De l’EAU courante pour les Khmers

L’eau pour tous les Khmers !

Tel est le projet du gouvernement royal du Cambodge

Le  Cambodge est encore un pays rural. 70% de la population vit dans les campagnes. 

Depuis des décennies, voire des siècles, les paysans cambodgiens vivent sans eau courante ni électricité. La tradition des vendeurs d’eau a heureusement quasi disparue alors que les entreprises de forages de puits se sont multipliées dans les petites villes et que les analyses de la qualité de ces eaux n’apparait pas satisfaisante. Il n’en reste pas moins que les jarres sont « la source » d’eau du quotidien de la plupart des gens dans les zones éloignées. L’eau manque encore un peu partout lorsque les jarres de l’eau de pluie sont vides.

Le gouvernement a donné l’impulsion à force de directives et de financement vers les provinces pour que les gouverneurs fassent évoluer dans les toutes prochaines années cette situation (plan 2024 – 2027).

A la merci du choix des gouverneurs provinciaux, la disparité entre les zones risque de perdurer un certain temps. L’éloignement d’une ville reste encore un frein à l’entreprise d’adduction d’un village aux ressources limitées.

En revanche, pour « l’électricité pour tous les Khmers », le développement de politiques volontaristes du nouveau Premier Ministre HUN MANET avancent plus vite depuis deux ans. Contrairement à l’eau, une Société publique, EDC (Electricité du Cambodge), présente à la fois des moyens et de l’expérience pour participer à un maillage plus grand et sûrement plus rapide sur l’ensemble du territoire.

Publié Y. M., par Le GAVROCHE le 25 05 25

https://gavrochehebdo.cmail19.com/t/i-l-fhuakt-eliawy-nh

Les noms de pays parlent : Canada !

A l’heure où Donald Trump veut annexer le Canada !

Le nom, « Canada », vient du mot Iroquois, »Kanata », ce qui signifie « terre » ou  » village ».

En 1534, le navigateur breton, Jacques Cartier, à été guidé par les habitants indiens de l’actuel Québec jusqu’au village de Stadacone.

On dit aussi que les Espagnols n’ayant rien trouvé sur place l’aurait nommé :  » il capo de nada  » qui, contracté devient « Ca nada »… La France, au XVI ième siècle, consacra le nom CANADA sur ses cartes de la vallée du Saint-Laurent.

Les Britanniques et les Français vont en découdre plusieurs fois et en 1763, la France cède la totalité de ses colonies à ses « ennemis intimes ». Les nouveaux américains tenteront en 1812 de coloniser ce Canada d’alors et provoquent une deuxième guerre d’Indépendance contre les « british » qui se soldera par un statu quo territorial.

Dès 1867, la Confédération se crée et c’est le début de l’unification. Il en résultera un immense territoire, le deuxième plus grand pays du Monde, dernière la Russie, l’actuel Canada.

Bordé par 3 océans et 3 frontières, Groenland ( Danemaeque), Française ( St Pierre et Miquelon), USA (la plus grande du Monde, près de 9000 km).

Resté attaché à l’Empire Britannique et au Commonwealth, le Canada a un Roi, Charles III, mais est dirigé par un Premier Ministre élu.

C’est une monarchie constitutionnelle qui dispose de deux chambres, du même type que le Sénat et l’Assemblée Nationale, en France.

BZ

Voilà la réponse à Trump : DE NADA !

Publié JM 25 05 25

mais 01 09 24 par Bernard ZIEGLER, le grand cyclotourist européen

L’économie cambodgienne en 2025 en plein soubresauts

Un soubresaut économique au Cambodge ? Pas certain que tout soit rose.

Le Cambodge vient de connaître 25 ans de croissance soutenue avec plus de 7 % en moyenne de 1995 à 2020.

Et même 8,3 % avant le Covid 2019 !

Et badaboum ! La crise liée au Covid a tout anéanti ou presque sur le plan de la croissance, même si la pandémie avait été bien gérée sur le plan sociétal, voire social. Depuis lors, l’économie du Cambodge vit une succession de soubresauts. J’en dénombre ici trois dont le dernier est incertain.

Le premier fut un sacré soubresaut, marquant le redémarrage post-pandémie en 2021, avec un PIB corrigé de deux points pour atteindre 3 %, tandis que l’industrie touristique, premier moteur de la création de richesses au Cambodge, peinait à retrouver un niveau stable et suffisant. Le gouvernement modifiait alors la Loi sur les Investissements pour attirer plus de projets d’activité en multipliant les « Incentives » ! La construction d’un port touristique à Kampot, l’inauguration d’une méga ferme-solaire, de nouveaux équipements routiers suivaient la rénovation urbaine très réussie de la Ville de Siem Reap.

Le second soubresaut a suivi le changement politique voulu par l’ancien premier ministre Hun Sen qui a confié les rênes du pouvoir à son fils et choisi de mettre une nouvelle génération à la tête de la plupart des ministères. Un projet de canal détournant le cours du Mékong pour rejoindre la mer a déclenché une mobilisation générale des acteurs économiques et de la population. Le PIB des années 2022 et 23 a rebondi à 5% et l’optimisme régnait, notamment sur une reprise des exportations puisque la balance commerciale du pays est toujours légèrement déficitaire…

Cependant la population reste à plus de 70% rurale, une urbanisation rapide est certes en cours mais l’agriculture représente plus que le quart du PIB. Elle recule mais au fur et à mesure naissent des soucis nouveaux liés à l’éducation et aux emplois. L’insécurité grandit dans la Capitale alors qu’à Sihanoukville des bandes de Chinois sont arrêtés et renvoyés chez eux menottés.

Heureusement, les banques se multiplient et recrutent… Mais d’où vient cet afflux d’argent ? Des investisseurs chinois certes mais la Chine en crise économique traîne cependant des pieds en 2024 pour seconder le petit Royaume qui souffre avec un taux de croissance qui s’effrite. La balance commerciale suscite des inquiétudes : 55 % des exportations du Cambodge sont destinées aux États-Unis et à l’Union européenne, tandis que les importations en provenance de ces mêmes régions ne représentent que 5 %.

Porté par les secteurs des services (tourisme, banques, transport), le Cambodge repose également sur le textile, largement dominé par des investissements chinois destinés à l’exportation, ainsi que sur la construction, elle aussi largement influencée par la Chine, mais qui contribue à la fois à l’activité économique et à la création d’emplois. Dans le même temps, la part de l’agriculture dans l’économie recule, bien que la production de riz continue de progresser tant en qualité qu’en quantité. Malheureusement, le tourisme reste limité à une fréquentation saisonnière, avec des séjours souvent brefs.

2024 fut une année morose pour l’économie cambodgienne. La vente de produits électriques, de fruits et légumes et du caoutchouc progresse mais ne parvient pas à compenser la baisse du textile et des services touristiques. La chute de 7% de l’importation des hydrocarbures traduit l’essoufflement de plusieurs secteurs. Déjà, une tension sur les exportations de panneaux solaires qui baissent.

La venue récente du Président Xi Jinping à Phnom Penh a remis les pendules à l’heure. Sans doute va t-il aider pour la construction du projet gigantesque de Canal Techo et annoncer des hordes de nouveaux touristes ? Certes, la saison touristique est assez bonne et le nouvel an khmer se passe dans l’euphorie avec une population de classe moyenne qui a fait son apparition depuis une décennie et se déplace maintenant dans tout le pays pour rendre honneur aux temples d’Angkor.

Ainsi, dans le royaume l’optimisme revenait le 15 avril au soir (Songkran se dit Choulchnam en khmer) jusqu’à cette annonce le 21 avril des tarifs douaniers par Donald Trump et, en particulier les panneaux solaires photovoltaïques soumis à… 651% de droits pour entrer aux USA ! Certes c’est un dossier de plusieurs années qui avait alerté les Américains de Jo Biden sur les panneaux solaires fabriqués au Cambodge par des entreprises chinoises. Le Cambodge n’était pas le seul pays concerné puisque la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam connaissaient des investissements identiques.

Pourquoi ces taux visant à anéantir un quart des exportations du Cambodge et pourquoi ces différences de traitement avec les pays voisins ? Les panneaux exportés de Malaisie, Thaïlande et Vietnam subiront des droits respectivement de 34,41 %, 375,19 % et 395,85 %.

Ces taux de droit sont de nature à bloquer toute exportation, exception faite pour la Malaisie. Le risque est donc que Kuala Lumpur prenne ces prochains mois les parts de marché de Phnom Penh. Décidément le dernier soubresaut attendu à toutes chances de ne pas avoir lieu.

Au contraire, le retour au 7% de croissance semble, en l’état, très difficile à imaginer et encore plus à réaliser dans ces conditions de guerre globale des tarifs. Atteindre 5% de croissance économique serait déjà une performance sur l’ensemble de l’année 2025.

La saison des pluies ne sera pas rose.

Yann Moreels

Mai 2025 Le Gavroche