Tout LAO, zen la guerre froide !

Le Laos pourrait bientôt apparaître comme la première victime de la politique des corridors que la Chine a mise en place ces dernières années. Pour développer son économie et sa grandeur tout en faisant miroiter celles des autres.

Les laotiens n’ont pas été très prudents alors qu’ils sont le premier pays au sud de la Chine à devoir se méfier de l’impérialisme chinois puisque c’est comme cela qu’il faut l’appeler au vingt et unième siècle. Un premier corridor passe par le Laos pour joindre la Thaïlande.

La province de Bokéo au Nord-Ouest, frontière avec le Myanmar et la Thaïlande (Chiang Rai) riche en or, en saphir, en teck et en biodiversité, depuis une dizaine d’années envahies de Chinois a été comme « vendue » par le gouvernement autochtone au puissant voisin. Un peu à la manière dont les Cambodgiens ont ensuite accepté de confier la grande station balnéaire de Sihanoukville, le port en eau profonde et toute la province industrielle, près de Koh Kong !

Complices des Chinois par intérêt, les Laotiens (membres de la Commission du Bassin du Mékong) ne critiquent jamais ouvertement les barrages effectués en Chine en amont du grand fleuve régional MEKONG, tout simplement parce qu’ils en font autant sur tous les affluents locaux de celui-ci. Seuls les pays du Sud peuvent se plaindre que le Mékong n’est plus ce qu’il était et que les poissons disparaissent.

Mieux même le Laos accepte avec un sourire zen les capitaux chinois pour tous les investissements de base nécessaires à son dévelopement en grandes infrastructures notamment pour la production d’électricité, et ne se rend pas compte que les largesses capitalistiques ont un sens en diplomatie et qu’une stratégie « gagnant-gagnant » est en marche. Le pays pauvre est maintenant riche en électricité, force barrages (l’un d’eux construit par les Chinois s’est quand même récemment écroulé !).

Ainsi, le pays s’endette régulièrement et tranquillement. Ce n’est pas le premier et ce n’est pas le dernier. Vlan, il ne peut plus rembourser ses dettes en plein milieu d’une crise Covid inattendue (pays fermé sans liaison aérienne extérieure). De sorte que la Société nationale d’électricité EDL (Electricité du Laos, comme EDC au Cambodge) atteinte de surendettement vient de perdre pied et pouvoir. C’est la Société China Southern Power Grid qui met la main dessus. Voilà comment les Chinois vont maintenant gérer l’électricité du Laos.

Une petite partie du Laos est passé à la trappe de la guerre froide tout sourire (jaune !). Pauvre Mékong, nouveau Fleuve Jaune.

A qui le tour maintenant ? Si pas Lao, plus bas ?

JMDF

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