Bientôt la sécheresse ?
La saison des pluies au Cambodge ne commencera pas avant la fin du mois de mai 2020. En attendant, les prochains mois de mars et avril s’annoncent très chauds. L’hiver est fini et avec lui les dernières moissons. Le récolte de riz est bonne mais les températures commencent à remonter fin février. 33° en mars et 37° en avril en principe mais les 40° seront allègrement franchis à midi (!) du fait du réchauffement climatique.
Or, le niveau des rivières et des lacs est déjà bien bas partout dans le pays depuis le début d’année. Les centrales hydroélectriques, notamment dans la province de Koh Kong, vous s’arrêter de fonctionner et le pauvre Royaume du Cambodge va devoir importer au prix fort quantités de mégawatts de ses trois pays voisins (Thailande, Laos, Vietnam) …
Certes, depuis la pénurie de l’an dernier (il manquait 400 mégawatts), le Gouvernement Royal s’est activé, notamment en louant un bateau-centrale turc et pour construire en toute hâte des fermes solaires (chinoises ?) qui seront peut-être bientôt opérationnelles mais pour fournir … un quartier de la Capitale ! Et quid du reste du pays ?
25 ans après la pénurie des années 1990 qui s’expliquait par la pauvreté d’un pays sortant de la guerre et accueillant 20 000 casques bleus sur le chemin de la paix, la pénurie va réapparaitre. Pour quelles raisons ? – du fait de l’accroissement de la population, du développement économique fort et régulier et plus récemment du fait des investissements chinois… et autres, dans tous les domaines, y compris des projets immobiliers collectifs consommateurs de plus en plus d’air conditionné. L’avenir est sombre. Les entreprises privées s’équipent de générateurs à carburants pétroliers ! On ne parle plus de centrale nucléaire au Cambodge mais maintenant de … Charbon chinois !
La Chine fait semblant d’arrêter ses centrales à charbon pour respecter les Accords de Paris mais elle aide le Cambodge à contruire une centrale de 270 mégawatts à Sihanoukville !
Ajoutés à cela la construction de trois nouveaux aéroports internationaux « inutiles » pour remplacer les trois existants d’origine récente … et on se demande s’il n’y a que les gaz à effet de serre qui nous marchent sur la tête ?
JMDF