Au Cambodge, une production agricole alimentaire se trouve être moins connue que le célèbre poivre de Kampot. Elle est pourtant bien plus répandue dans toutes les provinces du pays !
– Quel est donc cet édulcorant cambodgien de haute lignée ?
- C’est le sucre
Est-ce du sucre de canne ? Non, pas du tout. Certes, ce sucre est produit puisque la canne à sucre est très répandue et qu’elle est mangée presque quotidiennement par les plus pauvres en période de sécheresse.
Cependant la plus grande part du sucre consommé par la population cambodgienne est le sucre de palme !
Ce sucre artisanal provient de la sève d’une espèce dite de « palmier de Palmyre » qui est très visible dans le pays et agrémente même ses cartes postales.
Il s’agit du « Borassus flabellifer » qui n’est pas spécifique au Cambodge mais fait vraiment partie de sa tradition millénaire.
Arbre magnifique de 35 mètres de haut, qui met cent ans à pousser et à produire des fruits, souvent en bordure des rizières, il décore la plupart des campagnes cambodgiennes alors qu’il est plus discret dans les pays voisins.
Cette production vraiment artisanale du « sirop de palmier » a marqué complètement la vie des campagnes et la gastronomie du pays puisque certains plats sont sucrés (poissons, porcs, desserts) ou salés-sucrés, ce qui les rend très différents de ceux de la cuisine thaïe ou vietnamienne.
D’ailleurs, les desserts cambodgiens ne sont pas plus connus que cette richesse locale en divers sucres, pas plus que le café ou le thé.
De plus en plus, les Cambodgiens, et les touristes étrangers, se l’approprient et c’est une spécialité cambodgienne que d’aller à la recherche des sucres, sans en abuser, bien sûr !
N’essayez pas de conquérir vous-même les hauts palmiers de Palmyre au Cambodge ou ailleurs, il faut y monter quotidiennement, ce que seuls certains Cambodgiens aguerris peuvent faire (comme les Indiens dans le sud de l’Inde) pour en ramener la précieuse sève. En somme, c’est l’effort nécessaire pour escalader les palmiers qui fait que le « sucre de palme » est plus rare ailleurs.
D’autant plus intéressante découverte que : qui dit sucre, dit vins, et dit alcools (vin de palme, bien différent de l’alcool de riz) et que, là aussi, il y a des rencontres sympathiques à faire.
JMDF
A mes lecteurs;
Désolé je suis en voyage pour un mois – mai 2016 – et je ne parviens plus à accéder à mon site-Blog, pour modifier des textes et surtout en écrire d’autres … Merci de patienter et attendre mon retour au Cambodge.
JMDF
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