Il y a un problème d’argent au Cambodge. Non pas celui du métal précieux qui fait l’objet de recherche minière, mais celui des monnaies ; ces devises étrangères qui transitent dans de multiples affaires sans véritable contrôle, au plus grand bénéfice, il est vrai, du développement à grande vitesse de son économie.
Des dollars, des yuans, des bahts, des dongs, … Peu de riels en ville ou dans les casinos, machines à laver toutes devises.
La notion d’argent « sale » fait rigoler toute l’Asie puisque rien n’est sale ici lorsqu’il s’agit de business… Tous les investisseurs cherchent de l’argent et il y en a dans la région.
Cependant, la multiplication des banques privées, le boum des associations et organisations de microcrédit à travers le territoire, les projets ambitieux de construction, les experts chinois, les réseaux douteux en action, les projets de gratte-ciels, les lotissements nouveaux qui se créent comme des champignons à la périphérie de la Capitale, la demande de la Banque Centrale de renforcer ses fonds propres, ne sont pas sans inquiéter.
Certes, la population croît mais les résidences huppées risquent de rester vides un certain temps… N’y aurait-il pas quand même risque de surchauffe ? Ou une fragilité en cas de dérapage financier régional ?
Et puis l’argent, il y ceux qui en ont, à Phnom Penh, et les placent dans des villas « sans problème » ou des hôtels à moitié vides … et ceux qui n’en ont pas, dans les provinces et dans les campagnes, ce qui rend le pays vulnérable à plus d’un titre.
Le Cambodge maintenant pointé du doigt sur le plan international, comme l’un des pays où l’argent ne sentirait peut-être pas bon, saura t’il maîtriser son développement en évitant de laver de l’argent sale ?.
JMDF