La Ville de Phnom Penh a du mal à maîtriser l’invasion des sacs en plastique, revers d’une consommation sans cesse croissante et de l’apparition d’une classe moyenne qui fréquente désormais les supérettes et les supermarchés…
Tout se vend aussi dans les rues, plus facilement aujourd’hui grâce à de petits sacs en plastique et à des gobelets. Ceci est bien pratique pour une boisson fraîche, un jus de fruit, un dessert à la noix de coco. Les Cambodgiens achètent quotidiennement leurs repas, plats préparés, brochettes, poissons séchés…, chaud ou froid, tout est placé dans un sachet clos par un élastique.
Lors des récentes saisons des pluies, les habitants se sont à nouveau trouvés confrontés à des inondations momentanées de quartiers entiers alors que bien des travaux d’aménagement avaient été réalisés depuis dix ans. Les autorités de la Ville se sont aperçues que les égouts et les canaux d’évacuation étaient chargés de déchets urbains. Il faut récupérer des tonnes de sacs qui bouchent les conduits et freinent l’écoulement vers les réservoirs d’accueil.
L’Unesco au Cambodge, le Ministère de l’Environnement et celui du Tourisme, se mobilisent en ce moment pour lancer une campagne de sensibilisation au problème. Mais le problème n’est pas traité dans les campagnes où la couleur de certains sites change au bord des routes… aux pieds des collines et dans les mares.
Quand je pense qu’il y a vingt ans certains s’inquiétaient au marché de l’hygiène et de l’encre des sachets de toutes tailles … fabriqués par de petites mains en papier journal !