l’huile de palme de la Malaisie au Cambodge

La déforestation se poursuit en Malaisie pour planter des palmiers. Des palmiers à huile. Après l’Indonésie sacrifiant une partie de ses forêts pendant des années, voici dans les années 2000 la Malaisie qui n’en a pourtant déjà plus beaucoup. Ce changement brutal de milieu naturel dans ces pays est une catastrophe écologique supprimant la biodiversité sur des terres restées vierges.

Les plantations dans les zones tropicales partout dans le monde, et particulièrement en Asie (au Cambodge les plantations d’hévéas se multiplient pour le latex !), sont à l’origine de la destruction irréversible de forêts primaires.

Lorsque ces plantations apparaissent utiles pour l’économie du pays et en particulier pour la création d’emplois, il convient de s’en réjouir mais le plus souvent ce sont des compagnies étrangères multinationales qui investissent, et … sans visages et sans scrupules ! Elles viennent puis elles s’en vont…

 Et pourquoi ?

Parce que le palmier est une machine à produire de l’huile en grande quantité. Le palmier permet, par pression à chaud de la pulpe de ses fruits, la production aisée et généreuse d’huile. Cette huile facile à extraire représente le 1/4 des huiles produites dans le monde. L’huile de palme est souvent décriée dans nos pays occidentaux, notamment pour son impact sur la santé (discutable, sauf pour l’obésité !) et surtout son arrivée discrète (de moins en moins) dans nos produits de grande consommation, et notamment la composition des … chocolats !

Le Cambodge est connu pour ses fabuleux palmiers à sucre (Borassus flabelliforme), et ses paysages bucoliques de palmiers villageois ou bordant des rizières. Il y  en a même un devant le temple d’Angkor Wat. Plus jolis que les cocotiers, souvent plus élevés, traditionnellement, ces arbres séculaires villageois, qui mettent plus de 20 ans à pousser, servent à faire du vin de palme, à partir des tiges de fleurs et de fruits. Mais aussi de multiples sous-produits de l’arbre nécessaires à la construction de maisons et la fabrication d’ustensiles qui rendent cet arbre précieux.

Or, des plantations de palmiers à huile (son lointain cousin) font maintenant leur apparition au Cambodge ! La tentation d’accéder à l’huile facile attire désormais les investisseurs. Venus du Sud ? Sans doute. Les asiatiques semblent s’approprier cette exploitation intensive de … palmiers.

– Autrefois, l’odeur du vin de palme, aujourd’hui l’odeur du profit, ça coule de source.

JMDF

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