Niveau historiquement inquiétant de l’hiver cambodgien !
Cette année 2019- 2020, ce qui est souvent un « hiver doux » au Royaume du Cambodge – décembre et janvier – deux mois où le thermomètre peut descendre en-dessous de 20° la nuit, il n’y a quasiment pas eu de froidure… du tout !
La nuit à moto, les années précédentes, il fallait toujours prévoir un blouson pour « couper » l’air froid. D’ailleurs, pas mal de Cambodgiens fin novembre ont sorti le leur de bon matin pour aller au travail. Le mien est resté au clou tout ce temps. A peine une écharpe certaines nuits. Les journées à 30° c’est anormal en cette saison et cela promet un été très rude dans les tous prochains mois …
L’Australie fait peur actuellement et n’est pas si loin ! Nos 40° de forte chaleur risquent fort de grandir aux mois d’avril et de mai.
D’ailleurs, il suffit de regarder l’état des rivières… Le manque d’eau fait réfléchir. Et puis …
Le Mékong a atteint un niveau historiquement bas en pleine saison des pluies de juillet à octobre dernier et le cours du Tonle Sap s’est inversé avec trois mois de retard d’après les relevés de la « Mékong River Commission » (MRC) alors qu’en novembre la Fête des eaux est le point de réjouissance de ces hautes eaux.
Mi-juillet, au cœur de la première partie de la mousson, à la confluence du Tonle Sap et du Mékong, les niveaux relevés étaient inférieurs de 2,5 mètres à la moyenne habituelle. C’est réellement inquiètant.
Plusieurs chercheurs prédisent pour cette année la pire des sécheresses sur le bassin inférieur du Mékong, c’est-à-dire principalement le Cambodge et le Delta vietnamien. Les forêts de bordures du lac inondées par le Tonle Sap grossissant pendant plusieurs mois, sont un habitat favorable pour la reproduction des poissons migrateurs venus du Mékong lorsque celui-ci se déverse dans la rivière et le Grand Lac. Cette année, le niveau de l’eau est notoirement insuffisant et cela ne peut qu’affecter la reproduction de certaines espèces et avoir des conséquences terribles pour les pêcheurs.
Les marais dans les campagnes sont presque partout déjà asséchés en janvier 2020. Les habitants ramassent les poissons à la main…
Plus dur sera demain.
JMDF