Le Turkménistan perd sa broderie

 

La broderie traditionnelle turkmène est en train de disparaître. Les vêtements emblématiques de ce peuple d’artisans dont les couleurs et les formes ont inspirés bien des dessinateurs orientaux et peut-être des voyageurs occidentaux reposent dans les armoires et ne courent pas les marchés.

Autrefois, les jeunes femmes pour se marier devaient coudre et broder des vêtements pour toute leur vie. Les choses changent à grande vitesse depuis que la mode envahit les marchés et remise aux placards les vêtements teintés par une culture qui apparait hélas vieillotte. Comme partout, vive le « made in China ».

En revanche, il y a quelques malins qui connaissent la valeur de ces belles broderies. Ils ne sont pas sans rappeler nos brocanteurs passant dans les villages pour y dénicher de vieux meubles.

A Achgabat, la capitale de ce pays très fermé, les vieilles malles s’ouvrent discrètement des vêtements brodés à la main à vendre sous cape. On vient parfois de loin pour dénicher les beautés traditionnelles brodées qui ne sont ni des fripes ni des puces mais des œuvres d’art en voie de disparition.

Des foulards, des châles, des corsages, des cardigans, des robes traditionnelles, bien conservés, passent de main en main alors que le commerce des broderies traditionnelles a été interdit par les autorités. Une page qui se tourne avec profit. Mais qui relancera un jour cet artisanat disparu dans un pays qui semble bien perdu en Asie Centrale, au Nord de l’Afghanistan.

 

Turkménistan marché vêtements bazar

 

 

Pauvres ou Endettés ?

 

Le problème majeur de la microfinance peut se résumer avec cette question :

Vaut-il mieux être pauvre ou endetté ?

En Mars 2017, la Banque Nationale du Cambodge a annoncé que désormais le taux maximum annuel des emprunts était réduit à 18% !

C’est une véritable catastrophe pour les agences et associations agréées de microfinance qui pratiquaient des taux deux à trois fois plus forts pour des durées plus réduites !

Pour ma part, je suis ravi de cette décision et heureux que le gouvernement protège enfin les pauvres dans les campagnes tentés par l’emprunt toujours plus facile à obtenir et toujours plus difficile à rembourser … ! Pour des semences, pour du matériel agricole, pour l’achat d’une moto. Pour un enfant qui part à l’Université. Parfois tout simplement pour financer un traitement médical ou se rendre au Vietnam opérer la grand-mère … !

On cite toujours ce fermier ayant perdu sa rizière faute de remboursement de son emprunt après une mauvaise saison !

Mais maintenant comment dormir tranquille sans réponse à cette question : vaut-il mieux être pauvre ou être gravement endetté ? Une dette vous empêche de dormir… Mais ne rien faire c’est rester pauvre et … sans espoir !

Alors ?!

Endetté sans espoir n’est-ce pas être plus pauvre que pauvre ?

JMDF