A première vue, il n’y a pas de race noire en Asie mais seulement en Afrique et dans l’Océan indien. Mais ne serait-ce pas que de la première vue ?
Pensez bien aux Kanaks de Nouvelle Calédonie, aux séculaires Tahitiennes colorées chocolat de vos rêves. Faites un peu de recherche même, vous découvrirez que de nombreuses tribus antiques, de l’Australie à la Polynésie, sont fortement colorées et s’apparente à une race noire dispersée au cours des siècles par l’Histoire, la transhumance et les invasions dans l’Océan Pacifique.
Les habitants de Sri Lanka sont plus colorés que les Indiens. Du Jaune au Noir ? Les populations également des îles Andaman et même de la Malaisie sont nettement colorés et aux traits racés. Les premiers Philippins ne l’étaient, semble-t’il, pas moins.
Si l’on fait remonter l’origine de l’humanité ou du genre humain à certaines zones au coeur de l’Afrique, il faudrait alors supposer que la dispersion des premières tribus se serait produite, puis modifiée, probablement par l’Océan Indien. A commencer par Madagascar et Maurice ? Le Sahara a sans doute été une barrière de chaleur et de terres arides pour encourager la montée de certains vers le Nord sauf en bord de mer !
En Asie du Sud-Est, il est des pays tropicaux particulièrement chauds où certains indigènes brûlent au soleil. Les Thais viennent du Nord et sont peu colorés. Seuls le Sud du pays est « malais » et coloré. Les Vietnamiens viennent aussi de Chine et sont bien des Jaunes, même à l’extrême Sud. Les Birmans viennent de l’Ouest où les Bengalis ne sont pas très jaunes. Encore moins les Pakistanais, n’est-ce pas ?
Les Cambodgiens, ou mieux les Khmers, – « Khmaé », comme ils se nomment eux-mêmes – (« noir » se dit Khmao) sont un peuple ancien, à la peau sombre, racialement lié aux Malais, au peuple « Mon » de Birmanie et vraisemblablement aux Polynésiens si on analyse bien tous les transferts de population du Pacifique au cours des derniers millénaires.
Les étrangers qui découvent le Cambodge disent parfois : ce sont les Africains de l’Asie tant il y a des peaux noires et des comportements lassifs. Erreurs certes, voire stupidité, d’autant que des siècles d’immigration chinoise et annamique ont vraiment changé la donne millénaire. Néanmoins…
Ces Cambodgiens ne furent jamais un peuple de nomades. Ils occupèrent et occupent encore leur territoire actuel, et bien des régions avoisinantes, depuis que l’Histoire est connue. Peuple sédentaire installé à cet endroit au moins depuis deux mille ans.
Au cours des mille premières années de l’ère chrétienne, ils ont établi une succession de royaumes, de type hindous, brillants, dans le bassin du Mékong. Ces royaumes Khmers, que nous appelons successivement Funan, Chenla et finalement Kampuchea, ou Cambodge en français de traduction phonétique, ont été fortement influencés dans leur culture, leur art, leur religion, leur langue, leurs lois et leur style d’administration par ceux et celles venant du continent Indien, pas si lointain.
La puissance dominante en Asie du Sud-Est durant 2000 ans était khmère et colorée.
JMDF.