Taiwan est une île et un Etat ?

Date de publication: 23/03/2021 | A- A+ Le siège du ministère des Affaires étrangères à Taipei.
Photo : Pang Chia-shan / MOFA

La République de Chine (Taiwan) est un Etat indépendant, dont la souveraineté n’appartient qu’à ses 23,5 millions d’habitants, a rappelé le 21 mars le Ministère des Affaires étrangères, à Taipei.

Seul le peuple taïwanais peut décider de l’avenir du pays, qui est une démocratie, souligne le ministère dans un communiqué.

« La République populaire de Chine n’a jamais gouverné Taiwan qui existe de manière indépendante au sein de la communauté internationale, insiste le ministère. Cela est un fait acquis de longue date et représente le statu quo entre les deux rives du détroit de Taiwan. »

« Aucune tentative du gouvernement chinois de déformer les faits ne pourra remettre en question la réalité, et cela ne fera que renforcer l’attachement des Taïwanais à leur souveraineté et à la démocratie », poursuit le communiqué.

« Nous continuerons à travailler avec des pays partageant des valeurs démocratiques afin de maintenir et renforcer la paix, la stabilité et la prospérité dans la région indopacifique », ajoute encore le ministère.

Ce communiqué constitue une réponse aux commentaires trompeurs effectués par la délégation chinoise à Anchorage, pendant et après sa rencontre avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, les 18 et 19 mars, ont expliqué les Affaires étrangères.

Le ministère des Affaires continentales a lui aussi publié un communiqué réfutant les affirmations des officiels chinois selons lesquelles Taiwan appartiendrait à la république populaire de Chine. La République de Chine (Taiwan) ne fait pas et n’a jamais fait partie de la république populaire de Chine, ont réitéré les Affaires continentales.

Celles-ci ont appelé Pékin à accepter cette réalité, à cesser de brandir la menace militaire ou la coercition diplomatique contre Taiwan et à travailler avec Taipei à résoudre les différends, à travers un dialogue sans précondition.

Communiqué du gouvernement taiwanais / JMDF

La pomme cannelle est fragile? Chérimole !

(Annona squamosa), connaissez-vous le pomme cannelle, ce doux fruit exotique qui n’a rien d’une pomme, en fait

Pomme cannelle (Annona squamosa) : plantation, culture, entretien

(à part sa taille ?)

Ne pas aimer la cannelle (une épice forte un peu trop présente sur certains gâteaux) est possible mais ne pas aimer la douceur de ce fruit un peu laiteux et doucement sucré est impossible ! En fait son nom est vraiment fallacieux…

La pomme-cannelle est un fruit exotique qui pousse sur un arbre qui peut atteindre 5 mètres de hauteur. Le mien n’a que deux mètres et déjà quelques fruits.

Les feuilles oblongues, glabres et coriaces sont caduques et mesurent 8 à 12 cm de long. Dans son environnement d’origine, l’arbre fleurit en mai avec des fleurs jaune vert ne dépassant pas 2 à 3 cm de diamètre.

En Europe, la pomme cannelle ne peut pas se cultiver sauf sous une serre chaude, car l’arbre craint le froid et le gel. En-dessous de 10°C, il ne résisterait pas un seul jour!

De septembre à février, l’arbre est productif sous les tropiques. Le fruit porte de nombreux noms parmi lesquels « pomme douce », pomme écailleuse, annone, « chérimole », cachiman, attier…

De la taille d’une pomme, sa peau est couverte d’écailles. C’est la chair blanche à l’intérieur que l’on mange : elle est parsemée de pépins plats noirs. Son goût est légèrement sucré et présente un parfum rappelant peut-être un peu la cannelle.

Le fruit est riche en sucre, en vitamines B et C, en phosphore et en fibres.

A partir des graines dont on extrait de l’huile que l’on peut faire macérer, on obtient un jus ayant des propriétés insecticides. Dommage, je n’ai pas assez de graines.

Mon père disait pourtant : prends-en de la graine !

JMDF

Bougainvilliers, masculin au pluriel ?

Cette magnifique photo est celle de bougainvilliers. Il se dit masculin au singulier et féminin au pluriel. Comme nos amours ?

Il y en a qui aiment ?

On ne peut pas dire qu’ils soient flamboyants puisque les Flamboyants tropicaux sont des arbres à fleurs rouges bien plus grands que ceux-ci.

D’ailleurs chez moi au Cambodge, j’ai les deux dans mon jardin. Vous venez quand vous voulez …

JMDF

Bigre de bigre, c’est une bougresse

Connaissez-vous cette interjection qui est en fait un juron tout simple et facile à utiliser ?

Bigre !

En fait ce mot « bigre » est un petit dérivé de « bougre », mot un peu plus connu comme ces exclamations familières : « un bon bougre » ou « un mauvais bougre » !

Au féminin, les gens n’hésitent d’ailleurs pas aujourd’hui encore pas à utiliser « bougresse ».

Autrefois – au tout début du Moyen Âge – et encore avant la Révolution française ? – les bourgeois des villes utilisaient le mot « bougre » qui désignait des gens différents que l’on n’aimait pas, des hérétiques, en particulier les homosexuels. Bougrerie signifiait alors sodomie. Et pour oser utiliser « bougre », un peu trop méprisant, les gens disaient « bigre » qui a, un peu à la fois, perdu du sens du mot originel bougre.

Le bougre est un débauché !

Le juron (bougre) est devenu une simple interjection (bigre !) mais le juron existe toujours et nous devons l’utiliser, surtout pour les bons bougres…

D’ailleurs c’est l’équivalent d’un gars, un mec quoi.

Bigre de bigre, ce bougre est un beau mec mais sa femme une sacrée bougresse !

JMDF

Sathapana nettoie plus jaune

SATHAPANA Bank est l’une des banques les plus en vue au Cambodge depuis quelque temps !

Elle est apparue soudainement et en quelques mois a monté un réseau provincial ambitieux avec construction de nouveaux bâtiments un peu partout dans les villes du pays (160 succursales créées ou en cours!).

C’est en voyant le siège de cette banque en construction au coeur de la Capitale Phnom Penh que tout le monde s’est demandé d’où venait cette nouvelle banque et surtout d’où venait autant d’argent … soudain.

En fait, c’est un conglomérat japonais. Au Japon, le nom « Maruhan » est connu et ne fait pas l’unanimité, semble t-il, excepté dans le domaine des divertissements. Cette entreprise MARUHAN a été fondée en 1957 par un très riche japonais : Han Chang-Woo. C’est Maruhan qui, en 2012, a acheté une société (en fait une NGO existant depuis 1995) de microfinance cambodgienne (elles sont très nombreuses), Sathapana, pour s’instatller dans le petit royaume avec de grandes ambitions en 2016. En 2012, Maruhan avait créé une Holding à Singapour et en 2016 passé un accord avec la Banque Nationale du Cambodge (BNC). Une centaine de millions de dollars de dépôt au demeurant ?

Est-ce pour aider le pays d’accueil et saisir des opportunités de business dans ce royaume en mouvement depuis vingt ans et dont le potentiel reste élevé ? Or pour déposer des fonds flottants acquis un peu partout ? Apparemment cette banque commerciale vise à contribuer à la prospérité du Cambodge en y ajoutant un savoir-faire financier japonais !

Elle réusit très bien en aidant par ses prêts risqués à faire survivre bien des associations de microfinance dont on sait tout le bien et tout le mal dans le milieu rural des pays pauvres. Son activité se développe même en ce moment en pleine crise du Covid 19.

Son ambition : devenir l’une des banques les plus en vues dans le secteur financier du Cambodge. Avec plus de 3000 employés cambodgiens, elle donne déjà des perspectives a bien des étudiants …

La couleur ? Le reste reste à voir !

En Suisse, on dirait nettoie plus blanc, ici entre Tokyo, Singapour et la BNC, c’est forcément plus jaune.

JMDF

Langue chinoise « importée » à Taïwan

La chose est peu connue et pourtant c’est bien vrai : la langue chinoise qui est la langue « reconnue » de l’île chinoise de TAÏWAN n’est pas la langue d’origine de celle qu’on appelait autrefois l’île de FORMOSE !

TAÏWAN est le nom de la colonisation de l’ïle par les militaires Chinois du Kuomingtang fuyant le continent et créant là … la République de Chine .

Le nom Formose viendrait probablement du portuguais « Ihla formosa » qui signifie « belle île » et que les explorateurs portuguais ont du lui atribuer. A ce moment-là l’île était peuplée de tribus du Pacifique et pas du tout de Chinois ! En fait ce sont les Néerlandais qui ont découvert l’île au XVII ième siècle. La compagnie des Indes néerlandaises qui après avoir conquis JAVA, s’est rapprochée de la Chine et du Japon pour y faire du commerce… créant un port-relais au sud de l’île.

Seize peuples autochtones sont officiellement reconnus aujourd’hui par l’Etat taiwanais !

Les langues appartiennent à la famille austronésienne et se déclinent en une quarantaine de dialectes. Certaines ne sont plus parlées que par quelques dizaines de locuteurs. D’autres langues austronésiennes autrefois parlées à Taiwan, à l’image du siraya, font également l’objet d’efforts de revitalisation.


La chef de l’Etat actuelle est issue de minorités formosanes (!) et elle peut s’exprimer dans ses différentes langues maternelles, soit le taïwanais, le hakka et le paiwan (le grand-père paternel de Tsai Ing-wen était d’ascendance hakka et sa grand-mère d’ascendance paiwan, des peuples autochtones formosans).

D’une certaine manière, on comprend, y compris sur le plan non-politique que l’actuelle Cheffe de l’Etat Taiwanais soit foncièrement indépendantiste et que la Chine et Taïwan soient bien aujourd’hui des entités logiquement distinctes !

JMDF 2021