Le « riel » cambodgien, une monnaie unique !

L’Histoire de cette monnaie est vraiment unique ! L’Histoire du Cambodge est marquée depuis deux siècles par les efforts des Rois pour que la monnaie ne soit pas le RIZ, avec son troc un peu partout puis la politique de l’occupant peu avant son retrait…

Née en France des Accords de la Ville de Pau, Accords franco-Indochinois, de 1949, dans le cadre de l’organisation de l’Union française (cf journal Le Monde du 25 novembre 1950), la monnaie cambodgienne Riel fêtera ses 75 ans en 2025?

Elle a été instituée le 29 novembre 1950 alors que le Royaume était encore sous protectorat et que la France voulait mettre de l’ordre dans la situation économique et financières des pays de l’Indochine.

Doter d’une monnaie le Cambodge faisait partie de l’ensemble des mesures prises pour mettre de l’ordre dans les flux de la région.

Ce fut fait. Cependant, le RIEL devient vraiment le symbole de la souveraineté nationale des Khmers lorsque sera proclamée le 9 novembre 1953, l’Indépendance du Cambodge.

Fier symbole monétaire comme le dollar :

et Fête nationale annuelle le 9 novembre de chaque année.

Pas de pot ! La monnaie allait subir les divers obstacles et secousses politiques de cette période, de la guerre du Vietnam et de tous les troubles qui s’en suivirent.

Evidemment, le pays durant cette période n’accueillera plus aucun investisseur pour apporter des richesses et maintenir une monnaie locale bien trop faiblarde.

Un Blocus économique de l’ONU qui n’arrange rien pendant des années où les Khmers Rouges occupent le siège du Cambodge…

Au contraire, l’instabilité politique qui suivait le Sangkrum Reast Nyium, avec le coup d’Etat de Lon Nol approuvé par les Américains en 1974… conduisait à l’arrivée des Khmers Rouges en avril 1975 qui, eux, supprimaient toute monnaie et tout usage de monnaie. Echanges basés sur le TROC.

Le RIEL a donc été aboli par les KR jusqu’en 1979. Date où l’armée vietnamienne chasse les KR de Phnom Penh et instaure un régime nouveau appelé ETAT DU CAMBODGE.

Le Riel est réintroduit au début de l’année 1980, ayant pour valeur 4 Riels = 1 dollar.

On espèrait le renouveau ! Cependant le Vietnam est considéré « pays d’occupation » sur le territoire cambodgien et le dérapage du riel, voire sa possible disparition, ne pouvait que se faire sans le moindre soutien économique extérieur. Danger.

Au contraire.

Ce régime politique instaure une nouvelle Constitution an 1989 et l’armée vietnamienne se retire alors progressivement à la demande du leader gouvernemental khmer HUN Sen.

En 1990 des pourparlers de Paix sont envisagés alors que la guerre continue entre Khmers sur toutes les provinces frontalières. Il aboutiront en octobre 1991, à PARIS, alors que les marchés de Phnom Penh changent un dollar pour 500 riels en petites coupures par paquets puis par sacs, dérapage du change un peu plus tous les jours. Ce sont les fameux Accords de Paris.

Le Premier Ministre Hun Sen, signataires avec trois autres factions, demande alors au Ministre français des Affaires Etrangères, Roland Dumas, d’envoyer d’urgence, en 1992, au Cambodge un expert anti-inflation capable de sauver le RIEL dans un contexte nouveau d’économie de marché et face à l’arrivée des investisseurs en dollars. Et surtout de 20000 casques Bleus de l’APRONUC dont les dépenses se feront en dollars US.

Modestement l’Expert français, trouvé au Ministère de l’Economie et des Finances, J M, arrive en juillet 1992 où l’inflation dérape encore de mois en mois. Il faut changer les règles du jeu et réécrire le droit commercial, afin de créer une économie de marché crédible et stabiliser comptes au Trésor avec l’aide des Experts de la Banque Mondiale et à la Banque Nationale du Cambodge.

Une projet de Loi sur les Investissements est rédigée en 1993 (brouillon en français) pendant les élections et votée en khmer un an plus tard… Et les investisseurs arriveront doucement, comme les touristes, en 1994 !

La croissance du Cambodge repart en 1994 et 95… L’inflation perdure jusquen 1997 où quelques troubles politiques ressurgissent. Le Tourisme et les investisseurs sont cependant au RDV, avant et après le Coup d’Etat, et la Banque Nationale du Cambodge, confiante, augmentant ses réserves en devises étrangères, finit par réduire la masse monétaire en circulation et à stabiliser en 1998 la monnaie cambodgienne à 4000 riels !

La dollarisation de l’économie se fait en quelques mois de 1992. Tout se paie en dollars qui arrivent par paquets via les loyers de tous les bâtiments publics et privés loués aux arrivants, les contrats, la fourniture de biens et de services, les salaires des employés, les traducteurs, les taxis… De toutes les nationalités ! Un seul point commun, les dollars.

Le Riel flanche… L’inflation galope. Mais le pays s’enrichit. Les propriétaires s’enrichissent. Les étudiants trouvent soudain du travail…

Un dollar pour 1000, puis pour 2000 puis pour 3000 et un journaliste me demandant en off à 3500, « cela va s’arrêter à combien ?  » je repondis : peut-être 4000…

Les années 2000 voient la croissance économique du Royaume se stabiliser à 7 % de croissance et la Banque Nationale s’enrichit au point de créer une Musée de la Monnaie. Très bien conçu, il faut visiter le Musée SOSORO pour mesurer combien cette monnaie est Unique…

Depuis 1998, et actuellement, il faut 4000 riels pour 1 dollar.

Soit mille fois moins que son cours de 1980. Mais en divisant par 1000 sa monnaie par exemple sur le modèle Ancien Franc Nouveau Franc, dans vingt ans, le Cambodge retrouverait sa parité de de 4 pour un.

En attendant il faut dédollariser progressivement l’économie. Le Gouvernement royal y est déjà parvenu pour 15 %. Il faut que toutes les composantes économiques faissent des efforts pour augmenter ce chiffre, voire le doubler entre 2020 et 2030.

Allez donc visiter le Musée de la Monnaie SOSORO à Phnom Penh.

JMDF 2023 – 24

PARTIR ? France Thailande Cambodge…

Pendant la période du Covid, je me suis retrouvé confiné à Siem Reap et malgrè les plaisirs du calme et de la tranquillité de la douce rivière provinciale, j’ai du tuer l’ennui en me remettant à l’écriture, entre 2020 er 2021. Le manuscrit dormait dans un tiroir et en le sortant l’an dernier, j’ai trouvé qu’il pouvait faire plaisir aux gens qui me connaissent. Il est bien teinté de la poésie que l’aime et ne montre pas. Poème et musique des mots.

Mon premier roman date de près de dix ans et était une histoire cambodgienne, je dirais très cambodgienne. Cette fois – c’est aussi une suite – le personnage principal, Marc, est un voyageur, comme moi, qui se pose sans cesse la question du « Partir ? ». Et cherche encore son arrivée vers la plénitude… En chemin il rencontre des souffances qui le ramène vers un chef d’oeuvre artistique. Une statue exprimant trop de choses pour être une réponse.

 qui le ramène toujours à une sculpture de son enfance ?

Le lecteur partira en voyage avec moi entre l’Asie et la France. Je suis un Ch’ti qui a fait carrière à Paris et à Phnom Penh mais aussi enseigné quelques années en Thailande. Au moins trois vies en somme. Si vous voulez savoir où… partir prochainement…, allez consulter l’ouvrage qui sortira ce mois-ci à Phnom Penh seulement, Aux Carnets d’Asie et à Monument Books. Mais aussi dans toutes les bonnes adresses françaises de Siem Reap.

Le nouveau Phnom Penh 2024

Le « Petit Paris » de Phnom Penh

Au mois de mars, plusieurs grandes agences de presse ont publié des reportages du « Petit Paris » et de son Arc de Triomphe, situé sur Koh Pich (l’île du Diamant) à Phnom Penh. Ces images ont suscité l’intérêt des occidentaux.

Arc de Triomphe Phnom Penh

Le Petit Paris à Phnom Penh

Koh Pich est le nouveau quartier de Phnom Penh sur le Mékong et le Bassac. Le terrain était un marécage jusqu’en 2000, les paysans y cultivaient autrefois des légumes.

En 2015, des promoteurs ont lancé un projet commercial appelé « Elysée », développé par l’Overseas Cambodian Investment Corporation (OCIC) pour créer  le « Petit Paris ».  Il devient petit à petit le quartier résidentiel de Phnom Penh et une municipalité à part entière.

L’engouement dans la presse internationale, principalement en Europe, n’est pas seulement dû à l’impressionnante reproduction des codes architecturaux de la capitale française, mais est surtout lié à la nature du projet…  Il a été décrit par un média français et beaucoup d’autres comme « une enclave chic, destinée aux riches, permettant de se mettre à l’abri des embouteillages et de la pollution sonore dans l’un des pays les plus pauvres d’Asie… »

Mais tout cela reflète surtout une méconnaissance du Cambodge d’aujourd’hui. Dans la vision de beaucoup de personnes encore, le pays reste tel qu’il était dans les années 1990, c’est-à-dire un pays en reconstruction après deux décennies de guerre civile et les années dévastatrices du régime des Khmers rouges.

C’est donc avec surprise que l’on découvre qu’en 2024, Phnom Penh est remplie de gratte-ciel, que d’immenses fortunes ont été amassées dans cette ville et que le Cambodge, qui connaît une croissance économique régulière, vise à devenir un pays à revenu moyen supérieur d’ici 2030 et un pays à revenu élevé d’ici 2050.

N’étant plus sous les feux des projecteurs depuis quelques années, le Cambodge s’était presque fait oublier et la mutation qu’il a connue au cours de cette dernière décennie est passée inaperçue aux yeux du monde.

Désormais, une nouvelle génération de dirigeants prend peu à peu les rênes du pays sous l’œil vigilant des anciens.

Cette génération parviendra-t-elle à donner une nouvelle image au Cambodge ?

C’est l’un des défis qu’elle doit relever.

Le Petit Journal Cambodge 12 avril 2024

A votre Santé, Singapour !

A votre santé, ce n’est pas un encouragement à boire !

Mais c’est un constat que la Santé des Singapouriens est une des meilleures du monde, au moins du fait de l’environnement sanitaire de la population par des Autorités qui prennent les mesures nécessaires pour se faire…

Nous savons maintenant que les humains qui ont la meilleure santé dans le monde (sur Terre) et les meilleurs soins médicaux, sont à Singapour. Les statistiques peu à peu en font foi.

Les conditions sanitaires du pays sont très sûres. Le paludisme n’y sévit pas depuis longtemps. La transmission de la dengue est sporadique ou inexistante depuis plusieurs années.

Les hopitaux les meilleurs du monde et sont sûrs, compétents et équipés.

La nourriture est saine. Les soupes de nouilles, bouillies, sont toujours recommandées.

L’eau est potable à peu près partout dans ce petit pays considéré comme une île mais en fait la pointe Sud de la Malaisie.

Pour les touristes, rien n’est exigé. Comme partout dans le monde prenez le précaution du Tétanos.

Si ce n’est pas le cas, les vaccins contre l’hépatite A et la fièvre typhoïde sont parfois recommandés par les agences de voyages mais pas par les compagnies aériennes.

Néanmoins, attention aux visas d’entrée et de sortie. Tout est sérieux et rigide dans ce petit Etat grand comme un bijou en or massif !

IKAT PIDAN, rare survivance khmère de l’artisanat textile

L’art du tissage cambodgien ou le Hol Pidan

Voici des éléments culturels importants pour comprendre ce qu’est l’IKAT PIDAN. Aujourd’hui il demeure une association qui essaie de faire survivre cet ART.

Le tissu : l’ikat est populairement utilisée pour concevoir les célèbres motifs « Hôl ».

Signifiant « nouer » en indonésien, c’est une méthode particulière de teinture par ligature sur les fils de trame avant le tissage. Il faut donc bien évaluer la quantité de fils utilisés et leur positionnement car c’est la juxtaposition des fils correctement teints qui créera le motif. Les fils de trame sont posés sur un cadre, noués par endroits, puis passés dans des bains successifs de teintures naturelles. Les parties nouées sont préservées de la teinture et c’est ce qui donnera une forme complexe d’une grande finesse au motif une fois les nœuds retirés. Ces fils sont ensuite reportés sur des bobines et passés sur une chaîne de tissage.

Traditionnellement, les tissus ikat possèdent des motifs compliqués et sophistiqués symbolisant richesse et prestige. Certaines pièces font intervenir différentes couleurs et représentent des scènes historiques. 

Cette technique fut poussée au rang de discipline artistique au Cambodge, demandant beaucoup de temps, de patience et d’habileté lors de sa confection. Le Pidan est considéré comme l’ikat le plus compliqué et raffiné. Il s’agit d’un ornement mural destiné aux cérémonies religieuses et présentant divers motifs tels que des temples, des scènes de la vie de Bouddha, des Apsaras, des nagas. Certaines pièces de Pidan, en particulier les plus anciennes, possèdent des motifs uniques qui ne se répètent jamais sur toute leur longueur, de véritables trésors de patience et d’ingéniosité. 

Hol Pidan
Hol Pidan. Photo : Rin Ousa

Ainsi, l’exposition vise à sensibiliser le public, en particulier les jeunes, à la compréhension et à la promotion du hol pidan. Il faut des mois pour en tisser un. La plupart des tisserands sont des femmes qui mémorisent l’histoire pour tisser les motifs. Les hol pidan sont généralement suspendus dans les pagodes des villages, lors des cérémonies religieuses. Les Khmers ne les portent pas car ils considèrent qu’ils sont destinés au divin.

Évolutions et nouveaux défis de l’artisanat khmer 

Aujourd’hui, le rôle de hol pidan n’est plus aussi étroitement associé aux croyances religieuses. Les jeunes en achètent et les accrochent dans leur maison, leur bureau ou dans les lieux touristiques. 

Chhay Visoth, directeur du département des musées, a expliqué que l’exposition visait à mettre en lumière les inquiétudes des tisserandes face aux défis que représente le maintien de la production de hol pidan dans un contexte de diminution du nombre d’acheteurs et de vieillissement des tisserandes. 

« Il y avait autrefois 415 pièces de textiles au Musée national du Cambodge. Malheureusement, plus de 300 pièces ont disparu pour des raisons obscures après la fin du régime des Khmers rouges », a expliqué Chhay Visoth. « Il ne restait plus qu’une partie des collections après la libération du 7 janvier 1979. Grâce à la générosité des donateurs nationaux et étrangers, le nombre de hol pidan est passé à 72 piéces depuis 2008. En août 2023, 41 hol pidan ont été donnés au musée national par l’équipe du projet japonais du ministère de la Culture et des Beaux-Arts », a-t-il ajouté.

La Sokheng, conservateur de peinture au Musée national, a déclaré que cette exposition temporaire visait à montrer l’évolution des hol pidan khmers.

« Autrefois, le hol pidan était suspendu à l’intérieur d’un temple ou d’un sanctuaire. En raison de son prix élevé, il n’est plus couramment acheté à des fins religieuses”, a expliqué La Sokmeng.« De nos jours, les personnes à revenu moyen ou élevé qui peuvent se permettre d’en acquérir, les achètent pour les accrocher au mur, dans un cadre.

Le prix varie en fonction de la taille. Les hol pidan avec une histoire complète peuvent coûter entre 500 et 600 dollars, tandis que les petits pour la décoration d’une maison peuvent coûter entre 100 et 200 dollars. Le hol pidan est l’un des plus anciens artisanats khmers.

Bien que nous ne sachions pas exactement quand il a été créé, le mot « pidan » apparaît dans les inscriptions en sanskrit au moins depuis le XIIe siècle », a-t-il expliqué.

Avec JMDF

Sources : Le Petit Journal Cambodge 27 03 24

artistes khmers nouvelle génération 2000

Je profite de la semaine de la francophonie pour citer ici les plus gans pleintres cambodgiens actuels qui sont tous francophones !

CHIM Sothy

SUOS Sadavy

NOU Sary

LEANG Sokhon

EM Riem

CHAN Vitharin

Désolé chers lecteurs.

Ce petit panel vaut ce qu’il vaut mais n’est pas représentatif de ce qui apparait comme une ouverture du marché de l’Art au Royaume du Cambodge depuis les années 2010.

Cependant mon activité dans le domaine de l’art est reprise sur mon site web de « recreation-cambodia.com » que je vous conseille de consulter…

ReCréation a lancé en 2023 un grand concours de Peintures et cette compétition sera renouvelée dans les prochains mis sous le nom de EKARIEACH 24 !

Prendre un « bleu » en peinture

Différents bleus !

bleu ciel, bleu marine, bleu roi, bleu pétrole, bleu canard, bleu électrique, bleu turquoise, indigo !

D’une manière générale, quand on parle de la couleur bleue on englobe un large éventail de variantes.

Le bleu est une des couleurs les plus utilisées dans l’art, la décoration et l’industrie de la mode, car elle est associée à des émotions comme la sérénité, l’harmonie et la loyauté, pourtant elle est une des couleurs les plus difficiles à obtenir.

Difficile d’obtenir un bleu sans mélanger de couleurs ?

Aucune fleur n’est bleue excepté le Bleuet ?!!!

JM

Pour obtenir cette couleur, vous allez avoir besoin de cyan et de jaune ; en fonction de la nuance exacte que vous voulez obtenir vous pouvez ajouter, petit à petit, du jaune à une base bleue ou vous pouvez aussi compliquer le mélange en obtenant, dans un premier temps, une couleur plus verte que vous éclaircirez ou …2

Premier roman de JMDF

Mon premier roman s’intitule « Il rêvait d’une autre rive », édité à Phnom Penh en 2014. Presqu’épuisé, il reste 22 exemplaires en vente à la Librairie Monument Books de Phnom Penh !

Le second roman s’intitulera « PARTIR… » et sortira des presses en avril 2024 et en librairies cambodgiennes en mai 2024 !

Non lié, il s’agit quand même d’une suite du premier ! Un voyage où je vous invite à m’accompagner dans quatre ou cinq pays.

JMDF

Ma vie ne s’est pas éloignée du confinement (20-23)

De mon « pays pauvre », je ne dois pas me plaindre d’après ma … liste à la Prévert !

« j’ai un toit ». Oui,et même deux puisque je suis propriétaire d’un appart que je cherche à vendre sans clients et d’une maison excentrée quasi invendable. Et toujours cette « maison » sur pilotis à la campagne où je ne vais presque plus jamais, Ton arrosant pour moi les plantes … et chassant les souris et autres gros bestiaux tropicaux ! Et je vis seul dans une grande maison que je loue à moins de deux kilomètres du centre, petite ville touristique qui attend ses touristes.

En fait, j’ai raté quelque chose de ne pas penser que j’allais rester ici … J’aurais construit un projet de vie en construisant une maison et aménagé un lieu à mon goût…

« à manger » J’en ai parfois marre du riz. Je n’aime plus faire la vaisselle. Mais dîner presque tous les soirs au restaurant c’est un privilège dont je ne me lasse pas encore. Cependant je retombe toujours sur les mêmes (…) qui n’ont pas encore mis la clef sous la porte.

« à boire plutôt bien » Je fais attention en ce moment car j’ai parfois des relans hépatogènes (période d’aigreurs ?) et la crainte de l’habitude. Mais bière ou vin tous les jours et parfois biere le midi et vin le soir ! Sinon il y a depuis peu une bonne eau minérale, la Kulen.

« Bon cafés » les matins à la cuisine comme un bon Chti mais une fois par semaine petit déj. à l’école hôtelière près de chez moi.

« du chauffage » Ici pas besoin du tout de chauffage toute l’année. Jamais de pull ! 17° le plus froid et 42° le plus chaud… Pas de feu, pas de cheminée, seuls le charbon de bois du BBQ.

« lessive » Pas besoin de faire à repasser car toutes les chemises vont au lavoir qui ne coûte que 20 cents par pièce. Pourquoi s’en priver alors qu’il faut donner du travail autour de soi à ceux qui ont tout perdu.

« de l’électricité en permanence » C’est mieux qu’il y a 20 ans et presque sans problème mais une coupure de quelques secondes une fois par semaine et de quelques heures une fois par moi surtout en saison chaude.

« des vêtements, ». certains vieillissent car je ne renouvelle plus rien faut de voyages possibles à Bangkok où j’avais mes habitudes depuis plus de 30 ans. Il me faudra un nouveau caleçon très bientôt. Vivement 2023…

Quant aux chaussettes, je ne sais plus les mettre faute de pouvoir me baisser/pareil pour lacer les chaussures.

« du matériel pour laver » Me laver (une douche trois fois par jour), réfrigérer mes aliments,

« des livres » je ne lis plus du tout.

« des journaux » Plus rien pour moi en papier ! mais « 20 minutes » du matin au soir …

« un téléphone, » oui j’adore envoyer des photos et des nouvelles par whatsapp ou Telegram ou Line ou Viber… Avec les amis connectés seulement hélas ! Et puis je suis aussi très Facebook.

« un ordi, » j’en ai trois dont un petit portable pour les voyages et dont un en QUERTY (rrrrr….) dont je ne me sers guère.

Je ne sais plus écrire car je ne paie pas pour Word sur mon PC !

« une TV, » Suis malheureux la grande et belle a vieilli et s’arrête image au bout d’une heure. Seul le son … L’autre petite tv dans ma chambre ne capte plus les chaines étrangères ! Du coup elle dort.

« le ramassage des ordures ménagères, » Un problème assez souvent ici. On brûle quand on est à la campagne. En ville on paie avec un ramassage parfois partiel ou aléatoire.

« du temps pour moi », Presque trop pour moi mais comme je perds la mémoire je m’obligeais à essayer de faire du théâtre deux soirs par semaine. C’est fini. La semaine je passe au moins deux heures avec les cours de la bourse et autant le weekend avec le football. Mais je m’occupe d’Art avec une partenaire qui a quitté le Cambodge et je suis l’animateur et le juriste pour les contrats… Allez donc voir mon site : Recreation-cambodia !

« la possibilité, pour l’instant, de sortir me promener et de faire des courses » Pour moi et nous libres depuis un an sans covid mais la peur arrive soudain avec 300 cas à Phnom Penh. Les vrais amis sont loin. Où sommes-nous ?
 
« seule »
oui cela est terrible pour moi. Je suis vraiment seul. Et je n’ai eu l’habitude dans le fond toute ma vie parce que je savais que je pouvais ne pas être seul. Maintenant la vieillesse ne me laisse plus grand espoir de quoi que ce soit. J’ai encore des tressaillements et des regards pervers sur tout ce qui est beau et à moitié nu. Au moins je suis content d’être là pour la beauté qui n’est que visuelle. Mon âme est aussi bien seule.

« sur la propreté ».
Tout est sale au Cambodge, les plastiques, les détritus, le vent et les poussières, et parfois ma maison aussi. J’avais viré ma femme de ménage car elle était rentrée avec sa clef un jour non prévu et moi à moitié nu…
Trois garçons se sont succédés depuis et c’est la cata.  Alors je me rends compte que seules les femmes savent nettoyer. Sans doute des millénaires dans les gènes ?! Néanmoins je fais la lessive avec plaisir et peu de jardin avec gros effort. La sieste de plus en plus souvent …

« bouger ».
Je fais de la moto tous les jours et je sais que ma vue baisse chaque année fortement. Gare. Mais bon tant pis, s’il y a accident j’aurais fait très très attention et je pourrais mourir à toute blinde… contrairement à ma conduite.
Ma voiture reste souvent au soleil dans le jardin. Je conduis peu puisque … je ne suis pas assuré !


Voilà toute ma vie et mon bonheur.
Qui sait ?
Reste ma maison de Valenciennes. Vendue ? Un autre monde.
Quand basculer ?
 « bouger »
?

Géopolitique de l’ASEAN

Géographiquement et historiquement, tous les États de la région appelée Sud-Est Asiatique et regroupés au sein d’une communauté nommée ASEAN se trouvent dans l’orbite du grand et puissant voisin qu’est au Nord, la Chine. Géographiquement forcément. C’est la zone d’influence logique. Il y a le Nord pour la Chine c’est la Russie mais surtout le Corée, puis outre-mer à l’Est avec l’ennemi japonais !

Aussi, les pays du Sud-Est de l’Asie Pacifique sont dans le regard des tentations et tentacules de la Chine vers le SUD ! Sauf l’INDE nombreuse et réticente, bien sûr, sur l’Océan Indien…

Et toutes les routes de la Soie le confirment.

Politiquement, la situation est la même. La Chine encore endormie, l’Indochine se sentait libre de regarder au-delà des mers… Mais elle s’est réveillée et maintenant domine l’économie mondiale et cherche à dominer ses voisins.

Singapour était depuis longemps « stratégique » et tombé de fait dans le giron américain. Ceux-ci avaient « libéré » le Vietnam, protégé les Philippines, soutenu les généraux Thailandais…

De facto, les pays de la région sont donc en train de devenir les « otages » du duel entre Washington et Pékin. La Chine compte ses amis pour les aider… et accroître sa zone d’influence vers le Sud.

Les Américains se demandent quels seraient les soutiens réels dans la région en cas de conflit avec le Chine au sujet de Taiwan.

Politiquement et militairement, la relations avec les États-Unis reste privilégiée par certains, voire désormais choisie comme l’axe principal du renouveau, si l’on regarde du coté des Philippines.

Cette fracture engendrée par les rivalités américano – chinoises est normale. Et elle n’est pas que militaire. Elle est aussi industrielle, économique, technologique.

Jusque-ici, les pays de l’ASEAN ont réussi cette prouesse  de satisfaire l’un et l’autre de leurs parrains. Même le Cambodge, élève privilégié de l’influence Chinoise, s’est bien gardé de se fâcher avec l’oncle Sam ces derniers temps.

Le Cambodge joue sur les deux tableaux. Le Premier Ministre historique, Hun Sen, est un fin diplomate et tient parfois un peu de feu Roi Sihanouk. Il a deux pieds. Il a su nouer un réseau de soutiens internationaux bien au delà de Pékin et de Xi Jinping. Et conserver la confiance de l’Europe…

Et demain ?

La réalité politique (et militaire) dictera ses choix. Les échéances politiques en Indonésie seront précieuses. La démocratie est peut-être enfin en marche en Thailande !

Pékin comme Washington exigent des gages de fidélité. Après les élections américaines, ils seront de plus en plus attendus. Que faire ?

Le duel géopolitique s’impose même en interne dans les capitales de l’ASEAN.

Toute la zone a beaucoup à perdre d’une opposition de plus en plus radicale entre les deux premières puissances économiques mondiales.

L’Europe, qui rêverait d’arbitrer ce duel, n’en a pas du tout les moyens, géographiquement, politiquement et militairement.

JM avec Gavoche