Faut-il être apparemment un peu « macho » pour dominer une élection, un pays, voire le monde ?
En Asie, après la visite de Trump, la réponse apparait claire. Oui, le temps des « macho men » est arrivé ! A commencer par Poutine et Trump qui aiment jouer les gros bras sinon dévoiler des allures qualifiables de matador.
Le premier d’entre eux en Asie est le Président philippin Rodrigo Duterte. Son visage de lutteur et son poing souvent tendu comme une menace n’encourage pas de façon cornélienne à lui demander : Rodrigue as-tu du cœur ?
Le Général Chan-o-Cha, leader de la Junte thaïlandaise au pouvoir, essaie lui de plus en plus de séduire les classes populaires non seulement avec son allure et ses uniformes plus civils que militaires mais ne vient-il pas de déclarer froidement après la mort d’un jeune Cadet d’une École militaire que, de toutes façons, il faut de la discipline et que la formation bien pensée passe par des sanctions quelquefois rudes et qu’il était passé par là.
En Malaisie pour tenter de tuer son ennemi politique on l’accuse notamment du crime de sodomie. Au Cambodge, pour éviter le risque de perdre on écarte les récalcitrants. Eliminer des cartes pour renforcer ses atouts. Partout, les armes de poing et les armes automatiques se montrent au coin des rues. Mais aussi, dans ces états machistes, on ridiculise les organisations internationales. A commencer par celles de l’ONU. Mais aussi et surtout Human Rights Watch.
D’où le couvercle sur les affaires de corruption qui circulent autour des pouvoirs !
Le machisme est une forme de populisme. Une rhétorique implacable développée par des pouvoirs qui se veulent certains et forts. Un projet pour la Paix et l’union sacrée nationale à tous prix. Des discours violents. Des solutions extrajudiciaires. Une presse muselée. Des investissements clientélistes. Des systèmes judiciaires « aux ordres »…
En cherchant bien, les exemples européens ne manquent pas et le vocabulaire de certains dirigeants le trahit à peine. Combien sur les 28 ? Et en Israël, Arabie Saoudite, Iran, Irak, Syrie … Quant à l’Afrique, du Nord au Sud, les machos courent cabinets ministériels… et Palais présidentiels et ne font guère de guerre qu’à la Constitution qui les empêchent de se représenter (aussi en Amsud ?).
Ah, ah, ah, ah oui vraiment le temps d’Obama a disparu.
JMDF