Bonheur solitaire – Solitudiness

Récemment un ami, Franck, en peine avec sa compagne, son travail, ses projets de vie, me posait cette question par messagerie :
*
 » Selon toi, le bonheur existerait-il seulement a deux ?
Y aurait il une barrière infranchissable qui empêcherait d être heureux tout seul ? « 

*
Voici la réponse que je lui ai adressée :

 » … Nous sommes quand même nés incomplets et forcément conscients et angoissés par la mort, dont nous, humains, … nous savons qu’elle est notre destinée ! Alors, déjà, comment puis-je être heureux si je me sens incomplet, seul, et en plus fragile et mortel … ?!

Il y a peut-être des exceptions parmi les gens qui se sentent doubles, masculin et féminin à la fois, sans souci de la procréation, celle-ci naturellement « innée » pour la survie de l’espèce animale que nous sommes. Mais comment savoir si ceux qui recherchent la solitude sont vraiment heureux ?

Le partage est la meilleure réponse à l’état naturel de mal-être. La présence de l’autre, même à défaut d’échange de sentiments, semble indispensable pour une vie moins angoissée, ou plus apaisée, donc s’approchant du bonheur. La seule présence de l’autre à côté de soi crée un sentiment (lequel ?) et conduit au partage. Chaque être est naturellement social même s’il contrôle avec sa tête son instinct grégaire… et même si la société souvent révulse.

La solitude, c’est la vie monastique ! C’est cependant encore la recherche d’un autre qui existerait dans le ciel et nous donnerait la vie éternelle comme pour répondre à nos deux angoisses ! C’est même parfois un « mariage » avec un dieu, disent les bonnes sœurs !

Les ermites ? Des gens exceptionnels. Ceux qui parviennent à vivre à l’écart, le font avec une philosophie qui est aussi la recherche d’un dieu… Ou bien ils deviennent dieu eux-mêmes. Comme ils meurent seuls, personne ne sait s’ils ont été heureux ! Certains deviennent fous ou doivent épouser la nature ou croire à des « partages » affectifs avec … des animaux ! Non, la solitude ne peut être un but, même si chacun la rencontre dans la société, dans certaines étapes d’une vie, et parfois s’y trouve bien. Un moment.

L’Homme peut compenser le manque qu’il ressent par le mysticisme, l’ascétisme, la méditation, etc… Ou bien certains jouent avec la mort jusqu’à ce qu’elle les prenne (comme les drogués, les joueurs, les sportifs de l’extrême !). C’est fou.

Il reste, cher ami, que je suis parfois heureux tout seul. Par moments… Au bout de chacun de ces moments, je cherche qui j’aime, qui me manque, de qui j’ai envie. Je recherche l’autre. Comment étouffer son envie d’aimer ? Même dans les moments de déception amoureuse, on a envie d’aimer une personne, celle qui, que, quoi, dont, où …

Et si je ne trouve pas, dans mon cœur, dans mon carnet ou mon Outlook, je sors. Je vais rencontrer les gens, converser, échanger, satisfaire le besoin de l’autre et le besoin de trouver mon égal ou mon double, ou ma moitié. Alors, j’approche du bonheur. L’amour est notre issue de secours !

Parce que, Franck, dans ta question, il y a quelque chose qui ne va pas : « heureux », ça veut dire quoi ?
– apaisé ?

Oui, on peut être heureux tout seul… mais la seule barrière franchissable dont il ne faut pas s’éloigner, c’est le groupe. Je bonheur est fait de plein des « autres » qui se posent la même question que toi et qui, sans que tu le saches clairement, … comptent bien sur toi. Seul mais jamais seul.

J’M

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