Un ami en vacances dans les îles grecques me communique ce témoignage telle une photographie instantanée et remet ainsi en cause certaines de mes pensées :
*
« Une réalité des migrants syriens dans les îles grecques.
Lesbos est une des îles du nord de la mer Egée, une des plus grandes îles de Grèce. Très verte, 11 millions d’oliviers, elle est entourée de belles plages et compte environ 90 000 habitants.
Sa particularité est aussi de disposer d’une longue côte, facile d’accès par la mer, orientée au nord et à l’est à moins de 4 km des côtes turques.
On découvre ainsi des kilomètres et des kilomètres de plages, le plus souvent de galets, entièrement recouvertes de canots pneumatiques éventrés, de vêtements, de chaussures et de milliers de gilets de sauvetage ! On y voit aussi des bouées encore gonflées, des brassards, des flotteurs pour enfant, à l’effigie des héros de bande dessinée.
Une atmosphère lugubre règne ici.
On retrouve ceux qui ont tout quitté sur les routes. Ils doivent parcourir 60 km à pied, sous un soleil de plomb, portant parfois les plus jeunes enfants dans leurs bras. Dans un petit sac à dos, qui tient lieu de tout bagage, ils ont emporté tout ce qu’ils pouvaient. De longues files s’étirent et on découvre, à chaque virage, un nouveau groupe. Ils rejoignent Mytilène où ils tenteront d’embarquer sur un ferry pour rejoindre la Grèce continentale. Ils ne savent pas encore le chaos qui les attend sur le port.
Ils sont des milliers. Une petite escouade de policiers harnachés contre les émeutes tente, vainement, de maintenir un semblant d’ordre. Des échauffourées éclatent ici et là entre migrants, l’épuisement se fait sentir, les regards sont apeurés.
La solidarité est présente, chacun tente un geste, une parole, une grappe de raisins ou l’accès à un jet d’eau. Mais c’est surtout le sentiment d’être démuni qui l’emporte, impuissants face à l’ampleur du drame qui se déroule ici.
Les migrants ne sont ni des mendiants, ni des délinquants, ils fuient et ils marchent. »
*
Comme en Palestine, que fait-on pour arrêter ces guerres, ces drames, ces situations inhumaines ? Où est le gendarme du monde ?
Cher Jean,Ce drame fait « la une » aujourd’hui suite à une photo d’un petit garçon mort noyé et dont le corps était échoué sur une plage… Depuis la mobilisation est générale…Pour autant, nous n’entendons aucun « mea culpa » des dirigeants du Monde occidental reconnaissant sa responsabilité au travers des interventions militaires dans le Golfe… A la recherche de ce foutu pétrole… dans des simulacres de rétablissement d’une quelle conque démocratie… Où l’on voit où cela nous a mené… Et menant ce temps, des chrétiens sont massacrés, des musulmans sont terrorisés et il devient impossible de faire quoi que ce soit… sauf à reprendre ouvertement la « guerre froide »… Hégémonie des blocs, lutte des ego, politique et capitalisme, il faudrait une vraie révolution….Avec toute mon affectionJ’aime lire tes articles, ta réflexion et ton humour nous manqueBernardPS: après avoir eu du mal à y rentrer, j’ai adoré ton livre. A quand le suivant?
Date: Tue, 8 Sep 2015 03:18:03 +0000
To: bernard.ziegler@hotmail.fr
J’aimeJ’aime
Merci, cher Lecteur.
Pas plus de commentaire sur le sujet « migrants » sauf que cette photo a sans doute été fabriquée. En ce qui concerne l’écriture, j’ai transité du quotidien à l’hebdomadaire sur ce Blog. c’est distrayant. Mais je dois me contrôler… ! Il est probable que je me remettrai à un roman prochainement (2016). Merci de votre soutien.
jmdf
J’aimeJ’aime