitude, ça, c’est le Cambodge…

JMDH

 

Chiang Raï

Chiang Raï, ville du grand nord de la Thaïlande n’est pas connue que pour la beauté de ses habitants mais aussi pour un Festival international devenu fameux au fil des ans et qui se déroule en cette période hivernale où les conditions météorologiques sont favorables.

La fête des ballons dure cinq jours dans un parc à côté de cette ville.

Festival international de montgolfières Chiang rai 2017

 

JMDH

 

Les Thaïlandais attendent les élections

Chaque année, la Junte militaire au pouvoir en Thaïlande, dirigée par le Général Premier Ministre Prayut Chan-o-cha, annonce le retour à des élections générales pour l’année suivante. Peu après sa prise de pouvoir en 2014, il avait annoncé un agenda de un à trois ans pour cela.

En 2016, il avait assuré que les élections se tiendraient en 2017.

Cette année 2018 l’impatience grandit et des voix, notamment universitaires, des activistes, se manifestent peu à peu malgré l’interdiction de manifester et certaines arrestations. Chacun se demande si les élections législatives de retour à une apparence démocratie auront bien lieu avant la fin de l’année. Novembre 2018 était promis depuis les cérémonies de crémation de l’ancien Roi Bhumiphol.

La réponse ne vient pas, cependant que des bruits de couloir se font de plus en plus entendre … et ce serait février l’an prochain car il faudrait du temps pour bien les préparer ! Ce serait donc bien une fois de plus pour … l’année prochaine.

Et une année de plus pour les militaires qui ont peut-être pris goût au pouvoir ?

JMDH

 

L’ASEAN a cinquante ans !

L’Extrême-Orient fête les 50 ans de son regroupement en dix pays membres pour un marché qui se veut « commun ». L’Asean est néanmoins dans un mouvement bien plus large…

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L’Asie continue de surprendre, tant par l’amplitude des mutations dont elle est le théâtre depuis une vingtaine d’années que par les disparités et les contrastes qui y perdurent et en rendent l’analyse toujours plus complexe. Ces mutations se fondent sur de grandes dynamiques, sans doute désormais bien identifiées – croissance chinoise, émergence de l’Inde, processus d’intégration régionale -, mais dont l’anticipation à court ou moyen terme demeure un exercice risqué. Surtout, elles posent des questions qui dépassent, pour l’Europe, les enjeux économiques et les problèmes de marchés aussi bien que les enjeux sécuritaires.

Des politiques macroéconomiques et financières relativement solides, avec de larges réserves de devises étrangères et des dettes externes à court terme limitées, ont permis d’absorber les chocs, de même qu’une faible exposition aux actifs toxiques en raison de systèmes financiers peu sophistiqués. Par ailleurs, les cadres réglementaires qui mettent globalement en avant la stabilité et la sécurité des systèmes financiers ont contribué à l’impact modéré de la crise sur les économies asiatiques.

Sur le plan financier, la montée en puissance de l’Asie s’est matérialisée par l’introduction en bourse de nombreux groupes d’envergure internationale. Ce mouvement a particulièrement bénéficié à la place de Hong Kong ainsi qu’à Shenzhen et Shanghai (Hors-Asean).

La politique d’internationalisation de la monnaie chinoise (RMB ou yuan) devrait renforcer la position de la Chine en encourageant notamment la formation d’une « région yuan » soutenue par le commerce intra-régional en plein essor et le développement de centres financiers offshore (Hong Kong, Singapour (Asean), Taipei).

La volatilité des mouvements de capitaux constitue néanmoins le principal sujet d’inquiétude à court et à moyen termes dans la région asiatique.

L’afflux de capitaux étrangers, attirés par des rendements supérieurs à ceux offerts par l’Europe et par les États-Unis, est vecteur d’instabilité. Ce flux de capitaux en Asie pousse à la hausse les monnaies locales, faisant craindre des tensions croissantes entre des pays tentés par des mesures protectionnistes qui allégeraient le fardeau de leurs exportateurs. La Corée du Sud, l’Inde ou encore l’Indonésie (Asean) ont pris des mesures pour freiner ces flux afin de limiter l’appréciation de leurs devises en cas de changes flottants, ou l’inflation, par création monétaire.

L’inflation alimente les risques de « surchauffe », sur fond de hausse des prix alimentaires et énergétiques.

L’augmentation significative dans la région du poids du système bancaire parallèle non réglementé (shadow banking) pourrait également faire peser un risque financier systémique.

 

(Source France Diplomatie)