Les campagnes électorales des deux prochaines années au Cambodge ont déjà commencé. En ville.
Officiellement, l’enregistrement des listes électorales ne sera ouvert que dans quelques semaines (au 1er septembre) mais le climat politique actuel est délétère depuis l’assassinat en plein centre de la Capitale Phnom Penh, d’un commentateur politique modéré,Monsieur KEM Ley, bien apprécié d’une grande partie de la population. Celle-ci comprend bien que les élections communales de 2017 seront un test pour juger de ce que pensent les campagnes cambodgiennes.
Les villes réclament déjà le changement politique ! Mais les campagnes ? – 80% de la population est concernée et traditionnellement attachée à conserver la stabilité et la paix. Le pouvoir le sait.
Gagner les élections communales dans les campagnes, ce serait s’assurer de gagner les élections suivantes : les Législatives de 2018 ! Celles tant attendues par certains car elles décideront du sort de l’actuel gouvernement royal et de son Premier Ministre Hun Sen. Dans tous les cas de figure, les observateurs savent que des changements interviendront. Mais les campagnes en décideront.
Alors que le leader centriste assassiné n’est pas encore dans sa dernière demeure, que les leaders de droite sont acculés et retranchés, que tant d’interrogations naissent sur le climat politique et social, la campagne électorale semble avoir véritablement commencé. Dans l’opinion publique comme dans les médias nationaux et internationaux.
Les organisations et les associations de défense des droits de l’Homme dont certains travailleurs ont été arrêtés, sont inquiètes. Pourquoi donc les observateurs se sentiraient déjà inquiets alors que les jeunes commencent à réclamer leur carte d’identité ?
Sans doute parce que, comme en Thaïlande, les bureaux de vote seront contrôlés par l’armée. Sans doute parce que de semaine en semaine les tensions montent.