Le parking était plein comme jamais hier matin à Phnom Penh devant le bâtiment du Conseil des Ministres et le Palais de la Paix où le Premier Ministre cambodgien et ses services avaient convoqué tous les acteurs du monde de la micro-finance en pleine expansion depuis une décennie dans ce pays.
Certes, faut-il accepter de le reconnaître, la micro-finance participe à faire bouger les campagnes. L’agriculture cambodgienne avance maintenant avec le sourire vers une croissance plus en adéquation avec celle de l’industrie et des services. Après tant d’années d’immobilisme, le pays tout entier se réjouit de voir les campagnes commencer à changer et la mécanisation faire sont apparition à petite et même grande échelle.
Néanmoins, tous les travers connus de la micro-finance sont bien là : l’abus de l’ignorance du paysan, les taux usuraires, les clauses abusives, l’envie d’enrichissement qui préside aux contrats, la spoliation des biens, ou des terres, qui intervient en cas de non-remboursement !
Alors que les autorités cambodgiennes se réjouissent de l’accès de plus en plus facile des familles rurales d’accéder à des moyens financiers pour fonctionner et se développer, le premier ministre a cent fois raison de mettre en garde ce secteur, avide de profit et parfois peu scrupuleux. Cette activité est en effet également pratiquée par des ONG qui devraient montrer l’exemple et jouer un rôle profitable de concurrence face au secteur privé cambodgien très actif, presque trop, alors … qu’il serait peut-être nécessaire dans les prochaines semaines, de … les montrer du doigt !
JMDF