La concentration de la plus forte population mondiale ne sera pas une surprise : aujourd’hui, mais encore plus demain, les problèmes indiens vont bouleverser le monde !

Actuellement, les centrales thermiques indiennes sont encore en état d’alerte.

Au cours des derniers mois, leurs réserves de charbon se sont effondrées pour atteindre un niveau critique.135 centrales thermiques alimentées au charbon du pays disposaient, en moyenne, de quatre jours de stock. Plus de la moitié d’entre elles possédaient moins de trois jours de réserves et quinze étaient déjà en rupture de stock.

Dans un pays où « l’or très noir » permet de produire près de 70 % de l’électricité dont la consommation augmente sans cesse, les faibles réserves de charbon font craindre parfois des coupures de courant.

Retour à la normale en 2022 mais fortes pluies et tensions politiques.

Comment l’Inde en est-elle arrivée là ? En mars 2021, les centrales possédaient encore des quantités confortables de charbon mais après la seconde vague de coronavirus qui a déferlé sur le pays durant les mois d’avril et mai, le retour à la normale s’est fait beaucoup plus rapidement que prévu.

La consommation d’électricité a augmenté de 16 % au mois d’août 2021 sur un an.

Pays de mousson, les changements climatiques vont avoir des conséquences sur l’Inde bien plus grandes que dans les pays plus petits et moins peuplés. En Inde, tout se multiplie par dix : les succès comme les catastrophes. Les exploits éducatifs et économiques autant que les crises sanitaires et les paniques pour demain.

JMDF 07/22

En temps normal, les exploitants de centrales s’appuient sur les importations pour maintenir leurs stocks durant la mousson. Mais cette année, la flambée des prix du charbon sur les marchés internationaux a été dissuasive. L’Inde a beau posséder les quatrièmes réserves mondiales de charbon, elle dépend aussi des importations. Le pays est d’ailleurs le deuxième importateur de ce minerai au niveau mondial

Menace sur la croissance

L’Inde entame au mois d’octobre la saison des festivals religieux qui correspond généralement à une hausse de la consommation. « Si la situation ne s’améliore pas et que des coupures de courant régulières se produisent, alors cela aura un impact sur la croissance économique », juge Devendra Pant qui n’avance pour le moment aucun chiffre. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, après s’être contractée de 7,3 % l’année dernière, la troisième économie d’Asie devrait connaître un rebond de 8,3 % en 2021-2022.