Un bonze adulé au bord du précipice

La Pagode Phra Dhammakaya, un ancien Centre de formation au Bouddhisme, transformé en un moderne méga-temple, est située dans la petite ville de Pathum Thani, au Nord de Bangkok (Thaïlande).

Les bonzes bloquent depuis quelques jours l’entrée de l’important site religieux avec des engins de chantiers pour éviter que la police ne vienne arrêter le très médiatique moine, Chef de ce Temple, le Vénérable Phra Dammajayo !

Depuis des mois, le scandale, un de plus dans ce pays très marqué par les mauvaises nouvelles religieuses, divise la communauté bouddhiste thaïlandaise. Cette fameuse Pagode qui communique avec un grand public au moyen de modernes instruments de communication depuis plusieurs années, serait maintenant considérée comme ayant l’apparence d’une secte et son populaire leader est soudain poursuivi comme un « paria », hérétique, dans la hiérarchie traditionnelle bouddhiste, sinon par elle.

Accusé de dérives financières et surtout de « money laundering », le grand maître Dammajayo ne s’est pas rendu à un interrogatoire décidé par un Procureur de Bangkok. Il s’est opportunément fait porter pâle, tandis que son avocat essayait alors vainement d’annuler un « mandat d’arrêt » rédigé contre lui.

Malade à un pied (la goutte ?), alité, incapable de marcher, faible et vieillissant, dit-on (mais jeune à 72 ans !), il serait médicalement traité par une clinique interne au site religieux et refuserait de ce fait de se rendre à l’extérieur dans un hôpital pour une expertise. Il risquerait de graves vertiges, si on l’obligeait à se lever …

Les disciples de Dammajayo sont des centaines de bonzes à entourer leur « Père Abbé » sur l’immense site bouddhiste de Pathum Thani, comme des soldats protégeant leur chef. Des supporters rejoignent la place au fur et à mesure que la tension monte. Opportunément ces gens s’ajoutent à l’obstruction du chemin pour une police qui ne veut pas utiliser la violence par traditionnel respect dû aux moines. Les autorités envisageaient un temps, semble t-il, de rentrer sur cette place forte en hélicoptère. D’ores et déjà, des drones auraient survolé et observé la place. Le Ministre de la Justice de son côté tempère … et appelle chacun au respect de la légalité.

Le Suprême Patriarche Somdet Chuang (90 ans, lui), Chef de l’Eglise bouddhiste thaïlandaise, connaît bien Phra Dammajayo et les dérives de son autorité, de son charisme et de ses pratiques de modernisation de la religion aujourd’hui bien partagées par un grand nombre de fidèles.

Le Conseil Suprême du Bouddhiste thaïlandais semble incapable d’interférer, sinon de dialoguer avec les autorités, les militaires au gouvernement. En effet, le Suprême Patriarche est lui-même poursuivi pour des véhicules de collection dans son domaine … importées illégalement !

(Dans le même temps la police investit une autre pagode à Kanchanaburi accusée de trafic d’animaux (tigres). Tempête dans les pagodes !)

Il semble que la seule issue de cette crise, dans les prochaines semaines, soit : l’arrestation de celui qui résiste dans une pagode « château fort » et serait alors immédiatement défroqué, ou soit : un miracle !

Avant l’Éveil, les vertiges. Avant le merveilleux portail du Nirvana couvert d’ors, il y a donc un précipice ?

JMDF

Casino Big C et casinos !

En Thaïlande, lorsque le groupe français de grande distribution CASINO avait il y a 23 ans décidé d’investir, en partenariat forcé avec le groupe local CENTRAL, dans ce pays émergent à forte population, il s’était vu interdire d’utiliser son enseigne fétiche. En effet, dans ce pays les vrais casinos sont interdits, comme tous les jeux d’argent, et d’une certaine manière le mot est y tabou.

Casino Group a donc créé une filiale à l’enseigne « BIG C », C comme Casino. Et C comme Central son partenaire. Cette enseigne s’est répandue en Thaïlande avec un grand succès commercial. A l’époque la grande distribution française faisait fort avec CARREFOUR (autre grand C !) qui a en 2010 quitté complètement ce pays, laissant 42 établissements à la filiale de CASINO. Et face à la concurrence de TESCO, le leader britannique présent aussi dans la région (enseigne Tesco Lotus).

Néanmoins, que se passe t’il ?

CASINO a commencé à se retirer de ses « Big C » thaïlandais et à la fin 2015, il a lancé un appel d’offres pour la vente de sa chaine de magasins hypermarchés « Big C » au Vietnam créée il y a une dizaine d’années

Et c’est le JACK POT (1 milliard d’€, dixit Le Figaro du 01/05/16). Le groupe CENTRAL a gagné l’appel d’offres passant pas (HSBC et BNP). Central à accepté de reprendre une quarantaine de magasins, belle opportunité. Si, de fait, c’est une belle affaire financière pour le groupe Casino qui en l’occurrence joue bien, il semble se retirer, après Taïwan, lui-aussi, de la région extrême orientale !

Quant à TESCO LOTUS, il se pourrait qu’il doive aider sa maison mère surendettée. Des ventes en perspective ? La « roulette » des affaires de la grande distribution continue à tourner en Thaïlande et le vainqueur de la boule semble être assez souvent le « Groupe Central ».

Après avoir gagné l’appel d’offres de Casino au Vietnam, le « business » consolidé du  conglomérat thaïlandais Central Group ira sans doute mieux puisque la croissance de ce pays dynamique pourrait être presque le double de celle de la croissance thaïe, plutôt terne dans la conjoncture actuelle.

Apparemment, dans le secteur de la grande distribution internationale, quand on perd on vend ; et tout le monde y gagne !

Un casino vraiment unique !

Beau soleil

Bonsoir Ami,

Tu étais taillé comme une pierre mais ceux qui connaissaient ta tendresse n’en démordaient pas. Tu étais « chaud » comme un soleil, noble, grand et fort comme un colon, mais tu ne plaisais pas à tout le monde, ni aux médiocres, ni à ceux qui cassaient du sucre sur ton café noir ou ton whisky bien peu tassé.

C’est du soleil tropical dont tu abusais ces derniers mois au Cambodge en travaillant sans relache. Pas bon pour le cœur. Ton autorité naturellement souriante te permettait de diriger une plantation et des centaines d’employés. Droit comme un arbre, péremptoire mais flexible comme une pépinière, tes hommes t’aimaient, tes femmes aussi. Qu’importe que les trains soient jadis passés sur ces rails t’éloignant des tiens tricolores…

Tu aimais ton drapeau, les responsabilités, la nature, et avant tout les oies sauvages et la libertés des poules. Ton œil était fin, chasseur, ton regard décapant. On t’aimait comme ça. A commencer par les Cambodgiens.

Tu as pris de l’avance désormais sans attendre de reprendre la dialogue.

Au revoir du clair de la lune, l’ami Pierrot.

 JMDF