La grande Asie concentre aujourd’hui les défis les plus extrêmes en matière d’environnement et de changement climatique. Une part importante de la solution aux défis en matière d’environnement, d’énergie et de climat de la planète se trouve dès lors sur le continent Asie.
Les grandes puissances asiatiques émergentes sont en forte croissance économique et s’inquiètent du maintien de leur rythme de développement dans le contexte international. La Chine et l’Inde ont adopté dans les Accords de Paris des plans climat relativement ambitieux. Il faut aussi compter sur les deux puissances économiques que sont le Japon et la Corée du Sud, bien conscients des défis environnementaux qui les concernent.
Entre les deux mastodontes, Chine et Inde, se trouvent les pays « intermédiaires » de l’Asie du Sud-est, dont la prospérité reste bien fragile et inégale en ce long début de vingt et uniniène siècle. La voie du développement apparaît semée d’embûches environnementales. Malgrè l’existence de l’ASEAN, il n’existe pas de réponse régionale coordonnée face aux grands défis que constituent le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou l’avancée de la désertification. En revanche, les terres, les mers et les rivières polluées se multiplient à grande vitesse… de même que les champs de sacs plastiques à deux pas des sites touristiques.
L’Indonésie, le plus grand mastodonte des pays en retard, est apparue la plus visible sur la scène internationale à la fois comme le 3e émetteur mondial de gaz à effet de serre (compte tenu de l’ampleur de la déforestation) et comme pays déterminé à s’engager pour changer la donne en plaçant les questions d’environnement parmi les piliers de son développement.
La spécificité de ces acteurs asiatiques implique à la fois le poids moyen qu’ils prennent dans les négociations internationales sur les questions d’environnement mais aussi une diversité de situations bien hétéroclites qui leur interdit de défendre des positions qui puissent être harmonisées au sein de l’ASEAN.
L’Asie et l’ASEAN disposent toutefois d’atouts importants pour mettre en place des modèles de développement durable économiquement efficaces à court et moyen termes. On les espère. On les attend.
Le renforcement du dialogue des grandes puissances (USA, UE) notamment avec les puissances émergentes de cette région du monde répond, semble t’il, à une demande réciproque et pourrait être de nature à réduire les blocages qui existent encore aujourd’hui pour que le développement n’oublie pas la nature et le bon sens.
On les attend.
JMDF avec France Diplomatie