L’Indonésie est le pays le plus riche en mangroves de tous les membres de l’Anastase (ASEAN), avec 4 251 000 hectares, loin devant la Malaise – 630 000 ha – et la Birmanie – 517 000 ha, et aussi plus loin des autres comme le Vietnam, les Philippines et le petit Cambodge (qui compte, lui, des mangroves originelles jamais dégradées).
La mangrove est un marais maritime regroupant des végétaux spécifiques principalement ligneux, comme les palétuviers, installés sur des côtes basses dans les régions tropicales. Ce milieu très particulier, souvent hostile au développement du tourisme (des racines-échasses gênent la circulation et la vue) est d’une richesse incroyable pour la survie de la planète.
C’est d’abord un écosystème. Non seulement les mangroves fournissent une production halieutique importante, nécessaire aux populations côtières (seule nourriture le plus souvent) et aussi forestières, à certains endroits exploitables avec parcimonie, mais elles représentent le meilleur « fournisseur » de biomasse de la planète. Elle peuvent donc participer à lutter contre le réchauffement climatique.
Ce qui ne cesse d’inquiéter les observateurs et les écologistes c’est que bien souvent ces endroits longtemps méprisés deviennent exploités et se dégradent sur l’ensemble de la planète … autant que les forêts.
Alors que les mangroves peuvent non seulement protéger les côtes, freiner les possibles tsunami, résister aux cyclones, mais aussi représenter un espoir face au risque de dérèglement climatique et de la montée des eaux,
celles des océans et aussi de l’embouchure des rivières… !
JMDF