Phra Dhammajayo, le Vénérable suivi par des milliers de bonzes et bouddhistes pratiquants, accusé de blanchiment d’argent depuis l’an dernier et qui refusait de se rendre aux convocations de la Justice Thaïlandaise, invoquait surtout son impossibilité de se déplacer pour des raisons de santé.
Le mois dernier, sans réponse aux injonctions officielles et après des semaines de surveillance policière de son immense aire de prière gardée par des disciples et des fidèles, y compris des survol de la vaste zone par hélicoptère, le gouvernement avait décidé d’utiliser la force.
Les assauts se sont répétés durant plusieurs jours parce que des milliers de bonzes, porteurs de masques (!), barraient la route aux policiers et bloquaient les voies d’accès en appelant à la non-violence.
Finalement, la force a gagné mais … la personne recherchée n’y était pas ! Les divers bâtiments fouillés de fond en combles n’ont pas permis de trouver où pouvait se cacher le Vénérable, parti discrètement sans laisser d’adresse. Depuis combien de temps… ?
Les recherches se poursuivent alors que la défrocation du « fugitif » a été demandée aux autorités religieuses reconnues.
Malgré la couleur de sa robe, dans sa Mercédes aux vitres teintées, sans doute éloigné et caché depuis longtemps, Phra Dammajayo n’a pas du chercher beaucoup pour trouver un refuge chez l’un ou l’autre de ses nombreux sympathisants ou dans la famille d’un de ses disciples.
Vedette de la télévision, orateur hors pair pour encourager à la méditation, le petit pape thaïlandais n’est pas près de s’immoler, juste disparaître en fumée.
JMDF