Cartes anciennes au musée de Taipei

De très anciennes cartes (+ ou – chinoises ?) au cœur d’une exposition au Musée National du Palais à Taipei à Taiwan.

publication: 05/05/2021 L’exposition « Histoires des cartes anciennes » se tient jusqu’au 22 juillet 2021 au Musée National du Palais, à Taipei. Voilà une analyse intéressante des histoires se cachant dans d’anciennes cartes géographiques établies sous la dynastie MING (1368-1644) et la dynastie Qing (1644-1912). Cartes de plusieurs mètres de long appartenant au Musée.

Quatre cartes de Taiwan y sont notamment présentées.

Il en est ainsi du croquis cartographique de la préfecture de Taiwan réalisé vers 1666, alors que le royaume de Tungning fondé par Koxinga, de son vrai nom Cheng Cheng-kung [鄭成功], chef sino-japonais resté loyal à la dynastie des Ming, gouvernait les environs de l’actuelle ville de Tainan dans le sud-ouest de l’île Taiwan.

La carte, qui ne porte que sur cette région et comporte des inscriptions en chinois et en mandchou, visait à renseigner la cour des Qing sur les garnisons militaires installées sur place.

A la fin du XVIIe s., vers le milieu du règne de l’empereur Kangxi [康熙] de la dynastie des Qing, la situation avait changé : la carte de Taiwan dite de Kangxi décrit les paysages de toute la partie occidentale de l’île, du nord au sud. Des populations autochtones y sont représentées.

Vers la moitié du XVIIIe s., la levée des restrictions à l’émigration vers Taiwan prononcée par l’empereur Qianlong [乾隆] entraîne un afflux de colons chinois. La carte de Taiwan dite de Qianlong détaille ainsi plus de 600 implantations chinoises quand elle ne recense que 300 villages autochtones, signalant une augmentation rapide de la population d’origine han.

L’exposition montre aussi, entre autres trésors, une carte du XIVe s. où figurent les relais sur la route reliant le Gansu à la capitale de l’empire Ming, l’actuelle ville de Nankin, ou encore une autre carte de la dynastie des Ming détaillant les cols et relais de quatre routes dans la province du Sichuan. D’autres cartes insistent davantage sur les voies d’eau, très utilisées à l’époque, à l’image du fleuve Yangtze.

Aimez-vous le dessus des cartes ?

JMDF / avec Lettre de Taiwan Info.

Thailande et Cambodge commercent

Alors que la Thailande et le Cambodge ont strictement limité les mouvements de population à leurs frontières, il ne semble pas y avoir de grands changements intervenus pendant cette période sur les échanges commercieaux entre les deux pays voisins assez dépendants l’un de l’autre. Surtout le plus petit évidemment.

Rien de notable dans les exportations-importations et c’est ceci qui est notable !

Hormis quelques fluctuations de trafic liées au nouvel an célébré la semaine du 14 avril dans les deux pays, les flux commerciaux restent les mêmes .

Le combat sanitaire de chaque côté de la frontière pour combattre la pandémie de Covid 19 conduit à des confinements dans chaque pays et des craintes de vagues successives et/ou invasives. Les travailleurs Khmers de retour au pays sont assujettis à une « déportation » pour « quarantaine » dans des établissements publics répartis sur plusieurs provinces.

Le Cambodge continue sur le plan commercial d’importer (avec excès !,) des produits siamois alimentaires industrialisés comme les paquets de nouilles, la sauce de poisson et autres boîtes de conserves et condiments divers d’alimentation quotidienne .

Même les restrictions de circulation entre les provinces cambodgiennes n’ont pas freiné la distribution de ces produits considérés comme « de base » pour la nourriture des couches les moins aisées. Au contraire, les importations croissent dans la région de Battambang par rapport à l’an dernier pendant que les exportations de manioc, elles, ne progressent guère…

Certes, l’agriculture cambodgienne trouve en Thailande un débouché intéressant (moins les produits agro-industriels) mais les produits finis reviennent de manière industrialisée chez les Khmers où les efforts tant dans l’élevage (trop d’importations de porçins) que dans l’agro-industrie s’avèrent le plus souvent non rentables tant la main-d’oeuvre thaie est nombreuse, souvent très bon marché, et avec des « process » tellement mieux organisés à la fois pour un grand marché intérieur et pour l’export avec tous ses voisins, commerce rodé depuis des décennies et souvent aux mains de Chinois…

Dans ces conditions la balance commerciale du Cambodge reste terriblement déficitaire avec son voisin et pour longtemps encore, même si elle tend à très légèrement diminuer chaque année.

JMDF

Aubergine sautée au porc, vraie spécialité cambodgienne

Comment faire rôtir et cuisiner à l’asiatique une aubergine ?

Une aubergine par personne (préparée lavée et sans la queue). Faire rôtir… Au four, avec un grill bien rouge, ou mieux placer au barbecue (au feu de bois surtout si possible pour que le bois parfume !) en les faisant tourner régulièrement. Un petit gout de brûlé est bienvenu pour ce légume préparé comme suit :

Eplucher après cuisson pour ne garder que la chair du légume.

Le porc haché est préalablement assaissonné légèrement à l’asiatique avec des ingrédients classiques, sauce de poisson, ail coupé très fin et revenu dans une cuillère d’huile de soja. Poivrer très légèrement.

Mélanger les deux aliments ou les servir l’un sur l’autre. Décorez de fines herbes.

Une variante courante dans la cuisine cambodgienne est de couper en deux dans le sens de la longueur les aubergines, sans les épucher après cuisson, et de les farcir pour les servir en parts individuelles dans un plat.

Servir chaud est recommandé, mais froid aussi possible. Alors avec du riz chaud.

A défaut de riz, essayez avec des pommes de terre vapeur.

JMDF /2020

Avatar de jean morel de froissartJean Morel de Froissart

La tarte au Maroilles est connue dans tout le Nord de la France mais à Valenciennes, Capitale du Hainaut, c’est la spécialité locale qui porte le joli nom de « goyère valenciennoise ».

Comme l’on peut trouver dans les supermarchés des Hauts-de-France de vulgaires tartes au Maroilles à réchauffer le plus souvent avec de simples lamelles de fromage, fondues à la va-vite, sur une base de tarte.

Comme bien des marchés forains de la région et même parfois sur les marchés de la Ville de Valenciennes présentent comme goyères de simples tartes également,qui ne méritent pas leur nom,

Voici la recette exclusive de la véritable goyère valenciennoise :

Préparer une pâte à tarte, celle traditionnelle des « flamiches », 250 g de farine, 80 g de beurre de préférence en motte et de la région, 5 g. de sel, 10 centilitres de lait frais, 10 g. de levure fraîche du boulanger. 3 œufs également…

Voir l’article original 261 mots de plus

poésie tombée du ciel – (toît émoi)

T o Î t E’ M o i

Peut être une image de nature, ciel et palmiers

Viens !

Le soir pense à nous, le rouge est vert

Noir se décline aux pieds des arbres

Lueurs de terre,

Numbus en nombre

Plaquent au ciel un toit.

Vents danger soufflent en liesse

Sur moi sûrement.

Jour de lumière près de sombrer

Il est temps de se retrouver

Orageux presse,

Sombre et doux émoi,

Jeu dément

Quand la nuit survient, funeste, elle gagne !

JMDF /30/04/2021/toit émoi

Photo : C. Guenolé

Myanmar, sourde oreille

Min Aung Hlaing, le chef de la nouvelle et sanguinaire junte brimane, assistait ce samedi 24 avril 2021 à Jarkarta avec les autres Chefs d’Etats, au Sommet des pays de l’Asean (ANASE) pour la première fois et il a été accueilli par des remarques désagréables notamment par les représentants de la démocratie indonésienne.

Le dix Etats-Membres se sont mis d’accord sur un « consensus » ayant donné lieu à un texte commun avec le Myanmar. sur différents points dont la nomination d’un « facilitateur du dialogue » pour faire cesser la violence, même si aucun calendrier n’avait été alors défini.

Hélas, une fois rentré au pays, le chef de la junte a fait savoir par un communiqué de presse qu’il examinerait les suggestions des membres de l’Asean … « lorsque la situation serait redevenue stable » !

Entre les cris des gens qui hurlent partout dans le pays, le bruit des armes automatiques d’une armée qui tire sur son peuple, l’alerte des médecins, des enseignants, des journalistes, des bonzes et les sirènes des hôpitaux en grève, les plaintes de chefs des états voisins, la condamnation des pays occidentaux, règne la sourde oreille …

Pauvres Birmans.

JMDF

art vietnamien moderne et peu connu

Le boum de l’art vietnamien

Pendant 1000 ans (et oui !), l’art vietnamien a été marqué par les origines de son Peuple. Population constamment en guerre, venue du Sud de la Chine et s’établissant le long de la côte pacifique et de la péninsule, elle chassa les Chams locaux installés bien avant eux (à côté des Khmers). Ainsi, durant des siècles la création artistique annamiste sous toutes ses formes était emprunte de chinoiseries…

Il a fallu, au XIXeme siècle, la domination française pour que l’Art moderne typiquement vietnamien explose !

Certes, les Français y sont sans doute un peu pour quelque chose mais pas qu’eux. Les artistes vietnamiens sont nés et ils ont créé un style qui les représente. Cette époque se poursuit jusqu’à nos jours où l’image de l’Art moderne vietnamien est marquée par quelques grandes figures dont les oeuvres restent à des prix élevés tels que celles de Le Pho et Mai Thu.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/3/3f/Vietnamese_Painter_Le_Pho.jpg

Ces stars dont les tableaux peuvent dépasser le million d’euros (en Europe et en Asie) ne sont pas les seules. Tout un courant de pensée créatrice subsiste qui n’est pas touché par le temps, ni par les instances dirigeantes ni par les crises diverses dont celle du Covid.

L’Art vietnamien se porte bien et les Vietnamiens se sentent presque tous un peu artistes dans l’âme. Peuple attachant qui a le sens du beau et du plaisir. Un chemin vers le raffinement. Ce sourant artistique né sous la domination française (L’Indochine !) continue à faire des petits alors que les anciennes puissances coloniales sont peu fières de leur passé à travers le monde. Aussi, pour le retour des touristes occidentaux un jour prochain dans ce pays extraordianire du bout du monde, un détour par les galeries de peinture vaudrait-il le détour, du Nord au Sud.

JMDF

Siem Reap, à bon taux, entre la mort et la vie !

Comment tuer une Ville ?

– Décider de la rénover en faisant tous les travaux de voirie en même temps !

Certes, plutôt que de rénover un quartier, puis l’autre, c’est sans doute une bonne idée de tout faire en même temps avec une bonne coordination, pour l’adduction d’eau, pour l’assainissement, les lignes électriques et téléphoniques. Pour canaliser les nombreux égouts sauvages en saison sèche et mettre la ville hors d’eau lors des risques répétitifs d’inondation en plein coeur de la saison de mousson…

Bref, il est tellement fréquent en Occident qu’une rue à peine rebouchée fasse soit à nouveau l’objet d’une nouvelle tranchée par manque de coordination entre les services administratifs et les lignes (budgétaires) de déboursement de travaux, qu’on se félicite qu’à Siem Reap au Cambodge que tout soit remarquablement coordonné ! Une année difficile à passer et pourquoi pas effectivement en pleine pandémie profiter de la situation relativement calme au niveau des visiteurs et des activités commerciales ?

Cependant, la voirie municipale n’est qu’un épisode ! Un alibi ! Derrière tout cela il y a une « pensée » !

Le projet n’est-il pas de transformer complètement une petite ville de province aux charmes mille fois décrits de part et d’autre de sa rivière par les touristes partant ou revenant visiter les temples d’Angkor, pour en faire une ville nouvelle capable d’accueillir des millions de touristes ?

Et bien sûr faciliter la circulation et probablement laisser entrer les autocars de touristes qui, hier, ne pouvaient ni circuler ni se garer dans la vieille ville, romantiques quartiers en bord de rivière, aux maisons coloniales plutôt bien préservées …

Pour ce faire, toutes les rues de la ville doivent être notablement élargies. Les voies extérieures doivent être dédoublées. Objectif est de créer une sorte de super-périphérique entrecoupé par des avenues rectilignes adaptées aux transports publics vers les nombreux sites des temples (très dispersés), le macadam, ou les voies en ciment armé, devant remplacer des grands chemins en terre rouge. Mais aussi accélérer le contournement de la cité par les gros transports routiers traversant le Cambodge, innombrables, du Vietnam jusqu’à la Thailande …

Alors tous les magasins si actifs il n’y a pas si longtemps sont par force fermés. Ils périclitent doucement de mois en mois avant de mourir lorsque les propriétaires maintiennent le niveau des loyers ! Les trottoirs aléatoires d’antant n’existent plus du tout. On casse on creuse on remblaie. Déjà que tous les prestataires de servive avaient sombré avec le départ brutal des touristes en mars 2020, maintenant c’est le tour de tous les autres commerces touchés par les travaux et inaccessibles pour la chalandise éventuelle …

Deci-delà un supermarché, une station essence, un réparateur de moto, une épicerie de quartier voire un petit marché, survivent avec une population appauvrie mais qui doit manger et se déplacer. Bien des commerçants disparus ont ouvers des charrettes de vente de nouilles ou de jus de fruits qui offrent leurs produits aux passants du soir. La journée ce sont les baraques à café qui se sont multipliées devant les maisons non touchées par l’alignement des rues.

Pas de chance le couvre-feu à Siem Reap (et dans tout le pays) vient à nouveau de chasser le petit business de survie de tous ces gens pourtant armés d’un grand courage. Le confinement général touche trois quartiers dont le centre ville avec les banques et l’Hôpital. En son centre, près du grand Hôtel Hyatt qui a fermé ses portes, une petite agence de voyage se demande encore ce qu’elle fait là. Savath vit là. Sa boutique c’est sa maison. Elle vent des bouteilles d’eau fraiche grâce à son frigo. Quelle chance il n’ont pas coupé l’électricité en permanence !

Le « Grand Hôtel » de Siem Reap construit il y a presqu’un siècle face à la Résidence royale, renové par le groupe Raffles, semble pleurer de désertitude et d’isolement au mileu des gravats, engins et barrières, en bord de voie du Général de Gaule ! Arrive la saison des pluies et c’est le ciel qui pleure et les tas de sable qui se gadouefient.

Pire, un nouvel aéroport est en construction à plus de trente kilomètres de la Ville et une « ville nouvelle » est en projet avancé pour abriter, d’une part, les dortoirs des employés de la ville qui feront donc le trajet, et, d’autre part, les villas des plus riches, notamment ceux de Phnom Penh pour qui « ça fait bien » d’avoir un pied-à-terre du côté d’Angkor, même inhabité !

Le tout est financé par la Banque Asiatique de Développement qui, en période de pandémie, ne sait plus quoi faire de ses sous et qui prête à trente ans à bon taux. Et il faut le reconnaître tout est remarquablement coordonné et mené bon train… L’argent est là, le matériel flambant neuf aussi.

La rénovation à bon dos. Le budget est sans limite ? Les générations futures rembourseront !

En fait, à Siem Reap, les perspectives 2022 sont bonnes. A terme …

Dans un an, le bitume aura recouvert toutes les nouvelles rues. Des voies à sens unique faciliteront la circulation. Avec des trottoirs ? Des passages pour les handicapés ? Des touristes du monde entier reviendront progressivement visiter les temples dans de nouveaux hotels cossus. Les guesthouses embaucheront à nouveau. La nouvelle ville sera belle. La rivière, actuellement curée et ses rives légérement redessinées sera enfin nettoyée (l’eau peut-être un jour, les égoûts ?), avec des pédallos ? Les ponts seront dédoublés et repeints tout neuf. Une nouvelle vie s’installera et on oubliera les faillites et les morts. On oubliera que les milliers d’enfants ont pleuré devant des écoles fermées et on oubliera qu’on a eu faim pendant des mois…

C’est le Cambodge éternel et résilient. Et c’est bien. On prépare l’avenir.

JMDF : premier avril 2021

Obligation de se faire vacciner au Cambodge ?

Le Cambodge n’a reçu que deux millions de doses de vaccins anti Covid 19, un millon de la Chine et un autre de l’Inde avant que ce pays ne ferme les exportations de sa propre production de vaccins.

Or l’épidémie fait rage depuis quelques semaines en cette année 2021 et la vaccination risque d’être insuffisante ces prochains mois …

Aussi, le Premier Ministre a t’il imposé la vaccination à tous les agents de l’Etat, civils et militaires, en précisant que le vaccin n’est pas obligatoire mais que quiconque n’était pas vacciné risquait un jour de perdre son « job » … car il faut travailer en équipe et il ne peut pas être acceptable de cotoyer des risques apportés par des non vaccinés…

Il est clairement dit par le « prime minister », et donc toutes les autorités qui en dépendent, que dans l’avenir avec la carte d’identité il pourrait être demandé la carte de vaccination !

Obligatoire de fait pour entrer désormais dans la fonction publique.

Probablement pour entrer au Cambodge dans l’avenir.

Néanmoins, alors que les fonctionnaires reçoivent leur deuxième dose ce mois-ci, bien des citoyens attendent la première. Plus ou moins désespérement.

Qui va être capable de fournir au Cambodge les 10 millions de doses aujourd’hui nécessaires ?

L’OMS ?

JMDF

La langue Hoklo comme une arme intelligente !

A TAIWAN, durant cette année scolaire en cours en 2021, plus de 300 classes au sein de jardins d’enfants ont pris part au programme immersif d’enseignement mise en place par les autorités pour la langue HOKLO.


Le HOKLO est langue « sinitique » du groupe minnan qui est connue à Taiwan sous le nom de « taïwanais ». Le taiwanais, pas le chinois.

Que voilà une décision maligne de commencer à enseigner une langue aux tout jeunes qui ne soit pas le Chinois du continent ou le « mandarin » majoritairement parlé sur l’ancienne Formose ! Enseigner le « taiwanais est en quelque sorte une arme pour que la population se sente différente, y compris sur la langue maternelle, devant la menace permanente d’attaques chinoises.

La grande Chine continentale revendique encore bien fort en ce moment : « une seule Chine ».

Il y a aussi à Taiwan un Ministère des Peuples Autochtones. Au cas où les Chinois n’auraient pas compris que l’île existe depuis toujours sans être chinoise.

Les Taiwanais connaissent le Hoklo pour 70% d’entre eux mais la pratique de cette langue est en déclin. Voilà pourquoi le Ministère de l’Education encourage depuis 2016 la pratique de cette langue pendant les premières années de scolarité obligatoire.


Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le développement des langues nationales de Taiwan, en janvier 2019, l’ensemble des langues maternelles formosanes, y compris le hoklo, le hakka, les langues austronésiennes parlées par les peuples autochtones, et la langue des signes de Taiwan, sont reconnues comme langues nationales au même titre que la langue chinoise : le mandarin.

JMDF

Le Vietnam et le Cambodge sont des amis.

Les relations entre les deux pays sont bonnes. Le « passage de pouvoir » au Congès du Parti communiste vietnamien a été l’occasion pour le Premier Ministre cambodgien de se féliciter de ses bonnes relations avec son voisin. Relations construites sur plusieurs décennies et particulièrement nourries ces derniers temps dans la collaboration de lutte contre la pandémie.

Vietnam-Cambodge : même combat. C’était vrai dans les années 1980 puisque le Vietnam était entré sur le territoire du Cambodge en 1979 pour éliminet les terribles Khmers Rouges (KR) au communisme pro-chinois appliqué sans la moindre humanité sur le Peuple (opprimé depuis avril 1975). Rappelons que alors que les Vietnamiens ont toujours été, eux, d’un communisme pro-russe.

Même combat lorsque dans les années 1990, les deux pays avaient commencé le retrait des troupes étrangères au Cambodge (Hun Sen, dissident KR, placé au pouvoir par les Vietnamiens était aux manettes) et laissé la place aux soldats des Nations-Unies venues pour implanter de nouvelles institutions démocratiques conformément aux Accords de Paris d’octobre 1991. Même combat discret en quelque sorte puisque le Parti du Peuple cambodgien (PPC/CPP) était accusé d’être la marionnette des puissants voisins.

A cette époque il est même permis décrire que les deux pays étaient à nouveau sur la ligne de départ du développement économique. Les performances de croissance économique de l’un et de l’autre étaient voisines et même sans doute étaient supérieures au Cambodge, du fait de l’aide financière internationale.

Il n’en est plus de même depuis les années 2000, le Vietnam a rattrappé son retard sur tous ses voisins grâce à une évolution nette vers un capitalisme entreprenant à parti unique mais intelligent ! Les performances économiques furent remarquables et continues. Le Cambodge a maintenu sa croissance à 7% (le Vietnam à 5%) mais sa balance commerciale avec le Vietnam s’est accrue de manière défavorable. D’autant plus que des passages frontaliers restaient poreux…

Pour consolider ses relations avec son voisin, Hun Sen a usé de sa stabilité. Une victoire aux élections de l’opposant Sam Rainsy aurait fait basculer les relations diplomatiques avec le honni Vietnam jusqu’à les tendre aux conflits frontaliers de manière prévisible…

Aussi ces dernières années la décennie 2010 a t’elle été marquée par la normalisation des relations avec les deux pays. Sur tous les plans. Hun Sen a bénéficié d’une relation sure et constante avec le Premier Ministre vietnamien resté en place cinq années et devenu le 5 avril 2021 Président (Secrétaire Général du Parti !) NGUYEN Xuan Phuc, élu par l’Assemblée Nationale. Ce dernier offre également ce besoin de permanence et de stabilité souvent nécessaire aux milieux d’affaires et à la réalisation de grands projets.

Enfin les relations se sont renforcées en 2020 avec la pandémie entre ces deux leaders. Le Vietnam avait immédiatement fermé sa frontière avec la Chine et encouragé le Cambodge à parvenir à fermer leur frontière mutuelle… Résultats excellents et contrôle de l’épidémie durant toute cette année. Aucun mort au Cambodge du Covid 19 en 2020 ! Quelques-uns seulement au Vietnam.

Maintenant, 2021, les deux pays ne sont plus au même niveau de développement économique. Le Vietnam est passé devant et court vers des succès sur cette décennie et probablement la prochaine (2030-2040) pour sortir de la pauvreté avec des moyens (ressources géographiques, agricoles, industrielles et ressources humaines) que n’a pas le petit Cambodge.

Néanmoins la coopération continuera et elle est prometteuse notamment pour l’industrie touristique lorsque la pandémie sera oubliée. Des deux côtés la stabilité politique et la paix semblent inébranlables.

Il est vrai que lorsque l’on gagne des guerres ensemble l’amitié et le respect deviennent des atouts majeurs. Puissent les Vietnamiens, y compris les paysans et les planteurs aux frontières toujours respecter l’ntégrité territoriale du Cambodge… Alors le respect durera longtemps puisque c’est l’intérêt de ces deux pays membres de l’ASEAN (même avec des amitiés chinoises apparemment divergentes).

JMDF avril 2021