Alors que la Chine déploie, virtuellement mais sûrement, ses tentacules ferroviaires un peu partout autour d’elle et vient de signer un accord avec la junte thaïlandaise pour un projet ambitieux (cf. texte précédent), le gouvernement royal du Cambodge travaille actuellement sur au moins deux projets :
- d’une part, la rénovation de l’ancienne ligne tournée vers le Nord, Phnom Penh – Poipet, ville frontière, de 337 km, qui pourrait, à terme de quelques années (10 ans ?), rejoindre le réseau « chinois » de Thaïlande.
- d’autre part, un projet de construction d’une nouvelle ligne intérieure qui pourrait relier les provinces de Kampong Speu et de Kratié, aidé en cela par l’Institut de recherche des chemins de fer de … la Chine.
- Actuellement, une seule ligne de chemin de fer cambodgien fonctionne réellement pour le transport des marchandises (après une utile coopération belge). C’est la ligne Sud, qui relie la capitale de Phnom Penh à la province portuaire de Preah Sihanouk, soit 256 km. On entend siffler le train mais la gare de Phnom Penh reste vide.
- Restent trois voies ferrées qui pourraient changer complètement le réseau cambodgien et surtout régional : une ligne de Siem Reap à Sisophon; une autre de Snuol au Vietnam; et enfin celle qui relierait Snuol au troisième pays voisin, le Laos.
– Avis aux investisseurs qui voient loin !
Les villes de Kompong Speu (route nationale reliant à l’aéroport de PP) et de Snoul (noeud ferroviaire) vont probablement se développer sensiblement dans les vingt ans qui viennent, alors que Poipet verra sa situation stratégique renforcée dans la prochaine décennie.