En Thailande, il était un vieux parti politique faisant rêver plusieurs générations d’intellectuels : un parti Démocrate vieux de 73 ans !
Plusieurs espoirs d’hommes et de femmes de gauche étaient portés dans ce petit royaume complètement ancré à droite depuis deux siècles de pouvoir royal totalitaire et de « lèse-majesté » dominante. Ils avaient espéré le changement persuadés qu’une évolution arriverait un jour pour que les gouvernants prennent soin des valeurs essentielles les plus humanistes.
Déjà, beaucoup avaient été déçus lorsque, étant devenus « chemises jaunes », les Démocrates thailandais luttaient sans comprendre contre les revendications des « chemises rouges ». Celles des pauvres gens du Nord-Est du pays. Le parti virait-il à droite ? – Sans doute puisqu’il ne comprenait pas les conséquences des revendications de démocratie pointant et s’affirmant au Nord-Est du pays, dénonçant la pauvreté et les inégalités. Et rejoignant les classes défavoriséesde la Capitale Bangkok.
Les voici, après quatre ans de junte militaire, les perdants des dernières élections législatives – avec seulement 53 sièges sur 500 – et incapables de s’entendre avec les vainqueurs – élus par les vrais démocrates subsistants, du Nord et du Sud – pour écarter des militaires fortement organisés pour rester au pouvoir. Et surtout pour ne rien changer dans ce pays si mal géré en termes de démocratie et de politique social.
Leur leader, Abhisit Vejjajiva, ancien premier ministre destitué par le Coup d’Etat ne voulait pas soutenir le général aujourd’hui redevenu Premier Ministre et homme fort du pays.
Dénonçant la trop présente corruption de la classe politique Abhissit s’est trouvé trahi dans son propre camp. Ses amis ont rejoint le « pouvoir » et lui a démissionné. Pauvre parti en train de mourir et adieux à tant d’espoirs et de rêves.
JMDF.