Alors que la Thailande et le Cambodge ont strictement limité les mouvements de population à leurs frontières, il ne semble pas y avoir de grands changements intervenus pendant cette période sur les échanges commercieaux entre les deux pays voisins assez dépendants l’un de l’autre. Surtout le plus petit évidemment.
Rien de notable dans les exportations-importations et c’est ceci qui est notable !
Hormis quelques fluctuations de trafic liées au nouvel an célébré la semaine du 14 avril dans les deux pays, les flux commerciaux restent les mêmes .
Le combat sanitaire de chaque côté de la frontière pour combattre la pandémie de Covid 19 conduit à des confinements dans chaque pays et des craintes de vagues successives et/ou invasives. Les travailleurs Khmers de retour au pays sont assujettis à une « déportation » pour « quarantaine » dans des établissements publics répartis sur plusieurs provinces.
Le Cambodge continue sur le plan commercial d’importer (avec excès !,) des produits siamois alimentaires industrialisés comme les paquets de nouilles, la sauce de poisson et autres boîtes de conserves et condiments divers d’alimentation quotidienne .
Même les restrictions de circulation entre les provinces cambodgiennes n’ont pas freiné la distribution de ces produits considérés comme « de base » pour la nourriture des couches les moins aisées. Au contraire, les importations croissent dans la région de Battambang par rapport à l’an dernier pendant que les exportations de manioc, elles, ne progressent guère…
Certes, l’agriculture cambodgienne trouve en Thailande un débouché intéressant (moins les produits agro-industriels) mais les produits finis reviennent de manière industrialisée chez les Khmers où les efforts tant dans l’élevage (trop d’importations de porçins) que dans l’agro-industrie s’avèrent le plus souvent non rentables tant la main-d’oeuvre thaie est nombreuse, souvent très bon marché, et avec des « process » tellement mieux organisés à la fois pour un grand marché intérieur et pour l’export avec tous ses voisins, commerce rodé depuis des décennies et souvent aux mains de Chinois…
Dans ces conditions la balance commerciale du Cambodge reste terriblement déficitaire avec son voisin et pour longtemps encore, même si elle tend à très légèrement diminuer chaque année.
JMDF