Les observateurs remarquent que la monnaie chinoise, le Yuan, semble atteinte de fébrilité à la baisse. Deviendrait-elle fragile ?
Les raisons et les interprétations vont bon train puisque la croissance de l’économie avec 6,5% est la plus faible depuis dix ans. Mais la guerre économique avec l’Amérique de Trump est devenue une évidence. Et celle-ci semble, pour l’instant, profiter plus positivement à l’économie des Etats-Unis et pas à sa « victime ».
Mais les Chinois nous apprennent qu’il faut savoir attendre pour compter et savoir bien compter pour attendre le pas décisif en avant. Affranchir avant de franchir…
Il faut savoir que l’impérialisme chinois est en marche et que la Chine est prête à aider les difficultés économiques de chaque pays se trouvant dans sa zone d’influence. C’est-à-dire le Pacifique. L’aide consiste à « endetter » le pays « ami », en l’endettant un peu plus à terme par le rachat immédiat de sa dette.
Les dettes financières momentanément soulagées deviennent alors des « dettes de reconnaissance », soit des dettes politiques ! Ce sont les pires. L’action avancée est en cours. La démarche s’observe et la géographie politique de toute l’Asie, et particulièrement de l’Asie du Sud-Est, est ébranlée et devrait connaître des soubresauts dans les dix ans à venir du fait de son puissant voisin du Nord.
La dette financière d’un Etat est toujours à long terme (entre 10 et 30 ans) mais la dette politique est à moyen terme, le temps pour le leader d’un Etat-ami de l’assumer sur son mandat politique et d’en donner profit à son partenaire chinois « dès que possible ». Alors ceci devient vite du court terme. La dette à court terme est cachée et sournoise,
Elle attend son heure. Elle dévore avant d’avancer le pas… Le tic-tac chinois est inéxorable.
JMDF