On nait jamais tout seul ! Faut se le répéter ?
JMDF
On nait jamais tout seul ! Faut se le répéter ?
JMDF
Il y a dans ce qui s’appelle l’ETAT des gens qui profitent du système tout au long de leur vie professionnelle qu’ils appellent une carrière – et même chez les Diplomates « la Carrière ».
Cela devrait changer prochainement si !
Si le désengorgement du fonctionnement des institutions devenait non seulement une prise de conscience d’après Covid 19, mais soudain aussi une nécessité, celle de faire des économies.
Tout commence par le statut des fonctionnaires. Le fameux statut de la Fonction Publique ! 40 ans de travail et une retraite assurée si vous réussissez un examen d’entrée dans la noblesse !
Certes ces examens sont difficiles, voire très difficiles, et pour un bac + 2 exigé pour candidater, ce sont souvent des Bac + 3 ou 4 qui réussissent les épreuves écrites (les admissibles) et s’en sortent surtout à l’oral où la noblesse d’ETAT choisit ses petits poulains parmi les plus mûrs des candidats à conserver pour leur potentiel. Les choses sont plutôt bien faites malgrè tout mais elles se gâchent avec le temps.
(Pour ce qui concerne les « oraux de sélection » exigés pour les « admissibles », serait-il possible d’imaginer que porter un « de » rapporterait un petit plus ou un petit moins ?)
Pendant une décennie les fonctionnaires « admis », titularisés au bout d’un an de stage, travaillent bien pour justifier leur sélection et leur paie mais aussi leur engagement de rester fonctionnaire ces premières années années où l’ETAT dépense pour leur formation professionnelle.
Ensuite les serviteurs de l’Etat comprennent que les points d’indice servent à monter et atteindre un grade supérieur. Ainsi née la notion de carrière si elle n’était pas intiale. C’est d’ailleurs souvent à ce moment qu’ils se syndicalisent pour qu’on ne les oublie pas…
Les moins bons au travail et les petits grades faisant du surplace resteront dans la médiocrité en veillant seulement à leur promotion à l’échelon ou l’indice supérieur rémunérateur… Les meilleurs agents feront de même ne travaillant plus qu’avec un oeil pour gagner plus et monter dans la noblesse à laquelle la formation contribuera…
A part quelques-uns plus sobres comme toujours. Les vrais nobles. Les bons fonctionnaires à la tâche ne sont pas des perles rares.
Néanmoins, dans le contexte d’une généreuse Fonction Publique, la carrière se déroule vingt ans plus tard sans autre contrôle que la note annuelle du Chef de service qui ne peut pas la descendre sinon sur faute professionnelle ! C’est comme pour les dictées : celui qui n’en fait pas ne fait pas de faute !
les « acquis » ont atteint le « graal » et n’attendent plus que les primes la progression de la note accordée par la hiérachie avec une certaine automaticité puisque les échelons sont automatiques entre un et trois ans et la note croissant d’un quart de point chaque année…
Ce sont ces fonctionnaires – tous dans leur ensemble – car les excellents sont l’exception – qui ont atteint la noblesse d’ETAT. Certains plus que d’autres, les énarques bien sûr (avec ou sans particule) mais aussi les services de contrôles. Le administrations se contrôlent elle-mêmes par un service interne d’inspecteurs qui est une voix de garage payante. Et une garantie de suites plus ou moins biaisées !
Cependant la noblesse des noblesses ce sont les inspecteurs des Finances, ces grands serviteurs de l’ETAT mieux payés que les membres du gouvernement et que le Président de la République. Quand ils ne cumulent pas les « jobs » extérieurs « à la Delevoye » (membres de divers Conseils d’administrations).
Ne parlons pas de la noblesse des diplomates. Les Ambassadeurs se considèrent tous nobles puisque leur mission l’est.
Il y a aussi ceux qui continuent à être payés par leur administration et à gravir les mêmes échelons, sans rien perdre des primes, tout en travaillant exclusivement pour l’un ou l’autre des syndicats, y compris la CGT. Il y a ainsi plusieurs personnes « détachées » dans chaque service administratif – une Direction ou une Direction Générale – c’est-à-dire plusieurs dizaines dans chaque ministère… Ils occupent des postes budgétaires mais ne travaillent pas. Noblesse oblige…
Probablement 500 fonctionnaires de l’ETAT payés et faisant carrière dans la dite Fonction Publique tout en faisant du syndicalisme avec la casquette de leur syndicat, dans l’ensemble des administrations au service du gouvernement pourraient peut-être se justifier ? Ils seraient 30 000 !
La Noblesse en 2020 serait pour moi de mettre un grand coup de balai dans ce vieux statut et de créer une Fonction Publique modernisée où « la carrière » se ferait en trois étapes. C’est-à-dire quatre contrats de dix ans, les trois derniers étant basés sur un projet et … avec probablement une obligation de mobilité.
JMDF
La disparition de l’activiste thaïlandais Wanchalearm Satsaksit, enlevé à Phnom Penh (Cambodge) le 4 juin dernier n’est malheureusement pas une surprise. La manière forte, disparitions et assassinats d’opposants inclus, a toujours rythmé la vie politique en Thaïlande, dont la réputation touristique de «pays du sourire» n’est évidemment qu’une vitrine. L’ex royaume de Siam a sa part d’ombre, du sommet de l’État aux tréfonds de la société. C’est une réalité. Au moment où une indispensable (et bienvenue) relance du tourisme se profile pour ce pays d’Asie du sud est aux mille qualités, notre devoir est de ne pas l’oublier.
Deux «écoles» ont toujours coexisté dans la communauté expatriée en Thaïlande en général, et au sein de la communauté française en particulier. D’un coté, les partisans d’une neutralité bienveillante, pour lesquels les zone grises, voire carrément obscures, de la politique siamoise ne sont pas l’affaire des étrangers «invités» dans le royaume, et exigent de fermer les yeux. De l’autre, les observateurs engagés, persuadés que le silence n’est jamais la solution.
Gavroche, portail d’information résolu à raconter avec empathie et affection toutes les facettes du pays du sourire et de ses voisins, entend pour sa part garder les yeux ouverts. Si l’opposant et activiste thaïlandais Wanchalearm Satsaksit devait ne pas réapparaitre, sans qu’aucune enquête digne de ce nom ne soit menée au Cambodge et en Thaïlande sur sa disparition en plein jour et en plein centre de la capitale cambodgienne, une nouvelle ombre de sang sera portée sur ces deux pays et sur ceux qui le dirigent.
En avoir conscience, y compris pour les autorités françaises et européennes confrontées à d’importants enjeux économiques bilatéraux, est une impérative obligation.
Editorial du journal GAVROCHE 06/20