Depuis le Coup d’État de mai 2014,
le Royaume de Siam reste dans les divisions et l’instabilité’ politique. Et pour cause ! – Les maux qui ont conduit le pays au bord du chaos sont toujours là. Les « Rouges » et les « Jaunes » sont campés sur leurs positions, ils subissent. Quelques leaders obligés de se taire et ça fait du bien ! Les militaires sont tombés du ciel juste avant la possible guerre civile comme un « arc » multi-colore. Néanmoins, la couleur « camouflage » qui a pris les rennes du pouvoir, du brillant fauteuil de premier ministère jusqu’aux rangs choisis de l’Assemblée, sous la teinte de la normalité durable, un peu grise, ne trompe en fait personne.
Quelle couleur aujourd’hui ? L’argent n’a pas d’odeur mais ne pourrait-il pas avoir une couleur ? Le pouvoir veut nettoyer l’argent sale et lutter partout contre la corruption. Effectivement partout. Il semble y parvenir dans certains secteurs. La grande lessive contre des « maffias » locales est en cours. Des policiers véreux ont été arrêtés. Sans doute pour l’exemple. Sinon …
Même purge brutale chez les grands chefs. Le nettoyage des vols, des drogues et des crimes est loin d’être terminé alors qu’une nouvelle Constitution entre en discussion pour occuper la période de … séchage et de repassage du beau linge. Passer et repasser, en Thaïlande, les Militaires savent le faire depuis plusieurs décennies. Cette fois, le pays ressortira effectivement un peu plus propre. Ce qui ne veut pas dire : blanc.
Les tensions ne semblent plus palpables dans Bangkok en ce moment mais elles sont sûrement vives dans certains cercles colorés où les réunions sont cependant toujours interdites par la loi martiale. Qui connait la couleur de l’underground ? Même L’opinion publique ne s’exprime pas dans un tel contexte de contrôle et de censure. Mais les Siamois sont soudain tous d’accord pour avancer vers des standards éthiques. Enfin un point commun. Heureusement puisqu’il conviendrait de rechercher une nouvelle génération de politiciens intègres. Sinon, l’avenir risque de ne pas être rose.
L’économie thaïlandaise a subi le « contre-coup » des événements semant le trouble dans la Capitale, alors que le Nord semblait s’isoler et que le Sud séparatiste continuait à déstabiliser la cohésion nationale. Plusieurs points de PIB ont été ainsi perdus ces dernières années pour faire de ce pays l’un des moins performants de l’ASEAN en 2014. Qu’en sera t-il en 2015 ? Il est prévu de remonter vers les 4 % de croissance. L’économie va t-elle reprendre bientôt des couleurs. En attendant, la société civile s’interroge. La saison chaude est arrivée. Le soleil perce de sombres nuages, il est comme toujours jaune-orangé. Un signe ? Du Jaune au Rouge, ça semble compatible, non ? Les Thaïs confondent si souvent, dans leur langue, le bleu et le vert…
Le « business » aussi en est ébranlé. Y aurait-il de l’argent sale et où ? Celui de la prostitution et des trafics, certes. Mais où commence un trafic en Asie ? En s’attaquant aux marchés troubles et en remettant en cause des concessions et des marchés publics engagés par les anciens dirigeants politiques élus, forcément, des secteurs économiques et des décideurs s’interrogent sur l’impact de la machine à broyer du noir mise en marche. Pourvu que les investisseurs, les pays amis et les touristes maintiennent leurs projets… et que l’ouverture du marché régional conforte les rêves de reprise à l’export.
Les rumeurs ne peuvent s’empêcher de penser que la situation va durer jusqu’au prochain événement. La succession … des efforts entrepris par le chef de la Junte, devenu PM pour normaliser le fonctionnement de la société, permet de remettre des projets de développement en chantier (production électrique ; transport ferroviaire) sans les freins récurrents créés par la corruption. C’est louable. Est-ce durable ?
Même le bouddhisme se prend les pieds dans la natte. La presse blâme certains moines et d’autres risquent d’être tout simplement défroqués pour avoir … ouvert des comptes en banque.
Le plus dur, dans ce pays sans chômage parce que tous les petits boulots sont tolérés depuis des siècles, … c’est la dernière manœuvre de balayage : les trottoirs remplis de vendeurs de soupes et de petits commerces forains, devraient être nettoyés eux-aussi. Un ancien premier ministre n’avait-il pas été dans ce sens, fermant à minuit les bars touristiques et les bordels ? Attention, l’économie informelle ne risque t-elle pas de ce fait d’annihiler les couleurs de la reprise ?
Ah ah ! Ah oui vraiment, comme dit la chanson au pays de Siam : tout va très bien, Madame …
JMDF
Partout, le « peuple » désire des politiciens « blancs », non corrompus mais aussi que ne soient pas non plus des oies……Bisesbernard
Date: Mon, 2 Mar 2015 10:21:17 +0000 To: bernard.ziegler@hotmail.fr
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