inondé de plastiques

La Ville de Phnom Penh a du mal à maîtriser l’invasion des sacs en plastique, revers d’une consommation sans cesse croissante et de l’apparition d’une classe moyenne qui fréquente désormais les supérettes et les supermarchés…

Tout se vend aussi dans les rues, plus facilement aujourd’hui grâce à de petits sacs en plastique et à des gobelets. Ceci est bien pratique pour une boisson fraîche, un jus de fruit, un dessert à la noix de coco. Les Cambodgiens achètent quotidiennement leurs repas, plats préparés, brochettes, poissons séchés…, chaud ou froid, tout est placé dans un sachet clos par un élastique.

Lors des récentes saisons des pluies, les habitants se sont à nouveau trouvés confrontés à des inondations momentanées de quartiers entiers alors que bien des travaux d’aménagement avaient été réalisés depuis dix ans. Les autorités de la Ville se sont aperçues que les égouts et les canaux d’évacuation étaient chargés de déchets urbains. Il faut récupérer des tonnes de sacs qui bouchent les conduits et freinent l’écoulement vers les réservoirs d’accueil.

L’Unesco au Cambodge, le Ministère de l’Environnement et celui du Tourisme, se mobilisent en ce moment  pour lancer une campagne de sensibilisation au problème. Mais le problème n’est pas traité dans les campagnes où la couleur de certains sites change au bord des routes… aux pieds des collines et dans les mares.

Quand je pense qu’il y a vingt ans certains s’inquiétaient  au marché de l’hygiène et de l’encre des sachets de toutes tailles … fabriqués par de petites mains en papier journal !

La zone Asean va découvrir ses limites

L’A.E.C. ?

Il s’agit de l’Asean Economic Zone (AEC) qui devrait en 2016 rassembler ses dix membres adhérents. Il s’agit d’une première étape d’intégration, économique et géographique, un peu à l’exemple de l’ancienne CEE (Communauté économique européenne), ancêtre de l’UE (Union Européenne).

Cette intégration semble aux regards extérieurs difficile à réussir. Cela prendra vraisemblablement du temps. Mais elle semble aussi dangereuse pour certains états. Un des piliers de cette AEC qui devrait se mettre en place après la Saint-Sylvestre, consiste en la libre circulation des travailleurs. Ceci n’est pas sans risque.

Certains flux migratoires pourraient poser problème tant les observateurs notent des disparités de formation et de compétences, selon les diplômes délivrés dans un pays ou par un autre pays membre.

Puisqu’on est encore loin de l’harmonisation des système éducatifs et loin même encore de l’équivalence des diplômes, chacun campe sur ses positions. Ces derniers mois, un nouveau bachelier cambodgien, Hong, tente de s’inscrire à Bangkok dans une Université d’État qui l’accueille favorablement d’autant plus que son niveau est bon, y compris en langue. Hiatus, son baccalauréat n’est pas automatiquement reconnu par le Ministère de l’Éducation thaïlandais ! On lui propose de repasser un examen ou d’attendre des mois (avec un peu d’argent ?) que son diplôme soit accepté. Alors que la formation pour laquelle il a postulé commencera en janvier 2016 ! Elle commence bien l’AEC !

Qu’adviendra t-il pour les travailleurs bien formés qui traverseront les frontières ? Avec l’attraction de nouveaux salaires ? Qui sera gagnant ? Qui perdants ? La disparité des niveaux de vie dans l’ASEAN est réelle.

Exode de compétence et afflux de travailleurs. Oh la la, on n’a pas fini de faire des bilans d’étapes ou de … revenir à des visas, au cas par cas … !

 

Cambodian Nucléus

Le Premier Ministre russe Dimitry Medvedev a été reçu en grande pompe à Phnom Penh la semaine dernière pour y signer un certain nombre de contrats.

Ce qui a le plus surpris c’est un mémorandum sur l’implantation d’une centrale nucléaire !

Le gouvernement cambodgien, on le sait, est à la recherche de nouveaux sites de production d’électricité puisque la plus grande partie des mégawatts cambodgiens sont importés du Vietnam et de Thailande au prix fort et que l’implantation de barrages est controversée dans les campagnes cambodgiennes.

De là à envisager un tel recours à l’énergie nucléaire, il y a un grand pas et … aussi bien des études d’impact qui n’ont pas été faites, ni au Cambodge ni dans l’ASEAN, excepté par le Vietnam qui engage un projet de centrale nucléaire très sérieusement pour la prochaine décennie.

Les résolutions de la COP 21 vont-ils accélérer le retour au nucléaire ? Ce serait facile mais avec des conséquences énormes pour la sécurité ! Ce n’est donc qu’un mémorandum d’exploration plus qu’autre chose, un noyau de réflexion, d’ailleurs en cours d’étude à Singapour.

De là à s’inquiéter. Non, sûrement pas.

L’hiver sera chaud !

Le changement climatique touche déjà fortement le Cambodge : la saison chaude 2015 fut particulièrement chaude en avril-mai dernier. La saison des pluies est arrivée en retard en juin-juillet, avec des à-coups, et finalement s’est terminée en douceur, sans le moindre risque d’inondation et avec un manquement d’eau dans bien des rivières, sinon dans les rizières…

Et voici que le gouvernement (il y a un Ministère de l’Eau depuis 15 ans) s’inquiète pour 2016 que le pays subisse l’influence de  » El Niño  » dont les effets climatologiques s’affirment dans la région Pacifique fortement en ce moment. Le Premier Ministre avait décidé en novembre d’annuler la populaire Fêtes des Eaux de Phnom Penh et maintenant prévoit une hausse des températures…

Politiquement, ce serait plutôt pour 2017 et 18… mais climatiquement.

D’ailleurs, on attend toujours l’hiver à Phnom Penh où l’on dépasse actuellement les 30° le jour et juste un peu moins les nuits pas encore fraiches mais éventées. Descendrons-nous en-dessous des 20° en fin décembre ?

A moins d’aller à Chiang Mai ou à Hanoï, peut-être pas. Au Cambodge, l’hiver sera chaud.

Chacun sait que la prochaine saison des pluies risque d’être encore plus courte en 2016. Que vous devenir les riziculteurs ?

Le jaune ? le violet ? C’est les riz

 

Savez-vous qu’il existe au moins trois grands types de variétés de riz dans le monde ? Mais aussi dans ces principaux groupes une très grande variété qui fait que le riz cambodgien, de plus en plus reconnu, n’est pas le riz thaï et encore moins le riz lao !

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Les variétés à grains courts très utilisées au Japon, en Corée et en Chine orientale font partie du groupe Japonica.

Les pays de l’Asie du Sud-Est font partie du type Indica. Des grains longs, comme on connait le riz apprécié de Thaïlande mais que l’on trouve jusqu’à l’Inde et le Pakistan, comme dans la plupart des pays de cette zone géographique. La variété cambodgienne est un peu plus courte mais plus aromatique.

Le riz le plus aromatique est le riz basmati indien ou le riz sadri d’Iran, plus jaune que blanc, qui se différencient nettement des premiers, notamment par la couleur, mais aussi le parfum et donc le goût.

Le riz basmati est souvent conservé un an avant sa commercialisation pour renforcer son parfum. On pourrait dire qu’il est affiné. Il sera donc plus cher…

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Le riz décortiqué, qui a perdu son son, est tout blanc et ne comporte que de l’amidon. Choisir son riz est donc important selon la cuisson et le plat que l’on veut préparer. Privilégier le riz complet, c’est s’assurer d’un riz plus nutritif, notamment en vitamines.

Il existe un riz rouge à Madagascar, un jaune en Iran, un violet au Laos et même un noir : le riz sauvage qu’on trouverait en Amérique du Nord (?).

Ce riz noir est aussi dit « riz sauvage » et « riz interdit » car sa rareté faisait qu’il était réservé à l’Empereur de Chine et que personne d’autre ne pouvait en manger.

Pour les fêtes, pourquoi pas une entrée dégustation de divers riz si vous êtes fort en cuisson ? Devenez des empereurs, recherchez du riz noir, le riz réveillon. Bien moins cher que la truffe…