Il ne faut pas se voiler la face.
L’Europe a commencé à laisser tomber le Cambodge du fait des manipulations politiques et électorales qui ont marqué ces dernières années l’orientation du régime fort et populiste régnant désormais au Royaume du Cambodge (sans doute plus ou moins directement encouragé par l’arrivée du Président Trump).
En supprimant quasiment l’opposition, le Parti du Peuple cambodgien a rompu un accord démocratique datant de Accords de Paris de 1991, ce qui a particulièrement irrité le monde occidental.
Le gouvernement cambodgien qui s’est montré pour le moins malin depuis vingt ans s’est trouvé confronté à une risque énorme pour son développement économique, parti sur la base de 7 % par an depuis quinze, et où la moindre récession risquait d’amener une nouvelle génération de jeunes sortis des universités, dans … la rue !
Alors le Cambodge s’est-il jeté pour cela dans les bras de la Chine ?
C’est évident pour les observateurs présents dans la région.
Certes, il n’est pas établi qu’un ou des accords signés entre la Chine et le Cambodge puissent toucher autre chose que les investissements, le tourisme et le commerce (main basse sur le riz cambodgien), mais il apparaît de manière sous-jacente qu’un accord secret aurait pu également être signé par le Premier Ministre cambodgien touchant des secteurs qualifiés de … logistique !
De fait, il y a plus que les prémices d’une coalition régionale « défensive » pour l’instant qui semble se dessiner depuis que les positions du Cambodge au sein de l’ASEAN semblent avoir évoluées pour ne pas contester les côtés impérialistes de la Chine dans l’océan Pacifique …
Les médias cambodgiens semblent même résolus, sauf exception, à expliquer, avec des informations orientées et sans doute non libres, que la Chine est le meilleur partenaire que pouvait trouver le Cambodge (sous-entendu : contrairement aux Etats soutenus par Washington, à commencer par l’Inde !). La politique cambodgienne est faite dans l’intérêt du Royaume et la Chine avance ses pions.
Les objectifs politiques nationaux rejoignent les objectifs internationaux. Tout va donc bien !
JMDF