La saison de la récolte du riz à Bali, la célèbre et touristique île indonésienne, se marque en novembre de façon traditionnelle par des courses de chars menés par des buffles.
Cette saison de fin d’année est toujours entre chaud et froid puisque la saison des pluies se termine et que le temps se rafraichit et devient doux et relativement clément. Toutefois en ce mois de novembre 2017 le grand volcan Agung se fait entendre et les fumées qu’il émet n’annoncent rien qui vaille pour NOËL, sinon de la lave … Il est vrai qu’ici il n’y a pas besoin d’étincelles ni de crèches. Encore moins de se réchauffer au coin d’une cheminée ; il n’y en a pas. Pas plus que de Père Noël.
Les chars en bois de la fête sont conduits par deux énormes buffles harnachés sous la houlette et aux couleurs soyeuses de leur mentor, souvent les paysans eux-mêmes, chacun à la manière d’un Ben-Hur… La tradition se déroule dans le fracas des chars de façon bon-enfant.
Au milieu d’une foule bigarrée et amusée tout le long d’une piste en plein air le long des bananeraies !
Impressionnants attelages qui font vibrer le sol…
Les couleurs se ternissent cette année où le volcan Agung jette un grand froid sur la fête et sur les conversations… Surtout celles des étrangers car les Balinais restent stoïques et parlent seulement de l’équilibre permanent des forces et de la nature… A Bali, on fait la balance des choses positives et négatives.
Ce ne seraient pas les buffles qui déclencheraient la colère, les tremblements et dérangeraient la paix du volcan mais les touristes irrespectueux, peu habillés, accourant faire des photos là où les indigènes quittent leurs maisons par mesure de sécurité. Les voyeurs sont arrivés. Ce sont eux qui offenseraient les dieux … par leur tenue et leur attitude.
JMDF