Les militaires au pouvoir ne sont pas inquiets

Dans deux jours très exactement – le 07 aout 2016 – le peuple thaïlandais va se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution proposé par les dirigeants de la junte actuellement au pouvoir.

Même si l’un des principaux leaders politiques, ancien premier ministre, s’est déclaré clairement opposé au projet de « Charte », et même si l’information circule maintenant dans un silence assez pesant sur ce qu’elle implique, il est probable qu’une issue positive ressorte des résultats de ce référendum… qui engagera sans doute l’ avenir de la Thaïlande pour les prochains mois.

Mais, pour les observateurs, quel que soit le résultats du vote, les problèmes du pays et du peuple, à terme, ne seront pas réglés !

LAO Dynamo

 

Le Laos semble un petit pays d’à peine 7 millions d’habitants entouré de grands états : Chine, Thaïlande, Vietnam.

Cependant un dynamisme nouveau apparait. Le pays émerge en ce moment du fait des investissements étrangers dans le secteur de l’énergie !

C’est, mis à part le Cambodge, le pays de l’ASEAN qui possède la plus forte croissance de son économie, de façon relativement régulière ces dernières années. Son Produit Intérieur Brut par habitant a doublé en l’espace de cinq ans. Notable.

Les infrastructures se développent à grande vitesse, aidés par les bailleurs de fonds internationaux, mais est-ce vraiment suffisant pour expliquer cette belle croissance ?

Certes le tourisme et les services comblent les manques récurrents dans le secteur secondaire mais la richesse nouvelle du Laos … c’est son potentiel hydroélectrique. Et depuis cinq ans justement, ce potentiel est  bien exploité et le pays devient un grand exportateur régional d’électricité. La dynamo hydro-électrique tourne à plein. le Laos concurrence le Vietnam vis-à-vis de son bon client cambodgien et exporte aussi vers la Thaïlande dont les besoins sont grandissants.

Autres richesse, les ressources minières, fortes en devises étrangères.

Mais quel dommage que les structures étatiques du pays ne fassent pas mieux tourner la dynamo et la multiplier. L’économie reste centralisée autour d’un régime communiste à parti unique qui ne peut guère empêcher le pays de posséder quasiment le record mondial de la corruption. Le dynamisme laotien est bridé…

Ce pays sans mer pourrait ressembler à la Suisse mais il laisse volontiers cette place au Cambodge qui a compris qu’il fallait multiplier les banques ! Mais c’est une autre histoire.

Reste que la gouvernance …

 

En train d’y croire… ?

 

Le Cambodge et la Thaïlande accéléreront leur liaison ferroviaire

AKP Phnom Penh, 13 juillet 2016 –

Le Cambodge et la Thaïlande sont tombés d’accord pour accélérer les travaux de connexion de chemin de fer en vue de faciliter les voyages, le transport et les activités commerciales entre les deux pays voisins.

C’est ce qu’on a appris à l’issue d’une récente visite d’inspection faite par le ministre d’Etat Sun Chanthol, ministre cambodgien des Travaux publics et des Transports, et Nuttavudh Photisaro, ambassadeur thaïlandais au Cambodge, au chantier de construction de chemin de fer dans la ville de Poïpet, province de Banteay Meanchey.

Sun Chanthol a affirmé que la partie cambodgienne avait projeté de terminer la portion restante de 6,5 km à la frontière khméro-thaïlandaise en novembre prochain. « Nous prévoyons de la terminer avant la fin de cette année, en octobre ou novembre. »

Le Premier ministre cambodgien, Samdech Akka Moha Sena Padei Techo Hun Sèn, et son homologue thaïlandais Prayuth Chan-o-cha se sont, à la fin de l’année dernière, accordés de relier les lignes de chemin de fer des deux pays vers fin 2016, ce qui fait partie des efforts visant à stimuler le commerce bilatéral à 20 milliards de dollars d’ici 2020.

Sun Chanthol a exprimé son optimisme qu’après que le chemin de fer des deux pays était relié, plus de touristes visiteraient le Cambodge par le train.

Pour la partie thaïlandaise, elle a récemment fini sa ligne de chemin de fer restant dans la province de Sa Kaeo limitrophe de la province cambodgienne de Banteay Meanchey.

Selon les chiffres de l’Ambassade de Thaïlande au Cambodge, les échanges commerciaux bilatéraux entre les deux nations se sont évalués à 5 milliards de dollars américains l’an dernier.

Par Chea Pharith

Source Agence de Presse AKP.

 

La campagne ne commence pas dans les campagnes

 Les campagnes électorales des deux prochaines années au Cambodge ont déjà commencé. En ville.

Officiellement, l’enregistrement des listes électorales ne sera ouvert que dans quelques semaines (au 1er septembre) mais le climat politique actuel est délétère depuis l’assassinat en plein centre de la Capitale Phnom Penh, d’un commentateur politique modéré,Monsieur  KEM Ley, bien apprécié d’une grande partie de la population. Celle-ci comprend bien que les élections communales de 2017 seront un test pour juger de ce que pensent les campagnes cambodgiennes.

Les villes réclament déjà le changement politique ! Mais les campagnes ? – 80% de la population est concernée et traditionnellement attachée à conserver la stabilité et la paix. Le pouvoir le sait.

Gagner les élections communales dans les campagnes, ce serait s’assurer de gagner les élections suivantes : les Législatives de 2018 ! Celles tant attendues par certains car elles décideront du sort de l’actuel gouvernement royal et de son Premier Ministre Hun Sen. Dans tous les cas de figure, les observateurs savent que des changements interviendront. Mais les campagnes en décideront.

Alors que le leader centriste assassiné n’est pas encore dans sa dernière demeure, que les leaders de droite sont acculés et retranchés, que tant d’interrogations naissent sur le climat politique et social, la campagne électorale semble avoir véritablement commencé. Dans l’opinion publique comme dans les médias nationaux et internationaux.

Les organisations et les associations de défense des droits de l’Homme dont certains travailleurs ont été arrêtés, sont inquiètes. Pourquoi donc les observateurs se sentiraient déjà inquiets alors que les jeunes commencent à réclamer leur carte d’identité ?

Sans doute parce que, comme en Thaïlande, les bureaux de vote seront contrôlés par l’armée. Sans doute parce que de semaine en semaine les tensions montent.

 

 

Malaise en Malaisie

Une grosse affaire financière vient d’éclater . Que s’est-il passé réellement ?

Des détournements, des avantages personnels, de la corruption, un déraillement des projets d’investissements ?

Le Premier Ministre qui a créé un fonds d’investissements pour une ambitieuse politique économique dès son arrivée au pouvoir (M. Najibs, successeur de M. Mahatir) est maintenant au milieu de la cible déclenchée il y a quelques jours par les USA, concernant la … disparition d’un milliard de dollars !

L’entourage du PM en serait la cause. Où sont les investissements publics ? – dans des résidences de luxe ?

Rappelons que, dans ce pays-là aussi, certains leaders de l’opposition sont actuellement  … en prison !

Plébiscite dans un mois sous surveillance.

La tension monte légèrement de manière indicible à Bangkok un mois avant les élections du 7 août 2016 pour le référendum (d’adoption ou de refus) du projet de Constitution. Les Thaïlandais semblent avoir peur d’en parler.

La junte au pouvoir veut tout faire pour que son projet (The Charter) soit adopté car ce serait rendre l’an prochain le pouvoir aux civils et aux partis politiques sans que l’Armée ne perde tout droit de regard sur les politiciens. Pour cela toute campagne électorale est actuellement interdite.

Sept étudiants de l’Université de Thammasat ont été arrêtés par la Police le 23 juin pour avoir fait ouvertement campagne sur leur campus contre le projet. Une chaîne de télévision est suspendue ce jour pour un mois.

Des slogans apparaissent chez les jeunes et surtout sur les réseaux sociaux pourtant très surveillés : « Faire campagne est un droit  » !

Pendant ce temps, le gouvernement met en place dans chaque province des Centres de préparation du scrutin, chargés de manager dès maintenant la situation, de façon à ce que tout se passe dans … l’ordre !

Et de préférence sans le moindre commentaire public sur le texte proposé qui ne plait guère aux anciens partis politiques aujourd’hui menacés de … dissolution !

Dans le fond, tout le monde est obligé de rester neutre (même le pouvoir ?).

Et quand même de répondre OUI le 7 août ?